Eolienne flottante, ferme à coraux, pirogues de récup'...
Floatgen, la nouvelle génération pour dames à hélices
Floatgen est la première éolienne française flottante ! Elle a vu le jour au bord du Croisic, en Loire Atlantique et produit de l’électricité depuis le 18 Septembre 2018. Ses capacités lui permettront d'alimenter jusqu’à 5000 habitants en éléctricité, soit l’équivalent démographique de la ville du Croisic. Le syndicat des énergies renouvelables perçoit un gros potentiel de l'éolien en mer puisque la France possède le 2ème plus grand espace maritime au monde, avec ses façades ouvertes sur 4 espaces marins différents.
Floatgen a été construite par Bouygues Travaux Publics, selon le concept breveté d’Ideol, sur un bloc de béton carré évidé, flottant et rattaché au sous sol marin par des câbles en nylon. Alors que les éoliennes étaient jusque là directement ancrées sur le sol marin ou sur les littoraux, cette particularité flottante présente l'avantage d'une plus grande rentabilité énergétique grâce à un placement face à des vents plus puissants. Ainsi, le Ministère de la Transition écologique et solidaire voit en ce mode de production l’opportunité d’atteindre l’objectif des 40% d’électricité renouvelable d’ici 2030. Autre point positif, celui de se débarrasser de la pollution visuelle et sonore. L'effet sur les oiseaux, lui, reste par contre à surveiller.
La Méditerranée dit "Au revoir" à 25 000 pneus
Vendredi 21 Septembre 2018 a commencé le vaste projet d’enlever 25 000 pneus des fonds marins du site Natura 2000 "Baie et cap d’Antibes -îles de Lérins". Ils avaient initialement été enfouis là 30 ans auparavant pour soutenir l’activité de la pêche en recrééant artificiellement des récifs coralliens. Mais l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB), ainsi que ses partenaires ont changé l’intention première de ce projet en privilégiant la protection de l’environnement marin. En effet, cette zone est un habitat précieux pour des espèces végétales et animales rares ou protégées à l’échelle européenne. Cette action de réhabilitation de l’écosystème marin fait partie des 90 actions du Plan Biodiversité lancé en 2017 par le Ministère de la Transition écologique et solidaire dont l’AFB fait partie. Quant aux pneus, ils vont être transformés en granulés pour fabriquer de nouvelles matières, dans l’une des usines de valorisation de Suez dans les Bouches du Rhône. Un projet pilote avait eu lieu en 2015 et fait l'objet de ce court documentaire réalisé par Jean-Etienne Frère (Bleu Iroise Productions) :
Coral Vita, la ferme coraux récompensée par l’ONU
Le 13 Septembre dernier, l’ONU récompensait 7 projets initiés par 7 jeunes entre 18 et 30 ans, venant du monde entier, pour leurs idées et leurs actions environnementales. Pour notre thématique marine d'aujourdhui, nous avons retenu le projet "Coral Vita" de Gator Halpern, sur la préservation des récifs coralliens. Menacés par le réchauffement de la température, la pollution et la pêche, Gator Halpern décide de créer un réseau de fermes à coraux. Augmentées par la méthode de Mote Marine Lab, qui permet d’accélérer leur croissance et leur résilience face aux changements de leur environnement, les cultures coralliennes du jeune entrepreneur visent à procurer une solution de restauration à tous ceux souhaitant réhabiliter leur environnement marin dégradé. La part nouvelle de son projet est l’implantation terrienne de ses fermes : Gator Helpern trouve que les cultures en milieu marin ne permettent pas de penser une solution globale, à grande échelle et suffisamment rapide par rapport à l’étendue et à la vitesse de la dégradation des récifs. Son procédé de croissance permettrait d’accélerer la pousse de coraux par 50, par rapport à leur rythme naturel. De plus, ses fermes seraient préservées des orages, des bateaux et autres agressions que connaissent les fermes coralliennes immergées. Réparer nos erreurs par des organismes modifiés ? On ne défendra pas cette solution, mais le projet mérite quand même toute notre attention.
Du plastique aux pirogues
Madiba & Nature est une association camerounaise créée par l’ingénieur Ismaël Essome, et qui fabrique des structures flottantes fabriquées avec des bouteilles en plastique usagées. L'idée du projet est venue à l'ingénieur un jour où son village fût innondé par l’eau... Et par des montagnes de bouteilles en plastique qui faisent flot avec elles. L’association oeuvre désormais pour la préservation de la nature et l’économie circulaire, entrainant avec elle les acteurs de la pêche et du tourisme. Madiba & Nature a encore besoin d'être connue et soutenue, suivez toutes ses actualités sur Facebook.