Alternoscope

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Pour une électricité plus verte : soyons infidèles !

Les Français et EDF, leur fournisseur d'électricité traditionnel, forment un couple solide depuis des années. Mais le nucléaire n'est plus l'Eldorado des années 70 : risques d'accidents, déchets dangereux sur des milliers d'années, dépendance aux importations d'uranium... Si sortir du nucléaire est compliqué, notre consommation d'énergie doit cependant être repensée ! C’est l’un des objectifs du plan de transition énergétique promulgué le 17 août 2015 : baisser la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50 % à l'horizon 2025. Ça tombe bien, les citoyens ont maintenant de plus en plus le choix d'aller voir ailleurs...

Avec une électricité produite à :

77%

par des centrales nucléaires, la France est le pays le plus dépendant au monde de cette énergie.

14%

hydraulique

8%

centrales
thermiques fossiles

5%

énergies renouvelables = éolien, photovoltaïque, thermique à combustion renouvelable

Cette situation provient
d'un choix politique historique

Au moment de la crise pétrolière de 1973, le pétrole représentait deux tiers des besoins énergétiques de la France. Pour réduire sa dépendance aux fournisseurs de pétrole, le gouvernement décide de lancer dès 1974, un ambitieux programme de nucléaire civil.

Aujourd'hui,
la France compte

58

réacteurs

répartis sur

19

Centrales

gérées par EDF,
construites pour
fonctionner au moins

19

Centrales

gérées par EDF,
construites pour
fonctionner au moins

40

ans

Ces réacteurs nécessitent
l'exploitation de
9 900
Tonnes
d'uranium totalement importées du Kazakhstan, du Niger, du Canada et de l'Australie
Ainsi que le
prélèvement de
42
milliards de M3
d'eau par an

pour leur fonctionnement.
Presque l'équivalent de 4
Lacs d'Annecy

Perçu comme une solution
à une époque, le nucléaire présente pourtant des risques qui ne peuvent être totalement maîtrisés par l'homme

Comme les accidents

Tchernobyl

Sols et production agricoles toujours contaminés à nos jours

Cancers de la thyroïde multipliés par 100 chez les enfants

Déplacement de 230 000 personnes

Fukushima

240 000 km2 de terres polluées, l'équivalent de la surface du Royaume-Uni

rejets radioactifs dans l'océan Pacifique

Augmentation de 70% des risques de cancers de la thyroïde

Évacuation de 2 millions de personnes

Ou la gestion des déchets radioactifs

1.5

Millions de m3

2013

2.5

Millions de m3

2030

Soit l'équivalent de 1000 bassins olympiques
Ces déchets radioactifs sont stockés dans

28

Centres

en France
et repartis
selon

5

Catégories

27%

1

Tfa

les déchets de très faible activité

Gravats, bétons, ferrailles issus du démantèlement des installations nucléaires.
Stockage en surface

63%

2

Fma-
vc

Les déchets de faible et moyenne activité à vie courte

Objets contaminés comme des gants, des filtres, des résines liés à la maintenance des centrales.
Stockage en surface

7%

3

Fa-vl

Les déchets de faible activité à vie longue

Déchets contenant du radium provenant de minéraux utilisés dans certaines industries et les déchets de graphite issus du démantèlement des réacteurs nucléaires de 1ère génération.
Stockage en faible profondeur

3%

4

ma-vl

Les déchets de moyenne activité à vie longue

Structures entourant les combustibles usés (coques et embouts) et effluents liquides issus du procédé de retraitement dans les centrales.
Stockage en profondeur

0,2%

5

ha-vl

Les déchets de haute activité à vie longue

Issus du traitement des combustibles nucléaires usés : ils contiennent les "produits de fission" et les "actinides mineurs" formés par les réactions nucléaires dans le combustible lors de son séjour en réacteur
Stockage en profondeur

Bien que contrôlée par l'Andra
(Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs),
la production de déchets nucléaires représente un danger pour l'homme et l'environnement :

Aujourd'hui

Les modalités de gestion à long terme des déchets à haute activité et à vie longue ne sont toujours pas décidées. Elles dépendent de l'avancement du projet Cigeo dans la Meuse conçu pour stocker en profondeur et définitivement les déchets les plus radioactifs. En attendant, ils sont conservés dans l'Aube.

Demain

La durée de vie des déchets les plus radioactifs sont si longs que personne ne peut présager de la longévité du contrôle humain sur ces déchets.

Pour progressivement
se détacher du nucléaire ?

On choisit
un fournisseur d'électricité
100% verte :

Profitant de l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité, de nouveaux acteurs se positionnent sur l’énergie renouvelable (hydraulique, panneaux solaires, éolien et biomasse) à des prix souvent identiques aux offres réglementées.

Bien sûr, rien ne distingue un électron vert d’un électron gris puisque une fois produite, l’électricité verte est injectée sur le réseau ERDF qui alimente tous les Français.

Néanmoins, un fournisseur d’électricité verte se démarque : Enercoop, une coopérative qui achète directement de l’électricité verte auprès de producteurs français.
Cela implique un coût plus élevé qu’EDF au kWh ( 0, 16420 € vs 0,14670) mais contrairement aux fournisseurs dotés de certificats verts dont la traçabilité est complexe, Enercoop s’engage à injecter sur le réseau autant d’électricité d’origine renouvelable que ses clients en consomment.

Voir le site

Investissement coûteux au départ
(compter 14 000 € environ), l'installation de panneaux solaires photovoltaïques sur son toit peut s'avérer fort judicieuse sur le long terme puisque :

On peut revendre l'intégralité de son électricité à EDF (jusqu'à 25,78cts/kWh) et ainsi réinjecter de l'énergie verte sur le réseau français tout en réduisant sa facture
On peut consommer sa propre électricité et ne revendre que le surplus à EDF
Ou être complétement autosuffisant en consommant sa propre électricité et en stockant le surplus

Notons que les panneaux photovoltaïques sont recyclables à 85%.

Si l’on vit dans une zone exposée au vent, que l’on a un jardin et que l’on se débrouille bien avec ses dix doigts, il est possible de construire sa propre éolienne.

Une éolienne de 5 KW qui tournerait à sa vitesse nominale pendant 1000 heures produirait 5000 KWh.

Comme pour le photovoltaïque, en fonction de son équipement domestique (chauffage, chauffe-eau, plaques électriques...), on peut soit revendre l’intégralité de sa production et réduire sa facture, soit consommer sa propre électricité et ne revendre que le surplus à EDF.

Sources

jeunes.edf.com | IRSN | EDF | Andra | RTE | Areva | Asef-asso.fr | l’Expansion | Terra eco | Enercoop | Quelleenergie | POC 21