Vous sentez cette délicate odeur de monoï, d’embruns marins et de sable fin ? Patience, l’été approche !
Vous sentez cette délicate odeur de monoï, d’embruns marins et de sable fin ?
Patience, l’été approche !
3
/4
/4
vacances+
de
50
%
resteront en France.
des Français partiront en vacances cet été.
reste la destination préférée des touristes, devant la campagne, la montagne et la ville.
Les yeux fermés, la caresse du soleil, le sable chaud, le doux son du ressac des vagues, on profite avec insouciance des bords de mer. Mais aiguisons un peu notre curiosité et apprenons à connaître les conséquences de notre empreinte touristique sur le littoral.
On vous dit tout sur le littoral et comment le dorloter.
1
En 2014, elle a accueilli
84
millions
de touristes
et a engendré
55
milliards
de dollars
de recettes.
Sur 100 Français en goguette,
80,5
prendront leur voiture pour rejoindre les bords de mer
14,7
prendront le train
1,7
prendront l'avion
40%
des nuits réservées
en été, un chiffre stable depuis 1965.
des nuits réservées en été, un chiffre stable depuis 1965.
39%
de l’offre d’hébergement touristique au niveau national.
Et les séjours les plus longs en France :
en moyenne plus d’une semaine.
40%
C’est désormais l’Atlantique qui
attire le plus de monde.
C’est désormais l’Atlantique qui attire le plus de monde.
37%
de touristes pour la Méditérranée
20%
La Manche et la Mer du Nord ne regroupent que
des préférences.
Le littoral enregistre
des investissements touristiques nationaux.
2À3x
+ d’habitants au km2
6x
+ de logements
2x
- de surfaces agricoles
5À6x
+ de surfaces artificialisées
Et tout cela sur seulement
4% du territoire métropolitain !
Cet engouement pour le littoral à un nom, c’est le phénomène «d’haliotropisme ». D’ailleurs, on est de plus en plus nombreux à vouloir profiter de sa douceur de vivre. La preuve :
depuis
1960
d'ici
2040
2
millions
de nouveaux résidents s’y sont installés.
1,4
million
d’habitants supplémentaires vont y vivre.
Au cours des 60 dernières années, le littoral a subi des transformations majeures. Si l’économie profite de cette croissance, la nature elle, fait grise mine sous l’effet de la pression démographique. 5 menaces pèsent sur nos bords de mer :
Pour accueillir tout ce monde, il a fallu construire des routes, des rues, des trottoirs, des immeubles : c’est l’artificialisation des sols qui les rend imperméables.
Résultat : les phénomènes de ruissellement
sont amplifiés et augmentent
les risques d’inondation.
Et cette artificialisation est irréversible !
De 1982 à 2009, 4,5 arrêtés de catastrophes naturelles ont été recensés en moyenne dans les communes littorales, jusqu’à 7 pour le pourtour méditerranéen.
C’est 2x plus que sur le reste du territoire français. Si l’on considère les événements les plus dommageables d’un point de vue matériel, les tempêtes Klaus de janvier 2009 et Xynthia en février 2010 arrivent en tête avec des coûts respectifs de 4,7 et 3,6 milliards d’euros.
Au cours de l’hiver 2013-14, la mer a grignoté 10 mètres de plage sur la côte Aquitaine.
A l’inverse, 1/10ème des côtes françaises gagnent du terrain sur la mer. Cela concerne surtout des rivages vaseux –
baies, estuaires et marais littoraux.
du littoral
métropolitain recule du fait de l’érosion marine.
Cela représente
1/4
1 720 km
de côtes.
C’est le niveau d’élévation possible des océans d’ici 2100, d’après le plus pessimiste des scénarios du GIEC.
Or, les zones situées en dessous du niveau de la mer représentent 7000km2 sur le littoral métropolitain.
C'est
80%
de la superficie de la Corse !
1,4M
d'habitants
850 000
emplois sont exposés
Un phénomène qui va s’accélérer
du fait de la fonte des glaces.
Chaque jour, l’équivalent d’un cube de près d’un kilomètre de côté rejoint l’océan !
1
mètreAdieu les marais, les tourbières et les étendues d’eaux saumâtres, si riches en biodiversité.
50%
30%
ETdes espèces d’oiseaux d’eau en France
des plantes menacées
dépendent des zones humides.
Au cours du XXème siècle, les 2/3 des milieux humides en France ont disparu sous l’effet de l’urbanisation, des remblaiements et de l’asséchement des sols.
80%
des déchets retrouvés en mers et sur le littoral sont d’origine terrestre.
60% À 95%
des débris trouvés au fond des mers sont des déchets plastiques, principalement des emballages : sacs de caisse, bouteilles…
Au total, 712 déchets sont comptabilisés par 100m de plage.
Mais il n’y a pas que ça
400 000 tonnes
d’hydrocarbures sont déversées chaque année en Méditerranée.
C’est 20x plus que lors du naufrage de l’Erika.
88%
des voyageurs français se disent prêts à agir en faveur de l’environnement.
91%
sont contre l’assouplissement
de la « loi littoral », qui vise
à encadrer l’aménagement des côtes.
sont contre l’assouplissement
de la « loi littoral »,
qui vise
à encadrer l’aménagement des côtes.
Pour continuer à manger des chouchous les pieds dans l’eau et l’esprit tranquille, emportez nos conseils dans vos valises !
Alors,
On choisit un mode de transport écologique.
Avez-vous pensé au train ou un co-voiturage pour rejoindre votre petit paradis ? Un aller-retour Paris-Biarritz, c’est un bilan CO2 de 267,15 kg
en voiture et 378,18 kg en avion, contre seulement 18,47 kg en train.
comparez vos déplacements >
On choisit des vacances alternatives.
On oublie les clubs de vacances et les voyages à prix cassés, dont l’impact environnemental et social est négatif. En 2016, on part à la ferme, à quelques kilomètres des plages, grâce au Woofing.
Le concept ? On participe aux activités de la ferme contre le gîte
et le couvert. Une bonne idée pour les enfants !
Site du woofing >
On choisit un logement responsable.
À défaut de vacances hors des sentiers battus, on choisit un logement avec l’un des 30 labels qui garantissent des modes d’hébergement dans le respect
de l’environnement.
En voici quelques-uns :
On "chille" sur une plage propre.
On part surfer (ou bronzer) sur une des 396 plages « Pavillon Bleue » qui remplissent les critères suivants : une eau de baignade de «qualité excellente» avec cinq contrôles par saison, un point d’eau potable, des poubelles sur la plage, la collecte sélective d’au moins trois types de déchets, la mise en place de cinq actions d’éducation à l’environnement.
La liste des plages ici >
On mange local.
Entre 2000 et 2010, 1/3 des exploitations agricoles ayant leur siège dans une commune littorale a disparu. La principale cause de cette régression est due (encore une fois !) à l’artificialisation des sols causée par les aménagements urbains. Alors, pour valoriser les circuits courts et maintenir les emplois à l’année, on prend son panier et on court au marché !
On se tartine sans polluer.
À la plage, on emporte sa crème solaire
pour bronzer en toute tranquillité.
Tant qu’à faire, on choisit une crème bio !
A cause de leurs composants chimiques,
les autres laits solaires sont en effet accusés
de contenir des perturbateurs endocriniens,
de polluer les écosystèmes et de blanchir
le corail. On oublie l’huile, qui n’est pas soluble
dans l’eau et diminue la photosynthèse
en créant un écran à sa surface.
Voir la sélection >
On s’amuse à recycler.
Pour ses enfants, on choisit des jouets
de plage plus écolo que les « sceau-pelle-râteau » !
Coq en pâte, ce sont des jouets en Algobrend, un matériau fabriqué à partir d’algues brunes (50%) et de plastique (polypropylène).
Voir les jeux >Biobu a créé des sets de plage à partir du bambou. Petit + : ils sont très design !
Voir les jeux >Green Toys : fabriqués aux Etats-Unis à partir de bouteilles de lait recyclé, voici encore des jouets robustes et sains (sans latex, bisphénol et avec des encres non toxiques).
Voir les jeux >
La plage est un écosystème fragile.
La vie qui s’y développe tient en grande partie
à la « laisse de mer » une bande composée de débris naturels (algues, herbes marines, bois flotté, petit crustacés), qui nourrit les oiseaux et freine l’érosion
des côtes. A la demande des usagers en quête de « propreté », les municipalités viennent nettoyer ces laisses à l’aide de cribleuses. Un désastre pour l’environnement !
La plage est un écosystème fragile. La vie qui s’y développe tient en grande partie à la « laisse de mer » une bande composée de débris naturels (algues, herbes marines, bois flotté, petit crustacés), qui nourrit les oiseaux et freine l’érosion des côtes. A la demande des usagers en quête de « propreté », les municipalités viennent nettoyer ces laisses à l’aide de cribleuses. Un désastre pour l’environnement !
On fait un tour discret en mer ?
Jetez l’ancre dans une zone sableuse de couleur
claire. Sinon, les ancres peuvent causer des dégâts irréversibles sur la posidonie, une plante marine protégée et essentielle pour la biodiversité.
Pour entretenir son bateau,il vaut mieux
le laver avec un produit non nocif, comme
le savon de Marseille. Si vous faites de la
plongée, on se contente de toucher avec les
yeux (les poissons et les coraux sont très fragiles)
et on ne rapporte pas de souvenirs de sa virée.
On fait un tour discret en mer ?
Jetez l’ancre dans une zone sableuse de couleur
claire. Sinon, les ancres peuvent causer des dégâts irréversibles sur la posidonie, une plante marine protégée et essentielle pour la biodiversité.
Pour entretenir son bateau,il vaut mieux
le laver avec un produit non nocif, comme
le savon de Marseille. Si vous faites de la
plongée, on se contente de toucher avec les
yeux (les poissons et les coraux sont très fragiles)
et on ne rapporte pas de souvenirs de sa virée.
On prépare les prochaines vacances.
En soutenant ou en devenant bénévole
d’une association de préservation des côtes
et des espaces sauvages :
Conservatoire du littoral >
Surfrider foundation >
Attention mer fragile >
Sources:
Conservatoire du littoral (les chiffres clés du littoral, 2015) | Observatoire national de la mer et du littoral | entreprises-gouv.fr (mémento du tourisme, édition 2015)| Organisation mondiale du tourisme, données 2015 | developpement-durable.gouv.fr | rivagesdefrance.org | ifremer.fr | "Le littoral dans le contexte du changement climatique", rapport de l'ONERC. La Documentation française 2015