Jusqu’à peu, se déplacer faisait partie intégrante de notre vie
sociale et professionnelle. À tel point que tout notre
environnement est structuré autour des transports. Il suffit
de regarder autour de soi : routes, rails, câbles de tramway,
pistes cyclables. Tout invite au voyage, qu’il soit court ou long.
La mobilité
de demain
?
Depuis une décennie, nos
déplacements ne cessent de
franchir de nouveaux caps
1
de voitures
circulent sur Terre.
milliard
Plus d’
Une progression
exponentielle difficilement
soutenable pour la planète.
Mais voilà, la crise sanitaire liée au Covid-19
a eu des conséquences inattendues
Un choc d’immobilité inédit.
Le confinement a réduit de
65%
la mobilité
de la population
Française.
Le vélo, vraie
alternative en ville
Chute drastique du transport
aérien prévu en 2020 :
-54,7%
À l’heure où la crise sanitaire n’est pas
terminée, comment envisager le futur des
déplacements ? Peut-on les penser
de manière durable ? Allons-nous revenir à
nos bonnes vielles voitures individuelles ou
allons nous nous lancer dans l’aventure de
la multimodalité et l’électromobilité ?
Décryptons les tendances.
Déconfiner, télétravailler,
moins de CO
2
En allégeant les déplacements
« métro/voiture-boulot-dodo », le télétravail
a laissé place aux mobilités actives (marche,
vélo,…). Pour un jour de télétravail,
on a pu observer
D’ordinaire
un Français
se déplace
10h
Par semaine
Et parcourt
-69%
du nombre des déplacements
vs. un jour de travail ordinaire
au bureau
400
km
= 1 journée ½ de travail et à 1 trajet
Paris-Nantes chaque semaine !
Par la même occasion,
nos émissions de gaz à effet
de serre ont chuté. Logique,
quand on sait que
+1/2
des déplacements réalisés
en semaine le sont par
les travailleurs actifs
121
millions de tonnes de CO
2
sont émises par le secteur
des transports en 2018
dont la voiture
est responsable à
54%
Le télétravail
réduirait de
1.3%
D’après l’ADEME, en se fiant aux
observations faites de l’impact du télétravail
pendant le confinement, la généralisation de
la pratique permettrait (sur la base de +1 jour
de télétravail/semaine pour 18% des
nouveaux actifs qui passeraient au télétravail) :
les émissions
annuelles de CO
2
rejetées par les
voitures
Une réduction des émissions de CO
2
un jour de semaine aux heures de pointe de
3 300
tonnes,
soit
817 000
T/an de CO
2
pour
250 jours ouvrés
Envolée
de l’e-commerce
Préférence pour
les circuits courts
et le local
Les Français et leurs voitures,
une histoire qui dure
La voiture, grande
gagnante de la crise ?
Avec la peur de contracter le virus s’est
développée une forme de défiance envers
les transports en commun. Conséquence ?
Les Français se disent prêts à ressortir leur
bonne vieille voiture.
-63%
des personnes interrogées
pendant le confinement
affirmaient qu’elles se
déplaceraient en voiture
après celui-ci.
+2
utilisateurs des transports
en commun sur 10 ne
souhaitaient pas les réutiliser,
préférant massivement
la voiture.
Globalement, la voiture reste
un mode de transport central
dans la vie des Français
Crise ou pas, les Français sont
très attachés à la voiture.
37%
de ménages
sont multimotorisés
(au moins 2 voitures)
À l’heure actuelle,
la France compte
33
de véhicules
en circulation
millions
La voiture, mais
pour faire quoi
?
Hors crise Covid-19, transports et travail
vont de pair : sur 10H22 de temps
de déplacements hebdomadaires,
4H17
sont liées au
travail (soit 39%).
2
nd
Viennent ensuite
les déplacements
liés aux sports et loisirs
En 2018,
4,4
milliards
de personnes ont pris
la route des airs soit
+6,9% depuis 2010
1
er
Et 3/4 de ces déplacements
se font seul en voiture.
Les trajets « travail-domicile »
et les déplacements
professionnels
arrivent en tête
Et enfin les activités
sociales.
3
e
1/3
La voiture est tellement ancrée
dans notre quotidien, qu’on
l’utilise, alors même qu’on
pourrait s’en passer
Près d’
de la population française a
ses activités quotidiennes
dans un rayon de moins de
9km du domicile, soit un
trajet de
30
Min
à vélo.
Pourtant, certains continuent
à utiliser uniquement la voiture.
En ville, 40 % des trajets quotidiens
effectués en voiture font
Moins
de
3
km
Ils sont 2 fois plus polluants qu’un trajet de plus grande
distance (surconsommation de carburant quand le moteur
est froid, arrêts et redémarrages fréquents...).
Or, plus on vit dans une grande ville,
plus on a de choix en termes de moyens
de transport.
Taux d’utilisateurs quotidiens
de l’automobile en fonction de leur zone
d’habitat :
Centres-villes des
métropoles françaises
Communes
isolées
55%
31%
5%
Paris
intra-muros
Considérée comme plus
pratique et synonyme
d'autonomie, la voiture est
le compagnon idéal pour
Pourtant
d’entre eux sont
mécontents de la
fluidité du trafic
routier.
58%
Et
se disent prêts à
utiliser davantage
les transports en
commun.
65%
seraient prêts
à moins utiliser
leur véhicule.
60%
des Français vivant en milieu rural
où le maillage des transports en
commun est plus distendu
70%
vs
en ville
54%
Dans le monde aussi,
ça roule pour la voiture
Il n’y a pas qu’en France que
la voiture est plébiscitée.
Il n’y a jamais eu autant de
voitures sur Terre !
Millions
+90
de véhicules/an mis en
circulation sur la planète
Ce boom s’explique
par une demande chinoise
en pleine expansion.
2004
2014
Avec l’émergence d’une classe moyenne,
le nombre de voitures vendues a été
x5
En
10 ans
Depuis 2017, la Chine a dépassé
les États-Unis, avec plus de
Millions
300
Millions
268
de véhicules
qui circulent
sur les routes vs.
à faire du
covoiturage et
de l’autopartage.
40%
De plus, nous ne sommes
pas les seuls à nous déplacer.
Les marchandises font également
le tour du monde. Le trafic mondial
de fret aérien a augmenté de presque
10%
Ventes de voitures
par pays, 2017 :
Millions
28,6
Chine
Millions
17,4
États-Unis
Millions
5
Japon
Cependant, si on regarde les voitures
particulières en circulation par pays depuis
2017, les plus grands adeptes des 4 roues
restent les Européens :
512,6
Millions
253
UE
pour
Millions
d’habitants
Millions
121
États-Unis
Millions
327,2
pour
d’habitants
Millions
116
Chine
1,4
pour
Milliard
d’habitants
Avec en tête de file, la Finlande qui
compte 1,07 véhicule par habitant
Soit 0,37 véhicule
par habitant
soit 0,21 véhicule
par habitant
Alors que
pendant 30 ans
, le parc automobile ne cessait de croître,
passant de
28 à 39 millions d’unités, ces 2 dernières années,
la vente de voitures neuves a baissé pour la première fois.
Cela s’explique entre autres par un tassement de la demande.
La crise sanitaire a accentué le phénomène,
avec - 79%
en février sur les ventes des voitures neuves en Chine
Des voitures
toujours plus grosses.
Non seulement les voitures continuent de
se vendre comme des petits pains, mais nos
choix en la matière ne sont pas optimums
pour l’environnement.
Le marché des SUV
est en plein boom...
(Sport Utility Vehicle).
Il y en aurait
actuellement
plus de
sur
contre 35 millions
environ il y a 10 ans,
soit
+470%
Millions
200
Ils représentent
40%
des ventes annuelles
mondiales de voitures.
En France,
ils atteignent plus d’
1/3
des voitures
neuves achetées.
Aux États-Unis, SUV
et pick-up représentent
70%
des ventes.
Bien qu’il y ait plus d’achats de véhicules
électriques et hybrides en volume,
le succès des SUV constitue un véritable
poids (carbone) dans la lutte contre le
réchauffement climatique,
et met à mal les efforts du secteur
pour réduire ses émissions.
+ lourdes, - aérodynamiques, elles
consomment en moyenne
Depuis 10 ans,
ces véhicules constituent la
2
e
cause de la hausse des
émissions mondiales de CO
2
.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE)
« si l’appétit des consommateurs pour les SUV continuait de croître
au rythme de cette dernière décennie, ces voitures ajouteraient
près de 2 millions de barils par jour à la demande mondiale de
pétrole d’ici 2040, annulant les économies permises par 150
millions de voitures électriques ».
L'autre boom :
l’électrique
De plus en plus de véhicules sont hybrides
et électriques. Même s'ils représentent
une goutte dans un océan de pétrole,
les véhicules hybrides et électriques
rencontrent de plus en plus de succès.
Environ
7,9
de voitures électriques.
Elle est talonnée par
les États-Unis avec
1,5 million de voitures.
millions
circulaient
sur Terre fin 2019.
À elle seule,
la Chine compte
Ils étaient
5,6
millions
en 2018,
soit une progression
annuelle de
+41%
3,8
millions
Si jusqu’à présent la Chine dominait le marché
mondial de l’électrique, la crise sanitaire semble
avoir dopé les ventes de l’électrique en Europe !
vs
500 000
Voitures électriques/hybrides rechargeables
vendues depuis le début de l’année.
486 000
En France, depuis le début de l’année 2020,
la vente des voitures « thermiques » a baissé
et celle des voitures électriques a progressé
(+6% de part du marché) ! Une croissance
qui s’explique notamment par les bonus
et primes à la conversion.
Au 1er avril 2020, on compte
312 767
véhicules électriques et hybrides
rechargeables sur les routes françaises !
Et les études
prévoient une envolée :
ils seraient plus de
4
millions
en 2030
Dans l’ensemble, cet essor est plutôt une
bonne nouvelle ! Sur l’ensemble de son cycle
de vie, un véhicule électrique émettrait
2 à 6 fois moins
d’émissions de CO
2
qu’un véhicule thermique.
Symbole absolu de liberté
et d'autonomie, la voiture reste
donc le transport le plus utilisé.
Mais à quel prix
?
« Hors confinement », le secteur
des transports est le 1er secteur
émetteur de GES. En France, ils
représentent
Sur l’environnement
30%
des émissions,
dont 80% dues au
transport routier.
C’est l’unique secteur dont les émissions
de GES ont continué d’augmenter
au cours des 30 dernières années
+12%
Les autres secteurs quant
à eux ont baissé de 22%.
Cela s’explique par la grande dépendance
des particuliers à la voiture :
80% des km
parcourus par les Français le sont en
voiture. En France, la voiture individuelle
émet plus de GES que tous les autres
modes de transports réunis.
En 1997, les émissions moyennes de CO
2
des véhicules neufs vendus en France
étaient de 175g CO
2
/km.
En 2019,
elles sont
de
112g CO
2
/km.
Une baisse significative permise
notamment grâce aux efforts réalisés
sur les motorisations thermiques.
Seulement ces chiffres stagnent
depuis 5 ans. Pourquoi ?
L’explosion des SUV n’y est
pas étrangère. Véhicules parmi
les plus vendus en France,
ils annulent en partie le succès de
l’électrique de ces dernières années.
Outre les gaz à effet de serre, le transport
routier est à l'origine d’émissions de
plusieurs polluants atmosphériques comme
le cuivre, les oxydes d'azote et le plomb.
Ils rejettent également des particules fines,
du monoxyde de carbone et des composés
organiques volatils.
NO
NO
2
La pollution de l’air liée aux transports est à
l’origine de nombreux maux. Par exemple, le
dioxyde d'azote irrite les voies respiratoires et
les particules fines de l'air ambiant,
classées
cancérigènes pour l'être humain, sont
cause des maladies respiratoires et
cardiovasculaires :
Sur notre santé
En France
48 000
morts par an sont liées à la pollution
de l’air et aux particules fines.
À l’échelle mondiale,
ce chiffre monte à
7
millions
selon l’OMS.
Avec les transports, il faut aussi
composer avec la pollution sonore.
80% des bruits émis dans l'environnement
proviennent des transports.
En France, 25 millions
de personnes sont affectées
significativement par le bruit des
transports, dont 9 millions exposées
à des niveaux critiques pour leur santé
.
Tut
Tut
Tut
VrooOOm
80%
Tut
BIP
VLAN
Sur nos budgets
La voiture reste le mode
de transport le plus cher.
Une voiture coûte plus de
5 000€
par an en moyenne
,
s
oit 10 à 12 % du budget des
ménages. Pourtant, elle reste
en moyenne plus de 95 % de
son temps en stationnement.
Mais la voiture pèse aussi
sur les budgets des collectivités.
L'entretien des réseaux routiers coûte
annuellement plus de
aux collectivités territoriales,
soit 9 % de leur budget.
12
milliards
d’euros
Et plus largement sur l’économie du pays.
D’ici à 2030, les embouteillages
représenteront un coût de
par an en France : carburant gaspillé,
improductivité liée aux retards
de salariés, coûts supplémentaires
pour les transporteurs routiers…
22
milliards
d’euros
Quitter la terre ferme
pour les airs
Si les milliards de voitures en circulation
empoisonnent l’air, nos poumons et plombent
nos porte-monnaie, l’autre grand moyen de
transport star du XXIe siècle qu’est l’avion y
contribue également.
Le record journalier de vols dans le monde
a été atteint en juillet 2019 avec
230 409
vols, soit + 13%
par rapport à l’année précédente.
low cost
Avec les vols low cost, le boom des promotions
sur la toile, et la baisse des coûts d’exploitation,
les tarifs des vols sont toujours plus alléchants
pour le voyageur en goguette.
Si le secteur s’est retrouvé en chute libre avec
la crise sanitaire, il représente d’ordinaire 5 %
des émissions GES.
Avant le confinement, les émissions de CO
2
engendrées par le transport aérien en Europe
avaient augmenté de 28% depuis 2013, soit
bien plus que la hausse enregistrée par
n’importe quel autre moyen de transport !
+28%
+25%
Pour révolutionner
nos trajets
On repense notre
quotidien et donc
notre mobilité
Pendant le confinement, beaucoup ont pu
réfléchir à nos modes vies et surtout à
leurs limites. La tendance est désormais à
la sobriété et de faire moins mais mieux.
C’est notamment le cas pour les
déplacements ! La preuve :
38%
d’entre nous auraient pris
conscience que les distances
que nous parcourons au
quotidien peuvent être réduites,
avec des moyens de transport
plus propres : à pied ou à vélo.
On se déplace moins
1/ Avec le télétravail
Pour les trajets les plus courts
(- de 7 km)
: on marche
et on enfourche son vélo !
Avec le confinement, le télétravail s’est diffusé
à plus grande échelle. Une expérience
grandeur nature qui a permis de constater ses
bénéfices, notamment sur la qualité de vie, sur
la consommation de ressources (retard de
plusieurs semaines du jour du dépassement) et
sur notre empreinte carbone. Avec la mise en
place du télétravail en France, la réduction des
déplacements serait de
ce qui équivaut à
3,3 millions
2/ En ayant recours
aux services de proximité
Avec le confinement, on a pu
(re)découvrir nos commerces de
proximité. Parce qu’il est plus
agréable d’échanger avec son
maraîcher, on continue sur cette
lancée et on privilégie les lieux
proches de chez soi pour ses achats,
ses activités sociales et de loisir !
TOP 5 des raisons pour
lesquelles le vélo
est le roi de la mobilité
Il allonge la durée de vie
30
30%
minutes
de
vélo par jour,
c’est
de risques en moins de
développer une maladie
(risques cardiovasculaires,
diabète, cancer, stress, etc), et
c’est l’OMS qui le dit !
Il ne pollue pas
Se déplacer à vélo
permettrait d’économiser
de CO
2
par personne/an, soit
l’équivalent d’une télévision LCD
allumée 162 jours non-stop.
Il est moins cher
4 pleins d'essence =
265
€
= le prix d'un vélo neuf.
10km
par jour revient à 100
€/an à vélo vs. 1 000 € en
voiture.
Faire
Quand on sait qu'en 2050,
2,5 milliards
Il est plus pratique
1
10
1 place de
stationnement =
places
de vélo.
2/ Plus sûrs
En Europe, les risques d'accidents
mortels sont bien moindres en train
(24 fois moins) et en bus
(15 fois moins) qu'en voiture
1/ Moins émetteurs de GES
Un tramway émet 62 fois moins de CO
2
qu'une voiture. Un métro 54 x moins.
Quant aux autobus, ils peuvent
transporter en passagers l’équivalent
de 40 à 50 voitures !
3/ Plus actifs
Les transports en commun offrent
de nombreuses occasions aux
personnes de marcher pour
rejoindre les stations de la maison,
du lieu d'arrivée ou pour les
correspondances…
Cette déambulation active serait
de 27 minutes par jour, soit
presque l’équivalent de la durée
d’activité physique journalière
recommandée par l’OMS !
On opte pour le covoiturage
Soit le fait de partager son véhicule
personnel avec d'autres usagers
pour effectuer un trajet en commun.
Il peut être organisé directement
avec ses collègues, ses amis, sa
famille ou par le biais d'un
intermédiaire avec d'autres
personnes.
En semaine, les 3/4 des
déplacements automobiles sont
réalisés sans passager, et 1/5 avec
un seul passager
Pourtant, aujourd'hui de nombreuses
applications fiables permettent de
voyager à plusieurs. Non seulement
c'est l'occasion de rencontrer de
nouvelles personnes, mais cela
représente des bénéfices considérables
pour
:
On partage une voiture
On opte pour l'autopartage ! C’est une offre de mobilité sur demande ! Elle
consiste à
utiliser un véhicule sans en être propriétaire, par le biais d’un réseau de véhicules
partagés disponibles tous les jours, 24h/24. Il y en a 3 différents types :
- l’autopartage entre particuliers
- l’autopartage mis en place pour des entreprises qui y font appel
- et l’autopartage destiné aux particuliers, offert par un opérateur privé. Soit par :
L'environnement
Moins de CO
2
et de particules fines.
Les collectivités
Décongestion du trafic de 5 à 10 %
Le porte-monnaie
Les co-voitureurs de courte et moyenne
distance font des économies
: un salarié
qui habite à 30km de son lieu de travail
et qui covoiture tous les jours
en alternance avec un collègue
économise environ 2
000€/an.
Pour l’instant il reste une solution de
niche, le profil des autopartageurs
est très spécifique : beaucoup
vivent en zone urbaine, là où
les réseaux d’autopartage sont plus
développés, sont plutôt aisés, assez
jeunes, et sont très majoritairement
des hommes.
Pourtant c’est un modèle très
encourageant et prometteur à
l’échelle individuelle.
À besoin de mobilité constant,
l'autopartage permet de
réduire de
30%
en moyenne le nombre
de véhicules de fonction
ou de service d'une flotte
d'entreprise. La diminution
des GES qu’il implique est
de l’ordre de 200kg de CO
2
par an et par personne
utilisant l’autopartage.
l’autopartage
en boucle
On rend le véhicule à la
station de départ
l’autopartage en
trace directe
Le véhicule peut être rendu à
une autre station que celle
initiale
l’autopartage
free floating
Le véhicule doit être laissé dans
une aire géographique précise.
Le mode de transport que l'on choisit
au quotidien a un impact direct sur
notre activité physique. L'utilisation
d'une voiture ou d'un deux-roues
motorisé ferait chuter de 16 % le
nombre de pas que l'on fait par jour.
Marcher,
c'est bon pour la santé !
Avec
10
000
pas par jour. Alors on
chausse ses plus belles
baskets et c'est parti
!
des Français de 18 à 64
ans ont un niveau
d'activité physique ou
sportive inférieur aux
recommandations de
santé publique de
78%
pas par jour en
moyenne
7 525
C’est d’ailleurs
l’occasion rêvée
pour
Tout roule à vélo
Suite au confinement,
4/10
des transports en commun souhaitaient
désormais pédaler, notamment pour les
trajets quotidiens domicile-travail.
Une parole qui s’est traduite en actes, car
on a pu constater une ruée vers les vélos
depuis.
Par exemple, les demandes de locations
de Véligo ont vu leur nombre exploser :
il y avait 5 demandes par jour en avril,
contre 90 un mois plus tard.
utilisateurs
Aujourd’hui, ventes et remises à
neuf de vélos explosent ! L’État a
pris la mesure de cet engouement
en soutenant la remise en état
des vélos qui dorment dans
les garages, grâce au programme
Coup de Pouce Vélo.
Les villes ont, elles aussi, pris l’enjeu
cyclable à cœur, en développant
davantage de kilomètres de pistes
cyclables dès le déconfinement. Une
bonne idée pour convaincre les derniers
récal-cyclistes de se mettre au vélo,
éviter la congestion (peu « Covid safe »)
des transports en commun et dissuader
le retour de l’automobile.
Pour les trajets plus longs : on opte
pour les transports en commun
de déplacements évités
par semaine et un gain de
On se déplace
autrement
Si on est amené à devoir aller un peu plus loin
que le pas de notre porte, le coin de la rue ou
du pâté de maison, on évite de prendre notre
voiture individuelle autant que faire se peut !
On découvre plutôt les joies de la
multimodalité ! La quoi ? Le mélange des
moyens de transports utilisés en privilégiant
ceux à moindre impact carbone : marche,
vélo, transports en commun, autopartage,
covoiturage. Et bonne nouvelle, il y en a !
On vous donne des pistes (cyclables) :
60%
des habitants de grandes
villes qui souhaiteraient
marcher davantage pour
compléter leur trajet ou
carrément la substituer aux
transports en commun.
À vélo, en ville, sur un trajet de
3 km, on met moins de temps
qu'en voiture, stationnement
inclus !
Il est plus rapide
Avec la crise sanitaire actuelle, certains se
méfient davantage des transports en
commun par peur du virus.
Si notre métier nous le permet,
on envisage de (re)découvrir
les joies du télétravail. Et si on
est à la tête d’une entreprise,
on encourage ses salariés à
tenter l’expérience.
tCO
2
/ semaine.
On privilégie vélo, covoiturage,
autopartage, enfin tous
les déplacements actifs et
alternatifs à la voiture !
Comme ça, on incite le plus
grand nombre de personnes
à adopter une démarche
éco-mobile pérenne !
On peut même
calculer le CO
2
non
émis grâce à ces
changements :
On participe à la
semaine de la mobilité
C’est un peu le même principe que la
semaine de mobilité, sauf qu’on s’y
met à plusieurs pour se motiver.
Il y a plusieurs défis organisés en
France, notamment dans 3 régions :
On participe aux
challenges de la mobilité
Cependant, avec
2/3
de sa population vivant en zone
urbaine, l'Europe est l'un des
continents les plus urbanisés
du monde.
de personnes supplémentaires vivront en
ville, et s’y déplaceront, l’utilisation des
transports en commun aux dépens de la
voiture est primordiale : pour la qualité de
l’air, et le changement climatique de façon
générale.
Pourquoi ?
-200kG
Lire l’enquête
Lire l’enquête
véligo
véligo
coup de pouce à vélo
coup de pouce à vélo
Hauts-de-france
Hauts-de-france
auvergne rhône-alpes
auvergne rhône-alpes
Nouvelle aquitaine
Nouvelle aquitaine
ECOLAB
ECOLAB
pour en savoir plus
pour en savoir plus
Une infographie Qqf réalisée en partenariat avec
Sources
:
Ademe
,
Air liquide
,
ANSES
,
Assises de la Mobilité
,
BEEV
,
CSA
,
Forum vie mobile
,
France Stratégie
,
Agence
Internationale de l’Energie
,
IATA
,
ICAO
,
INSEE
,
Ministère de la Transition écologique
,
Organisation
Mondiale de la Santé
,
Reuters
,
Zentrum für Sonnenenergie- und Wasserstoff-Forschung
Baden-Württemberg (ZSW)
On passe à l’électrique
On opte pour des voitures à faibles
émissions. On évite les SUV et on
choisit plutôt des véhicules
électriques. Les parcs de
rechargement se développent
de plus en plus : plus de
29 000
points de recharge ouverts au
public en France en 2020 !
Et avec l’électrique on fait même des
économies : 2 à 3 € pour 100 km
parcourus en véhicule électrique
contre 6 à 8 € pour un véhicule
thermique.
Puis on anticipe car les réglementations
françaises et européennes annoncent la fin
de l'essence
: en France, le Plan Climat
projette de stopper la vente de voitures à
essence et diesel d'ici 2040.
Deux types de véhicules sortent
du lot
: 100 % électriques et hybrides
rechargeables
Le hic du 100 % électrique
?
Aujourd'hui, la fabrication de batteries
est toujours coûteuse et gourmande en
matières premières. Pour compenser
leur poids carbone, il faudrait que les
véhicules soient fréquemment utilisés.
Cette solution est donc plus adaptée
aux trajets quotidiens importants, aux
flottes captives, aux bus et autres
transports en commun.
Pour les particuliers et les trajets plus courts,
l'hybride rechargeable est plus avantageux
car la batterie est plus petite. Une condition
:
utiliser la voiture au maximum en mode
électrique.
Qu’en est-il de l'hydrogène ?
Les voitures à hydrogène semblent prometteuses là où
les voitures électriques à batterie ne peuvent rendre le
service. Dotées d'une plus grande autonomie que les
véhicules électriques à batterie actuels, une voiture à
hydrogène pourrait parcourir environ
50OKM
30%
avec une seule charge. La recharge sera
également très rapide
: 5 minutes à une
pompe.
Comment ferait-il rouler nos voitures
? L'hydrogène
pourrait servir de carburant dans les véhicules
électriques équipés de piles à combustible. Plus
concrètement, dans la pile, l'oxygène de l'air est mis
en contact avec de l'hydrogène pour fabriquer de
l'eau. La réaction chimique produit de la chaleur et
de l'électricité ce qui permet au véhicule d'avancer.
Le véhicule ne rejette que de la vapeur d'eau. Ce
mode de propulsion ne génère pas de gaz à effet de
serre en sortie de véhicule, ni de dioxyde de
carbone, et encore moins de méthane.
Mais cette solution peut être parfois controversée,
car actuellement la majorité de l’hydrogène en
France est produite par une solution qui émet
beaucoup de gaz à effet de serre (cette technique
est le « vaporeformage de méthane »). Pour que le
bilan environnemental du véhicule hydrogène soit
positif, il faut veiller à ce que l’hydrogène utilisé soit
produit localement et à partir d’un électrolyseur.
Ainsi l’avenir certain, c’est d’adapter son mode de transport à ses besoins, en incluant
autant que possible les modes actifs (marche à pied et vélo) et quand ce n’est pas
possible, de combiner les différents modes de transport en misant sur les modes partagés.
On opte pour des
véhicules plus légers
Si on souhaite changer de véhicule et
en acheter un nouveau, on choisit bien
son modèle ! Pour vous aider dans ce choix
cornélien, l’ADEME a mis en place ce site
comparatif :
Bonus écologique,
consommation d’énergie,
émissions de CO
2
, le site
compare plus de 400
véhicules.
On se déplace « mieux »
CARLABELLING
CARLABELLING
Et en Europe, quel avenir ?
On s’inspire des tendances des
mobilités émergentes à l’échelle
européenne.
Le vélo
21%
Les VTC
27%
Le car
5%
L’autopartage
2%
Les deux-roues
Pour les
déplacements
du quotidien
libre service
30%
Le covoiturage
(conducteur ou
passager)
7%
La location
de véhicule
entre particuliers
7%
Vélo libre-service
en station et en
free-floating
10%
Les objets de
glisse urbaine
Jusqu’à peu, se déplacer faisait
partie intégrante de notre vie
sociale et professionnelle.
À tel point que tout notre
environnement est structuré
autour des transports. Il suffit
de regarder autour de soi : routes,
rails, câbles de tramway, pistes
cyclables. Tout invite au voyage,
qu’il soit court ou long.
La mobilité
de demain
?
Depuis une décennie,
nos déplacements ne cessent
de franchir de nouveaux caps
:
1
de voitures
circulent sur Terre.
milliard
plus d’
En 2018,
Une progression
exponentielle non
soutenable par la planète.
4,4
de personnes ont pris
la route des airs soit
+6,9% depuis 2010
milliards
Mais voilà, la crise sanitaire
liée au Covid-19 a eu
des conséquences inattendues :
Un choc d’immobilité inédit.
Le confinement a réduit de
la mobilité
de la population Francaise.
65%
Envolée du
e-commerce
Préférence
pour les circuits
courts et le local
Le vélo, vraie
alternative
en ville
Chute drastique du
transport aérien prévu
en 2020 :
-54,7%
À l’heure où la crise sanitaire n’est
pas terminée, comment envisager
le futur des déplacements ?
Peut-on les penser
de manière durable ? Allons-nous
revenir à nos bonnes vielles
voitures individuelles ou allons nous
nous lancer dans l’aventure de la
multimodalité et l’électromobilité ?
Décryptons les tendances.
Déconfiner,
télétravailler,
moins de CO
2
D’ordinaire
un Français se déplace
10h
Par semaine
Et parcourt
400km
=
1 journée ½ de travail et
à 1 trajet Paris-Nantes
chaque semaine !
En allégeant les déplacements
« métro/voiture-boulot-dodo »,
le télétravail a laissé place aux
mobilités actives (marche,
vélo,…). Pour un jour de
télétravail, on a pu observer
Par la même occasion,
nos émissions de gaz à
effet de serre ont chuté.
Logique, quand on sait que
du nombre
des déplacements
vs. un jour de travail
ordinaire au bureau
-69%
+1/2
des déplacements
réalisés en semaine
le sont par les
travailleurs actifs
121
millions de tonnes de
CO
2
sont émises par le
secteur des transports
en 2018
dont la voiture
est responsable à
54%
Le télétravail
réduirait de
1.3%
les émissions
annuelles de CO
2
rejetées par les
voitures
D’après l’ADEME, en se fiant aux
observations faites de l’impact du
télétravail pendant le
confinement, la généralisation de
la pratique permettrait (sur la base
de +1 jour de télétravail/semaine
pour 18% des nouveaux actifs qui
passeraient au télétravail) :
Une réduction
des émissions de CO
2
un jour de semaine
aux heures de pointe de
3 300
817 000
T/an de CO
2
pour 250
jours ouvrés
tonnes, soit
Les Français
et leurs voitures,
une histoire
qui dure
La voiture, grande
gagnante de la crise ?
Avec la peur de contracter
le virus s’est développée une
forme de défiance envers
les transports en commun.
Conséquence ? Les Français
se disent prêts à ressortir
leur bonne vieille voiture.
-63%
des personnes interrogées
pendant le confinement
affirmaient qu’elles se
déplaceraient en voiture
après celui-ci.
+2
utilisateurs des
transports en commun
sur 10 ne souhaitaient
pas les réutiliser,
préférant massivement
la voiture.
Globalement, la voiture reste
un mode de transport central
dans la vie des Français
Crise ou pas, les Français
sont très attachés à la voiture.
37%
de ménages
sont multimotorisés
(au moins 2 voitures)
À l’heure actuelle,
la France compte
33
de véhicules
en circulation