Jusqu’à peu, se déplacer faisait partie intégrante de notre vie sociale et professionnelle. À tel point que tout notre environnement est structuré autour des transports. Il suffit de regarder autour de soi : routes, rails, câbles de tramway, pistes cyclables. Tout invite au voyage, qu’il soit court ou long. La mobilitéde demain? Depuis une décennie, nos déplacements ne cessent de franchir de nouveaux caps 1 de voitures circulent sur Terre. milliard Plus d’ Une progression exponentielle difficilement soutenable pour la planète. Mais voilà, la crise sanitaire liée au Covid-19 a eu des conséquences inattendues Un choc d’immobilité inédit.Le confinement a réduit de 65% la mobilité de la populationFrançaise. Le vélo, vraiealternative en ville Chute drastique du transport aérien prévu en 2020 : -54,7% À l’heure où la crise sanitaire n’est pas terminée, comment envisager le futur des déplacements ? Peut-on les penser de manière durable ? Allons-nous revenir à nos bonnes vielles voitures individuelles ou allons nous nous lancer dans l’aventure de la multimodalité et l’électromobilité ? Décryptons les tendances. Déconfiner, télétravailler, moins de CO2 En allégeant les déplacements « métro/voiture-boulot-dodo », le télétravail a laissé place aux mobilités actives (marche, vélo,…). Pour un jour de télétravail, on a pu observer D’ordinaire un Françaisse déplace 10h Par semaine Et parcourt -69% du nombre des déplacements vs. un jour de travail ordinaire au bureau 400km = 1 journée ½ de travail et à 1 trajet Paris-Nantes chaque semaine ! Par la même occasion, nos émissions de gaz à effet de serre ont chuté. Logique, quand on sait que +1/2 des déplacements réalisés en semaine le sont par les travailleurs actifs 121 millions de tonnes de CO2 sont émises par le secteur des transports en 2018 dont la voiture est responsable à 54% Le télétravail réduirait de 1.3% D’après l’ADEME, en se fiant aux observations faites de l’impact du télétravail pendant le confinement, la généralisation de la pratique permettrait (sur la base de +1 jour de télétravail/semaine pour 18% des nouveaux actifs qui passeraient au télétravail) : les émissions annuelles de CO2 rejetées par les voitures Une réduction des émissions de CO2un jour de semaine aux heures de pointe de  3 300 tonnes, soit 817 000 T/an de CO2 pour 250 jours ouvrés Envolée de l’e-commerce Préférence pour les circuits courts et le local Les Français et leurs voitures, une histoire qui dure La voiture, grande gagnante de la crise ? Avec la peur de contracter le virus s’est développée une forme de défiance envers les transports en commun. Conséquence ? Les Français se disent prêts à ressortir leur bonne vieille voiture. -63% des personnes interrogées pendant le confinement affirmaient qu’elles se déplaceraient en voiture après celui-ci. +2 utilisateurs des transports en commun sur 10 ne souhaitaient pas les réutiliser, préférant massivement la voiture. Globalement, la voiture reste un mode de transport central dans la vie des Français Crise ou pas, les Français sont très attachés à la voiture. 37% de ménages sont multimotorisés(au moins 2 voitures) À l’heure actuelle, la France compte 33 de véhicules en circulation millions La voiture, mais pour faire quoi? Hors crise Covid-19, transports et travail vont de pair : sur 10H22 de temps de déplacements hebdomadaires, 4H17 sont liées au travail (soit 39%). 2 nd Viennent ensuite les déplacements liés aux sports et loisirs En 2018, 4,4 milliards de personnes ont pris la route des airs soit +6,9% depuis 2010 1 er Et 3/4 de ces déplacements se font seul en voiture. Les trajets « travail-domicile » et les déplacementsprofessionnels arrivent en tête Et enfin les activités sociales. 3 e 1/3 La voiture est tellement ancrée dans notre quotidien, qu’on l’utilise, alors même qu’on pourrait s’en passer Près d’ de la population française a ses activités quotidiennes dans un rayon de moins de 9km du domicile, soit un trajet de 30 Min à vélo. Pourtant, certains continuent à utiliser uniquement la voiture. En ville, 40 % des trajets quotidiens effectués en voiture font Moins de 3 km Ils sont 2 fois plus polluants qu’un trajet de plus grande distance (surconsommation de carburant quand le moteurest froid, arrêts et redémarrages fréquents...). Or, plus on vit dans une grande ville, plus on a de choix en termes de moyens de transport. Taux d’utilisateurs quotidiens de l’automobile en fonction de leur zone d’habitat : Centres-villes desmétropoles françaises Communes isolées 55% 31% 5% Parisintra-muros Considérée comme plus pratique et synonyme d'autonomie, la voiture est le compagnon idéal pour Pourtant d’entre eux sont mécontents de la fluidité du trafic routier. 58% Et se disent prêts à utiliser davantage les transports en commun. 65% seraient prêts à moins utiliser leur véhicule. 60% des Français vivant en milieu rural où le maillage des transports en commun est plus distendu 70% vs en ville 54% Dans le monde aussi, ça roule pour la voiture Il n’y a pas qu’en France que la voiture est plébiscitée.Il n’y a jamais eu autant de voitures sur Terre ! Millions +90 de véhicules/an mis en circulation sur la planète Ce boom s’expliquepar une demande chinoise en pleine expansion. 2004 2014 Avec l’émergence d’une classe moyenne, le nombre de voitures vendues a été x5 En 10 ans Depuis 2017, la Chine a dépassé les États-Unis, avec plus de Millions 300 Millions 268 de véhiculesqui circulent sur les routes vs. à faire ducovoiturage etde l’autopartage. 40%
De plus, nous ne sommespas les seuls à nous déplacer. Les marchandises font également le tour du monde. Le trafic mondial de fret aérien a augmenté de presque 10% Ventes de voitures par pays, 2017 : Millions 28,6 Chine Millions 17,4 États-Unis Millions 5 Japon Cependant, si on regarde les voitures particulières en circulation par pays depuis 2017, les plus grands adeptes des 4 roues restent les Européens : 512,6 Millions 253 UE pour Millions d’habitants Millions 121 États-Unis Millions 327,2 pour d’habitants Millions 116 Chine 1,4 pour Milliard d’habitants Avec en tête de file, la Finlande qui compte 1,07 véhicule par habitant Soit 0,37 véhicule par habitant soit 0,21 véhicule par habitant Alors que pendant 30 ans, le parc automobile ne cessait de croître, passant de 28 à 39 millions d’unités, ces 2 dernières années, la vente de voitures neuves a baissé pour la première fois. Cela s’explique entre autres par un tassement de la demande. La crise sanitaire a accentué le phénomène, avec - 79% en février sur les ventes des voitures neuves en Chine Des voitures toujours plus grosses. Non seulement les voitures continuent de se vendre comme des petits pains, mais nos choix en la matière ne sont pas optimums pour l’environnement. Le marché des SUV est en plein boom... (Sport Utility Vehicle). Il y en aurait actuellementplus de sur contre 35 millions environ il y a 10 ans, soit +470% Millions 200 Ils représentent 40% des ventes annuelles mondiales de voitures. En France, ils atteignent plus d’ 1/3 des voitures neuves achetées. Aux États-Unis, SUV et pick-up représentent 70% des ventes. Bien qu’il y ait plus d’achats de véhicules électriques et hybrides en volume, le succès des SUV constitue un véritable poids (carbone) dans la lutte contre le réchauffement climatique, et met à mal les efforts du secteur pour réduire ses émissions. + lourdes, - aérodynamiques, elles consomment en moyenne Depuis 10 ans, ces véhicules constituent la 2 e cause de la hausse des émissions mondiales de CO2. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) « si l’appétit des consommateurs pour les SUV continuait de croître au rythme de cette dernière décennie, ces voitures ajouteraient près de 2 millions de barils par jour à la demande mondiale de pétrole d’ici 2040, annulant les économies permises par 150 millions de voitures électriques ». L'autre boom :l’électrique De plus en plus de véhicules sont hybrideset électriques. Même s'ils représentent une goutte dans un océan de pétrole, les véhicules hybrides et électriques rencontrent de plus en plus de succès. Environ 7,9 de voitures électriques. Elle est talonnée par les États-Unis avec 1,5 million de voitures. millions circulaient sur Terre fin 2019. À elle seule, la Chine compte Ils étaient 5,6 millions en 2018, soit une progression annuelle de +41% 3,8 millions Si jusqu’à présent la Chine dominait le marché mondial de l’électrique, la crise sanitaire semble avoir dopé les ventes de l’électrique en Europe ! vs 500 000 Voitures électriques/hybrides rechargeables vendues depuis le début de l’année. 486 000 En France, depuis le début de l’année 2020, la vente des voitures « thermiques » a baissé et celle des voitures électriques a progressé (+6% de part du marché) ! Une croissance qui s’explique notamment par les bonus et primes à la conversion. Au 1er avril 2020, on compte 312 767 véhicules électriques et hybrides rechargeables sur les routes françaises ! Et les études prévoient une envolée :ils seraient plus de 4 millions en 2030 Dans l’ensemble, cet essor est plutôt une bonne nouvelle ! Sur l’ensemble de son cycle de vie, un véhicule électrique émettrait 2 à 6 fois moins d’émissions de CO2 qu’un véhicule thermique. Symbole absolu de liberté et d'autonomie, la voiture reste donc le transport le plus utilisé. Mais à quel prix? « Hors confinement », le secteur des transports est le 1er secteur émetteur de GES. En France, ils représentent Sur l’environnement 30% des émissions, dont 80% dues au transport routier. C’est l’unique secteur dont les émissions de GES ont continué d’augmenter au cours des 30 dernières années +12% Les autres secteurs quant à eux ont baissé de 22%. Cela s’explique par la grande dépendance des particuliers à la voiture : 80% des km parcourus par les Français le sont en voiture. En France, la voiture individuelle émet plus de GES que tous les autres modes de transports réunis.En 1997, les émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs vendus en France étaient de 175g CO2/km.En 2019, elles sont de 112g CO2 /km. Une baisse significative permise notamment grâce aux efforts réaliséssur les motorisations thermiques. Seulement ces chiffres stagnent depuis 5 ans. Pourquoi ?L’explosion des SUV n’y est pas étrangère. Véhicules parmi les plus vendus en France, ils annulent en partie le succès de l’électrique de ces dernières années. Outre les gaz à effet de serre, le transport routier est à l'origine d’émissions de plusieurs polluants atmosphériques comme le cuivre, les oxydes d'azote et le plomb. Ils rejettent également des particules fines, du monoxyde de carbone et des composés organiques volatils. NO NO 2 La pollution de l’air liée aux transports est à l’origine de nombreux maux. Par exemple, le dioxyde d'azote irrite les voies respiratoires et les particules fines de l'air ambiant, classées cancérigènes pour l'être humain, sont cause des maladies respiratoires et cardiovasculaires : Sur notre santé En France 48 000 morts par an sont liées à la pollution de l’air et aux particules fines. À l’échelle mondiale, ce chiffre monte à 7 millions selon l’OMS. Avec les transports, il faut aussi composer avec la pollution sonore. 80% des bruits émis dans l'environnement proviennent des transports. En France, 25 millions de personnes sont affectées significativement par le bruit des transports, dont 9 millions exposées à des niveaux critiques pour leur santé. Tut Tut Tut VrooOOm 80% Tut BIP VLAN Sur nos budgets La voiture reste le modede transport le plus cher.Une voiture coûte plus de 5 000€ par an en moyenne, soit 10 à 12 % du budget des ménages. Pourtant, elle reste en moyenne plus de 95 % de son temps en stationnement. Mais la voiture pèse aussi sur les budgets des collectivités. L'entretien des réseaux routiers coûte annuellement plus de aux collectivités territoriales, soit 9 % de leur budget. 12 milliards d’euros Et plus largement sur l’économie du pays. D’ici à 2030, les embouteillages représenteront un coût depar an en France : carburant gaspillé, improductivité liée aux retards de salariés, coûts supplémentaires pour les transporteurs routiers… 22 milliards d’euros Quitter la terre ferme pour les airs Si les milliards de voitures en circulation empoisonnent l’air, nos poumons et plombent nos porte-monnaie, l’autre grand moyen de transport star du XXIe siècle qu’est l’avion y contribue également. Le record journalier de vols dans le monde a été atteint en juillet 2019 avec 230 409 vols, soit + 13% par rapport à l’année précédente. low cost Avec les vols low cost, le boom des promotions sur la toile, et la baisse des coûts d’exploitation, les tarifs des vols sont toujours plus alléchants pour le voyageur en goguette. Si le secteur s’est retrouvé en chute libre avec la crise sanitaire, il représente d’ordinaire 5 % des émissions GES. Avant le confinement, les émissions de CO2 engendrées par le transport aérien en Europe avaient augmenté de 28% depuis 2013, soit bien plus que la hausse enregistrée par n’importe quel autre moyen de transport ! +28% +25%
Pour révolutionner nos trajets On repense notre quotidien et donc notre mobilité Pendant le confinement, beaucoup ont pu réfléchir à nos modes vies et surtout à leurs limites. La tendance est désormais à la sobriété et de faire moins mais mieux. C’est notamment le cas pour les déplacements ! La preuve : 38% d’entre nous auraient pris conscience que les distances que nous parcourons au quotidien peuvent être réduites, avec des moyens de transport plus propres : à pied ou à vélo. On se déplace moins 1/ Avec le télétravail Pour les trajets les plus courts (- de 7 km): on marche et on enfourche son vélo ! Avec le confinement, le télétravail s’est diffusé à plus grande échelle. Une expérience grandeur nature qui a permis de constater ses bénéfices, notamment sur la qualité de vie, sur la consommation de ressources (retard de plusieurs semaines du jour du dépassement) et sur notre empreinte carbone. Avec la mise en place du télétravail en France, la réduction des déplacements serait de ce qui équivaut à 3,3 millions 2/ En ayant recours aux services de proximité Avec le confinement, on a pu (re)découvrir nos commerces de proximité. Parce qu’il est plus agréable d’échanger avec son maraîcher, on continue sur cette lancée et on privilégie les lieux proches de chez soi pour ses achats, ses activités sociales et de loisir ! TOP 5 des raisons pour lesquelles le vélo est le roi de la mobilité Il allonge la durée de vie 30 30% minutes de vélo par jour, c’est de risques en moins de développer une maladie (risques cardiovasculaires, diabète, cancer, stress, etc), et c’est l’OMS qui le dit ! Il ne pollue pas Se déplacer à vélo permettrait d’économiser de CO2 par personne/an, soit l’équivalent d’une télévision LCD allumée 162 jours non-stop. Il est moins cher 4 pleins d'essence = 265 = le prix d'un vélo neuf. 10km par jour revient à 100 €/an à vélo vs. 1 000 € en voiture. Faire Quand on sait qu'en 2050, 2,5 milliards Il est plus pratique 1 10 1 place de stationnement = places de vélo. 2/ Plus sûrs En Europe, les risques d'accidents mortels sont bien moindres en train (24 fois moins) et en bus (15 fois moins) qu'en voiture 1/ Moins émetteurs de GES Un tramway émet 62 fois moins de CO2 qu'une voiture. Un métro 54 x moins. Quant aux autobus, ils peuvent transporter en passagers l’équivalent de 40 à 50 voitures ! 3/ Plus actifs Les transports en commun offrent de nombreuses occasions aux personnes de marcher pour rejoindre les stations de la maison, du lieu d'arrivée ou pour les correspondances…Cette déambulation active serait de 27 minutes par jour, soit presque l’équivalent de la durée d’activité physique journalière recommandée par l’OMS ! On opte pour le covoiturage Soit le fait de partager son véhicule personnel avec d'autres usagers pour effectuer un trajet en commun. Il peut être organisé directement avec ses collègues, ses amis, sa famille ou par le biais d'un intermédiaire avec d'autres personnes.En semaine, les 3/4 des déplacements automobiles sont réalisés sans passager, et 1/5 avec un seul passager Pourtant, aujourd'hui de nombreuses applications fiables permettent de voyager à plusieurs. Non seulement c'est l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes, mais cela représente des bénéfices considérables pour: On partage une voiture On opte pour l'autopartage ! C’est une offre de mobilité sur demande ! Elleconsiste à utiliser un véhicule sans en être propriétaire, par le biais d’un réseau de véhicules partagés disponibles tous les jours, 24h/24. Il y en a 3 différents types :- l’autopartage entre particuliers- l’autopartage mis en place pour des entreprises qui y font appel- et l’autopartage destiné aux particuliers, offert par un opérateur privé. Soit par : L'environnementMoins de CO2 et de particules fines.Les collectivitésDécongestion du trafic de 5 à 10 %Le porte-monnaieLes co-voitureurs de courte et moyenne distance font des économies: un salarié qui habite à 30km de son lieu de travail et qui covoiture tous les jours en alternance avec un collègue économise environ 2000€/an. Pour l’instant il reste une solution deniche, le profil des autopartageursest très spécifique : beaucoupvivent en zone urbaine, là oùles réseaux d’autopartage sont plus développés, sont plutôt aisés, assez jeunes, et sont très majoritairement des hommes. Pourtant c’est un modèle très encourageant et prometteur à l’échelle individuelle.À besoin de mobilité constant, l'autopartage permet de réduire de 30% en moyenne le nombre de véhicules de fonction ou de service d'une flotte d'entreprise. La diminution des GES qu’il implique est de l’ordre de 200kg de CO2 par an et par personne utilisant l’autopartage. l’autopartage en boucleOn rend le véhicule à la station de départ l’autopartage en trace directeLe véhicule peut être rendu à une autre station que celle initiale l’autopartage free floatingLe véhicule doit être laissé dans une aire géographique précise. Le mode de transport que l'on choisit au quotidien a un impact direct sur notre activité physique. L'utilisation d'une voiture ou d'un deux-roues motorisé ferait chuter de 16 % le nombre de pas que l'on fait par jour. Marcher, c'est bon pour la santé ! Avec 10000 pas par jour. Alors on chausse ses plus belles baskets et c'est parti! des Français de 18 à 64 ans ont un niveau d'activité physique ou sportive inférieur aux recommandations de santé publique de 78% pas par jour en moyenne 7 525 C’est d’ailleurs l’occasion rêvée pour Tout roule à vélo Suite au confinement, 4/10 des transports en commun souhaitaient désormais pédaler, notamment pour les trajets quotidiens domicile-travail.Une parole qui s’est traduite en actes, car on a pu constater une ruée vers les vélos depuis. Par exemple, les demandes de locations de Véligo ont vu leur nombre exploser : il y avait 5 demandes par jour en avril, contre 90 un mois plus tard. utilisateurs Aujourd’hui, ventes et remises à neuf de vélos explosent ! L’État a pris la mesure de cet engouement en soutenant la remise en état des vélos qui dorment dans les garages, grâce au programme Coup de Pouce Vélo. Les villes ont, elles aussi, pris l’enjeu cyclable à cœur, en développant davantage de kilomètres de pistes cyclables dès le déconfinement. Une bonne idée pour convaincre les derniers récal-cyclistes de se mettre au vélo, éviter la congestion (peu « Covid safe ») des transports en commun et dissuader le retour de l’automobile. Pour les trajets plus longs : on opte pour les transports en commun de déplacements évités par semaine et un gain de On se déplace autrement Si on est amené à devoir aller un peu plus loin que le pas de notre porte, le coin de la rue ou du pâté de maison, on évite de prendre notre voiture individuelle autant que faire se peut ! On découvre plutôt les joies de la multimodalité ! La quoi ? Le mélange des moyens de transports utilisés en privilégiant ceux à moindre impact carbone : marche, vélo, transports en commun, autopartage, covoiturage. Et bonne nouvelle, il y en a ! On vous donne des pistes (cyclables) : 60% des habitants de grandes villes qui souhaiteraient marcher davantage pour compléter leur trajet ou carrément la substituer aux transports en commun. À vélo, en ville, sur un trajet de 3 km, on met moins de temps qu'en voiture, stationnement inclus ! Il est plus rapide Avec la crise sanitaire actuelle, certains se méfient davantage des transports en commun par peur du virus. Si notre métier nous le permet, on envisage de (re)découvrir les joies du télétravail. Et si on est à la tête d’une entreprise, on encourage ses salariés à tenter l’expérience. tCO2/ semaine. On privilégie vélo, covoiturage, autopartage, enfin tous les déplacements actifs et alternatifs à la voiture ! Comme ça, on incite le plus grand nombre de personnes à adopter une démarche éco-mobile pérenne ! On peut même calculer le CO2 non émis grâce à ces changements : On participe à la semaine de la mobilité C’est un peu le même principe que la semaine de mobilité, sauf qu’on s’y met à plusieurs pour se motiver.Il y a plusieurs défis organisés en France, notamment dans 3 régions : On participe aux challenges de la mobilité Cependant, avec 2/3 de sa population vivant en zone urbaine, l'Europe est l'un des continents les plus urbanisés du monde. de personnes supplémentaires vivront en ville, et s’y déplaceront, l’utilisation des transports en commun aux dépens de la voiture est primordiale : pour la qualité de l’air, et le changement climatique de façon générale.Pourquoi ? -200kG Lire l’enquête Lire l’enquête véligo véligo coup de pouce à vélo coup de pouce à vélo Hauts-de-france Hauts-de-france auvergne rhône-alpes auvergne rhône-alpes Nouvelle aquitaine Nouvelle aquitaine ECOLAB ECOLAB pour en savoir plus pour en savoir plus
Une infographie Qqf réalisée en partenariat avecSources:Ademe, Air liquide, ANSES, Assises de la Mobilité, BEEV, CSA, Forum vie mobile, France Stratégie, Agence Internationale de l’Energie, IATA, ICAO, INSEE, Ministère de la Transition écologique, Organisation Mondiale de la Santé, Reuters, Zentrum für Sonnenenergie- und Wasserstoff-Forschung Baden-Württemberg (ZSW) On passe à l’électrique On opte pour des voitures à faibles émissions. On évite les SUV et on choisit plutôt des véhicules électriques. Les parcs de rechargement se développent de plus en plus : plus de 29 000 points de recharge ouverts au public en France en 2020 ! Et avec l’électrique on fait même des économies : 2 à 3 € pour 100 km parcourus en véhicule électrique contre 6 à 8 € pour un véhicule thermique. Puis on anticipe car les réglementations françaises et européennes annoncent la fin de l'essence: en France, le Plan Climat projette de stopper la vente de voitures à essence et diesel d'ici 2040. Deux types de véhicules sortent du lot: 100 % électriques et hybrides rechargeables Le hic du 100 % électrique? Aujourd'hui, la fabrication de batteries est toujours coûteuse et gourmande en matières premières. Pour compenser leur poids carbone, il faudrait que les véhicules soient fréquemment utilisés. Cette solution est donc plus adaptée aux trajets quotidiens importants, aux flottes captives, aux bus et autres transports en commun. Pour les particuliers et les trajets plus courts, l'hybride rechargeable est plus avantageux car la batterie est plus petite. Une condition: utiliser la voiture au maximum en mode électrique. Qu’en est-il de l'hydrogène ? Les voitures à hydrogène semblent prometteuses là où les voitures électriques à batterie ne peuvent rendre le service. Dotées d'une plus grande autonomie que les véhicules électriques à batterie actuels, une voiture à hydrogène pourrait parcourir environ 50OKM 30% avec une seule charge. La recharge sera également très rapide: 5 minutes à une pompe. Comment ferait-il rouler nos voitures? L'hydrogène pourrait servir de carburant dans les véhicules électriques équipés de piles à combustible. Plus concrètement, dans la pile, l'oxygène de l'air est mis en contact avec de l'hydrogène pour fabriquer de l'eau. La réaction chimique produit de la chaleur et de l'électricité ce qui permet au véhicule d'avancer. Le véhicule ne rejette que de la vapeur d'eau. Ce mode de propulsion ne génère pas de gaz à effet de serre en sortie de véhicule, ni de dioxyde de carbone, et encore moins de méthane.Mais cette solution peut être parfois controversée, car actuellement la majorité de l’hydrogène en France est produite par une solution qui émet beaucoup de gaz à effet de serre (cette technique est le « vaporeformage de méthane »). Pour que le bilan environnemental du véhicule hydrogène soit positif, il faut veiller à ce que l’hydrogène utilisé soit produit localement et à partir d’un électrolyseur. Ainsi l’avenir certain, c’est d’adapter son mode de transport à ses besoins, en incluant autant que possible les modes actifs (marche à pied et vélo) et quand ce n’est pas possible, de combiner les différents modes de transport en misant sur les modes partagés. On opte pour des véhicules plus légers Si on souhaite changer de véhicule et en acheter un nouveau, on choisit bien son modèle ! Pour vous aider dans ce choix cornélien, l’ADEME a mis en place ce site comparatif : Bonus écologique, consommation d’énergie, émissions de CO2, le site compare plus de 400 véhicules. On se déplace « mieux » CARLABELLING CARLABELLING Et en Europe, quel avenir ? On s’inspire des tendances des mobilités émergentes à l’échelle européenne. Le vélo 21% Les VTC 27% Le car 5% L’autopartage 2% Les deux-roues Pour les déplacements du quotidien libre service 30% Le covoiturage (conducteur ou passager) 7% La location de véhicule entre particuliers 7% Vélo libre-service en station et en free-floating 10% Les objets de glisse urbaine
Jusqu’à peu, se déplacer faisait partie intégrante de notre vie sociale et professionnelle. À tel point que tout notre environnement est structuré autour des transports. Il suffit de regarder autour de soi : routes, rails, câbles de tramway, pistes cyclables. Tout invite au voyage, qu’il soit court ou long. La mobilitéde demain? Depuis une décennie, nos déplacements ne cessent de franchir de nouveaux caps: 1 de voitures circulent sur Terre. milliard plus d’ En 2018, Une progression exponentielle non soutenable par la planète. 4,4 de personnes ont pris la route des airs soit +6,9% depuis 2010 milliards Mais voilà, la crise sanitaireliée au Covid-19 a eu des conséquences inattendues : Un choc d’immobilité inédit.Le confinement a réduit de la mobilité de la population Francaise. 65% Envolée du e-commerce Préférence pour les circuits courts et le local Le vélo, vraiealternativeen ville Chute drastique du transport aérien prévu en 2020 : -54,7% À l’heure où la crise sanitaire n’est pas terminée, comment envisager le futur des déplacements ? Peut-on les penser de manière durable ? Allons-nous revenir à nos bonnes vielles voitures individuelles ou allons nous nous lancer dans l’aventure de la multimodalité et l’électromobilité ?Décryptons les tendances. Déconfiner, télétravailler, moins de CO2 D’ordinaire un Français se déplace 10h Par semaine Et parcourt 400km = 1 journée ½ de travail et à 1 trajet Paris-Nantes chaque semaine ! En allégeant les déplacements « métro/voiture-boulot-dodo », le télétravail a laissé place aux mobilités actives (marche, vélo,…). Pour un jour de télétravail, on a pu observer Par la même occasion, nos émissions de gaz à effet de serre ont chuté. Logique, quand on sait que du nombre des déplacements vs. un jour de travail ordinaire au bureau -69% +1/2 des déplacements réalisés en semaine le sont par les travailleurs actifs 121 millions de tonnes de CO2 sont émises par le secteur des transports en 2018 dont la voiture est responsable à 54% Le télétravail réduirait de 1.3% les émissions annuelles de CO2 rejetées par les voitures D’après l’ADEME, en se fiant aux observations faites de l’impact du télétravail pendant le confinement, la généralisation de la pratique permettrait (sur la basede +1 jour de télétravail/semainepour 18% des nouveaux actifs quipasseraient au télétravail) : Une réduction des émissions de CO2 un jour de semaine aux heures de pointe de 3 300 817 000 T/an de CO2 pour 250 jours ouvrés tonnes, soit
Les Français et leurs voitures, une histoire qui dure La voiture, grande gagnante de la crise ? Avec la peur de contracter le virus s’est développée une forme de défiance envers les transports en commun. Conséquence ? Les Français se disent prêts à ressortirleur bonne vieille voiture. -63% des personnes interrogées pendant le confinement affirmaient qu’elles se déplaceraient en voiture après celui-ci. +2 utilisateurs des transports en commun sur 10 ne souhaitaient pas les réutiliser, préférant massivement la voiture. Globalement, la voiture reste un mode de transport central dans la vie des Français Crise ou pas, les Français sont très attachés à la voiture. 37% de ménages sont multimotorisés(au moins 2 voitures) À l’heure actuelle, la France compte 33 de véhicules en circulation millions La voiture, mais pour faire quoi? Hors crise Covid-19, transports et travail vont de pair : sur 10H22 de temps de déplacements hebdomadaires, 4H17 sont liées au travail (soit 39%). Les trajets « travail-domicile » et les déplacements professionnels arrivent en tête 1 er Et 3/4 de ces déplacements se font seul en voiture. 2 nd Viennent ensuite les déplacements liés aux sports et loisirs Et enfin les activités sociales. 3 e La voiture est tellement ancrée dans notre quotidien,qu’on l’utilise, alors mêmequ’on pourrait s’en passer Près d’ 1/3 de la population française a ses activités quotidiennes dans un rayon de moins de 9km du domicile, soit un trajet de 30 Min à vélo. Pourtant, certains continuent à utiliser uniquement la voiture. Moins de 3 km Ils sont 2 fois plus polluants qu’un trajet de plus grande distance (surconsommation de carburant quand le moteurest froid, arrêts et redémarrages fréquents...). Or, plus on vit dans une grande ville, plus on a de choix en termes de moyens de transport. Taux d’utilisateurs quotidiens de l’automobile en fonction de leur zone d’habitat : Communes isolées 55% Centres-villes desmétropoles françaises 31% 5% Parisintra-muros En ville, 40 % des trajets quotidiens effectués en voiture font Considérée comme plus pratique et synonyme d'autonomie, la voiture est le compagnon idéal pour des Français vivant en milieu rural où le maillage des transports en commun est plus distendu 70% vs en ville 54% Pourtant d’entre eux sont mécontents de la fluidité du trafic routier. 58% Et se disent prêts à utiliser davantageles transports en commun. 65% seraient prêts à moins utiliser leur véhicule. 60% à faire du covoiturage et de l’autopartage. 40%
Dans le monde aussi, ça roule pour la voiture Il n’y a pas qu’en France que la voiture est plébiscitée.Il n’y a jamais eu autant de voitures sur Terre ! Millions +90 de véhicules/an mis en circulation sur la planète Ce boom s’expliquepar une demande chinoise en pleine expansion. Avec l’émergence d’une classe moyenne, le nombre de voitures vendues a été x5 En 10 ans 2004 2014 Depuis 2017, la Chine a dépassé les États-Unis, avec plus de Millions 300 Millions 268 de véhiculesqui circulent sur les routes vs. Ventes de voitures par pays, 2017 : 28,6 Chine Millions 17,4 États-Unis Millions Millions 5 Japon Cependant, si on regardeles voitures particulières en circulation par pays depuis 2017, les plus grands adeptes des 4 roues restent les Européens : UE 253 512,6 pour Millions d’habitants Millions Avec en tête de file, la Finlande qui compte 1,07 véhicule par habitant 121 États-Unis Millions 327,2 pour Millions d’habitants Soit 0,37 véhicule par habitant 116 Chine Millions 1,4 pour Milliards d’habitants soit 0,21 véhicule par habitant Alors que pendant 30 ans, le parc automobile ne cessait de croître, passant de 28 à 39 millions d’unités, ces 2 dernières années, a vente de voitures neuves a baissé pour la première fois. Cela s’explique entre autres par un tassement de la demande. La crise sanitaire a accentué le phénomène, avec - 79% en février sur les ventes des voitures neuves en Chine Des voitures toujours plus grosses. Non seulement les voitures continuent de se vendre comme des petits pains, mais nos choix en la matière ne sont pas optimums pour l’environnement.Le marché des SUV est en plein boom... (Sport Utility Vehicle). Il y en aurait actuellementplus de sur Terre Millions 200 contre 35 millions environ il y a 10 ans, soit +470% des ventes annuelles mondiales de voitures. Ils représentent 40% En France, ils atteignent plus d’ 1/3 des voitures neuves achetées. Aux États-Unis, SUV et pick-up représentent 70% des ventes. 2 e cause de la hausse des émissions mondiales de CO2. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) « si l’appétit des consommateurs pour les SUV continuait de croître au rythme de cette dernière décennie, ces voitures ajouteraient près de 2 millions de barils par jour à la demande mondiale de pétrole d’ici 2040, annulant les économies permises par 150 millions de voitures électriques ». +25% Bien qu’il y ait plus d’achats de véhicules électriques et hybrides en volume, le succès des SUV constitue un véritable poids (carbone) dans la lutte contre le réchauffement climatique, et met à mal les efforts du secteur pour réduire ses émissions. + lourdes, - aérodynamiques, elles consomment en moyenne Depuis 10 ans, ces véhicules constituent la
L'autre boom :l’électrique De plus en plus de véhicules sont hybrides et électriques.Même s'ils représentent une goutte dans un océan de pétrole, les véhicules hybrides et électriques rencontrent de plus en plus de succès. de voitures électriques. Elle est talonnée par les États-Unis avec 1,5 million de voitures. À elle seule, la Chine compte Ils étaient 5,6 millions en 2018, soit une progression annuelle de +41% 3,8 millions 500 000 Environ 7,9 millions circulaient sur Terre fin 2019. Si jusqu’à présent la Chine dominait le marché mondial de l’électrique, la crise sanitaire semble avoir dopé les ventes de l’électrique en Europe ! vs 486 000 Voitures électriques/hybrides rechargeables vendues depuis le début de l’année. En France, depuis le début de l’année 2020, la vente des voitures « thermiques »a baissé et celle des voitures électriques a progressé (+6% de part du marché) ! Une croissance qui s’explique notamment par les bonus et primes à la conversion. Au 1er avril 2020, on compte 312 767 véhicules électriques et hybrides rechargeables sur les routes françaises ! Et les études prévoient une envolée :ils seraient plus de 4 millions en 2030 Dans l’ensemble, cet essor est plutôt une bonne nouvelle ! Sur l’ensemble de son cycle de vie, un véhicule électrique émettrait 2 à 6 fois moins Symbole absolu de liberté et d'autonomie, la voiture reste donc le transport le plus utilisé. Mais à quel prix? « Hors confinement », le secteur des transports est le 1er secteur émetteur de GES. En France, ils représentent Sur l’environnement 30% des émissions, dont 80% dues au transport routier. C’est l’unique secteur dont les émissions de GES ont continué d’augmenter au cours des 30 dernières années Les autres secteurs quant à eux ont baissé de 22%. +12% Cela s’explique par la grande dépendance des particuliers à la voiture : 80% des km parcourus par les Français le sont en voiture. En France, la voiture individuelle émet plus de GES que tous les autres modes de transports réunis.En 1997, les émissions moyennesde CO2 des véhicules neufsvendus en France étaientde 175g CO2/km. En 2019, elles sont de Une baisse significative permise notamment grâce aux efforts réalisés sur les motorisations thermiques. 112g CO2 /km. Seulement ces chiffres stagnent depuis 5 ans. Pourquoi ?L’explosion des SUV n’y est pas étrangère. Véhicules parmi les plus vendus en France, ils annulent en partie le succès de l’électrique de ces dernières années. NO NO 2 Outre les gaz à effet de serre, le transport routier est à l'origine d’émissions de plusieurs polluants atmosphériques comme le cuivre, les oxydes d'azote et le plomb. Ils rejettent également des particules fines, du monoxyde de carbone et des composés organiques volatils. La pollution de l’air liée aux transports est à l’origine de nombreux maux. Par exemple, le dioxyde d'azote irrite les voies respiratoires et les particules fines de l'air ambiant, classées cancérigènes pour l'être humain, sont cause des maladies respiratoires et cardiovasculaires : En France 48 000 morts par an sont liées à la pollution de l’air et aux particules fines. À l’échelle mondiale, ce chiffre monte à 7 millions selon l’OMS. Sur notre santé Avec les transports, il faut aussi composer avec la pollution sonore. 80% des bruits émis dans l'environnement proviennent des transports. En France, 25 millions de personnes sont affectées significativement par le bruit des transports, dont 9 millions exposées à des niveaux critiques pour leur santé. 80% Tut Tut Tut Tut VrooOOm BIP VLAN
Sur nos budgets La voiture reste le modede transport le plus cher.Une voiture coûte plus de 5 000€ par an en moyenne, soit 10 à 12 % du budget des ménages. Pourtant, elle reste en moyenne plus de 95 % de son temps en stationnement. Mais la voiture pèse aussi sur les budgets des collectivités. L'entretien des réseaux routiers coûte annuellement plus de aux collectivités territoriales, soit 9 % de leur budget. 12 d’euros Et plus largement sur l’économie du pays. D’ici à 2030, les embouteillages représenteront un coût depar an en France : carburant gaspillé, improductivité liée aux retards de salariés, coûts supplémentaires pour les transporteurs routiers… 22 milliards d’euros Quitter la terre ferme pour les airs Si les milliards de voitures en circulation empoisonnent l’air, nos poumons et plombent nos porte-monnaie, l’autre grand moyen de transport star du XXIe siècle qu’est l’avion y contribue également. Le record journalier de vols dans le monde a été atteint en juillet 2019 avec 230 409 vols, soit + 13% par rapport à l’année précédente. Avec les vols low cost, le boom des promotions sur la toile, et la baisse des coûts d’exploitation, les tarifs des vols sont toujours plus alléchants pour le voyageur en goguette. De plus, nous ne sommespas les seuls à nous déplacer. Les marchandises font également le tour du monde. Le trafic mondial de fret aérien a augmenté de presque low cost 10% Si le secteur s’est retrouvé en chute libre avec la crise sanitaire, il représente d’ordinaire 5 % des émissions GES. Avant le confinement, les émissions de CO2 engendrées par le transport aérien en Europe avaient augmenté de 28% depuis 2013, soit bien plus que la hausse enregistrée par n’importe quel autre moyen de transport ! +28% Pour révolutionner nos trajets On repense notre quotidien et donc notre mobilité Pendant le confinement, beaucoup ont pu réfléchir à nos modes vies et surtout à leurs limites. La tendance est désormais à la sobriété et de faire moins mais mieux.C’est notamment le cas pour les déplacements ! La preuve : 38% d’entre nous auraient pris conscience que les distances que nous parcourons au quotidien peuvent être réduites, avec des moyens de transport plus propres : à pied ou à vélo. 1/ Avec le télétravail 2,4% On se déplace moins Avec le confinement, le télétravail s’est diffusé à plus grande échelle. Une expérience grandeur nature qui a permis de constater ses bénéfices, notamment sur la qualité de vie, sur la consommation de ressources (retard de plusieurs semaines du jour du dépassement) et sur notre empreinte carbone. Avec la mise en place du télétravail en France, la réduction des déplacements serait de ce qui équivaut à 3,3 millions de déplacements évités par semaine et un gain de Si notre métier nous le permet, on envisage de (re)découvrir les joies du télétravail. Et si on est à la tête d’une entreprise, on encourage ses salariés à tenter l’expérience. 3 200 tCO2/ semaine. 2/ En ayant recours aux services de proximité Avec le confinement, on a pu (re)découvrir nos commerces de proximité. Parce qu’il est plus agréable d’échanger avec son maraîcher, on continue sur cette lancée et on privilégie les lieux proches de chez soi pour ses achats, ses activités sociales et de loisir ! On se déplace autrement Si on est amené à devoir aller un peu plus loin que le pas de notre porte, le coin de la rue ou du pâté de maison, on évite de prendre notre voiture individuelle autant que faire se peut ! On découvre plutôt les joies de la multimodalité ! La quoi ? Le mélange des moyens de transports utilisés en privilégiant ceux à moindre impact carbone : marche, vélo, transports en commun, autopartage, covoiturage. Et bonne nouvelle, il y en a ! On vous donne des pistes (cyclables) :
Pour les trajets les plus courts (- de 7 km): on marche et on enfourche son vélo ! Le mode de transport que l'on choisit au quotidien a un impact direct sur notre activité physique. L'utilisation d'une voiture ou d'un deux-roues motorisé ferait chuter de 16 % le nombre de pas que l'on fait par jour. -16% Marcher, c'est bon pour la santé ! Avec 7 525 pas par jour en moyenne 10000 pas par jour. Alors on chausse ses plus belles baskets et c'est parti! des Français de 18 à 64 ans ont un niveau d'activité physique ou sportive inférieur aux recommandations de santé publique de 78% C’est d’ailleurs l’occasion rêvée pour 60% des habitants de grandes villes qui souhaiteraient marcher davantage pour compléter leur trajet ou carrément la substituer aux transports en commun. Tout roule à vélo Suite au confinement, 4/10 des transports en commun souhaitaient désormais pédaler, notamment pour les trajets quotidiens domicile-travail.Une parole qui s’est traduite en actes, car on a pu constater une ruée vers les vélos depuis. Par exemple, les demandes de locations de Véligo ont vu leur nombre exploser : il y avait 5 demandes par jour en avril, contre 90 un mois plus tard. utilisateurs Aujourd’hui, ventes et remises à neuf de vélos explosent ! L’État a pris la mesure de cet engouement en soutenant la remise en état des vélos qui dorment dans les garages, grâce au programme Coup de Pouce Vélo. Les villes ont, elles aussi, pris l’enjeu cyclable à cœur, en développant davantage de kilomètres de pistes cyclables dès le déconfinement. Une bonne idée pour convaincre les derniers récal-cyclistes de se mettre au vélo, éviter la congestion (peu « Covid safe ») des transports en commun et dissuader le retour de l’automobile. TOP 5 des raisons pour lesquelles le vélo est le roi de la mobilité Il allonge la durée de vie 30 minutes de vélo par jour, 30% c’est de risques en moins de développer une maladie (risques cardiovasculaires, diabète, cancer, stress, etc), et c’est l’OMS qui le dit ! Il ne pollue pas Se déplacer à vélo permettrait d’économiser de CO2 par personne/an, soit l’équivalent d’une télévision LCD allumée 162 jours non-stop. À vélo, en ville, sur un trajet de 3 km, on met moins de temps qu'en voiture, stationnement inclus ! Il est plus rapide Il est moins cher 4 pleins d'essence = 10km par jour revient à 100 €/an à vélo vs. 1 000 € en voiture. Faire 265 = le prix d'un vélo neuf. Il est plus pratique 1 10 1 place de stationnement = places de vélo. Pour les trajets plus longs : on opte pour les transports en commun Avec la crise sanitaire actuelle, certains se méfient davantage des transports en commun par peur du virus. Cependant, avec 2/3 de sa population vivant en zone urbaine, l'Europe est l'un des continents les plus urbanisés du monde. Quand on sait qu'en 2050, 2,5 milliards de personnes supplémentaires vivront en ville, et s’y déplaceront, l’utilisation des transports en commun aux dépens de la voiture est primordiale : pour la qualité de l’air, et le changement climatique de façon générale.Pourquoi ? Lire l’enquête véligo coup de pouce à vélo
1/ Moins émetteurs de GES Un tramway émet 62 fois moins de CO2 qu'une voiture. Un métro 54 x moins. Quant aux autobus, ils peuvent transporter en passagers l’équivalent de 40 à 50 voitures ! 2/ Plus sûrs En Europe, les risques d'accidents mortels sont bien moindres en train (24 fois moins) et en bus (15 fois moins) qu'en voiture 3/ Plus actifs Les transports en commun offrent de nombreuses occasions aux personnes de marcher pour rejoindre les stations de la maison, du lieu d'arrivée ou pour les correspondances…Cette déambulation active serait de 27 minutes par jour, soit presque l’équivalent de la durée d’activité physique journalière recommandée par l’OMS ! On opte pour le covoiturage Soit le fait de partager son véhicule personnel avec d'autres usagers pour effectuer un trajet en commun. Il peut être organisé directement avec ses collègues, ses amis, sa famille ou par le biais d'un intermédiaire avec d'autres personnes.En semaine, les 3/4 des déplacements automobiles sont réalisés sans passager, et 1/5 avec un seul passager Pourtant, aujourd'hui de nombreuses applications fiables permettent de voyager à plusieurs. Non seulement c'est l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes, mais cela représente des bénéfices considérables pour: L'environnementMoins de CO2 et de particules fines.Les collectivitésDécongestion du trafic de 5 à 10 %Le porte-monnaieLes co-voitureurs de courte et moyenne distance font des économies: un salarié qui habiteà 30km de son lieu de travail et qui covoiture tous les jours en alternance avec un collègue économise environ 2000€/an. On partage une voiture On opte pour l'autopartage ! C’est une offre de mobilité sur demande ! Elleconsiste à utiliser un véhicule sans en être propriétaire, par le biais d’un réseau de véhicules partagés disponibles tous les jours, 24h/24. Il y en a 3 différents types :- l’autopartage entre particuliers- l’autopartage mis en place pour des entreprises qui y font appel- et l’autopartage destiné aux particuliers, offert par un opérateur privé. Soit par : l’autopartage en boucleOn rend le véhicule à la station de départ l’autopartage en trace directeLe véhicule peut être rendu à une autre station que celle initiale l’autopartage free floatingLe véhicule doit être laissé dans une aire géographique précise. Pour l’instant il reste une solution de niche, le profil des autopartageurs est très spécifique : beaucoup vivent en zone urbaine, là où les réseaux d’autopartage sont plus développés, sont plutôt aisés, assez jeunes, et sont très majoritairement des hommes. -200kG Pourtant c’est un modèle très encourageant et prometteur à l’échelle individuelle.À besoin de mobilité constant, l'autopartage permet de réduire de 30% en moyenne le nombre de véhicules de fonction ou de service d'une flotte d'entreprise. La diminution des GES qu’il implique est de l’ordre de 200kg de CO2par an et par personne utilisant l’autopartage. On privilégie vélo, covoiturage, autopartage, enfin tous les déplacements actifs et alternatifs à la voiture ! On participe à la semaine de la mobilité Comme ça, on incite le plus grand nombre de personnes à adopter une démarche éco-mobile pérenne ! pour en savoir plus On peut même calculer le CO2 non émis grâce à ces changements : ECOLAB C’est un peu le même principe que la semaine de mobilité, sauf qu’on s’y met à plusieurs pour se motiver.Il y a plusieurs défis organisés en France, notamment dans 3 régions : On participe aux challenges de la mobilité Hauts-de-france auvergne rhône-alpes Nouvelle aquitaine
Et en Europe, quel avenir ? On s’inspire des tendances des mobilités émergentes à l’échelle européenne. 30% Le vélo Pour les déplacementsdu quotidien 21% Les VTC 27% Le car 30% Le covoiturage (conducteur ou passager) 10% Les objets de glisse urbaine Vélo libre-service en station et en free-floating 7% La location de véhicule entre particuliers 7% 5% L’autopartage 2% Les deux-roues libre service Ainsi l’avenir certain, c’est d’adapter son mode de transport à ses besoins, en incluant autant que possible les modes actifs (marche à pied et vélo) et quand ce n’est pas possible, de combiner les différents modes de transport en misant sur les modes partagés. Une infographie Qqf réalisée en partenariat avec Sources:Ademe, Air liquide, ANSES, Assises de la Mobilité, BEEV, CSA, Forum vie mobile, France Stratégie, Agence Internationale de l’Energie,IATA, ICAO, INSEE, Ministère de la Transition écologique, Organisation Mondiale de la Santé, Reuters, Zentrum für Sonnenenergie- und Wasserstoff-Forschung Baden-Württemberg (ZSW) Et avec l’électrique on fait même des économies : 2 à 3 € pour 100 km parcourus en véhicule électrique contre 6 à 8 € pour un véhicule thermique. Puis on anticipe car les réglementations françaises et européennes annoncent la fin de l'essence: en France, le Plan Climat projette de stopper la vente de voitures à essence et diesel d'ici 2040. On opte pour des véhicules plus légers Si on souhaite changer de véhicule et en acheter un nouveau, on choisit bien son modèle ! Pour vous aider dans ce choix cornélien, l’ADEME a mis en place ce site comparatif : On se déplace « mieux » Bonus écologique, consommation d’énergie, émissions de CO2, le site compare plus de 400 véhicules. CARLABELLING On passe à l’électrique On opte pour des voitures à faibles émissions. On évite les SUV et on choisit plutôt des véhicules électriques. Les parcs de rechargement se développent de plus en plus : plus de 29 000 points de recharge ouverts au public en France en 2020 ! Deux types de véhicules sortent du lot: 100 % électriques et hybrides rechargeables Le hic du 100 % électrique? Aujourd'hui, la fabrication de batteries est toujours coûteuse et gourmande en matières premières. Pour compenser leur poids carbone, il faudrait que les véhicules soient fréquemment utilisés. Cette solution est donc plus adaptée aux trajets quotidiens importants, aux flottes captives, aux bus et autres transports en commun. Pour les particuliers et les trajets plus courts, l'hybride rechargeable est plus avantageux car la batterie est plus petite. Une condition: utiliser la voiture au maximum en mode électrique. Qu’en est-il de l'hydrogène ? Les voitures à hydrogène semblent prometteuses là où les voitures électriques à batterie ne peuvent rendre le service. Dotées d'une plus grande autonomie que les véhicules électriques à batterieactuels, une voiture à hydrogènepourrait parcourir environ 50OKM avec une seule charge. La recharge sera également très rapide: 5 minutes à une pompe. Comment ferait-il rouler nos voitures? L'hydrogène pourrait servir de carburant dans les véhicules électriques équipés de piles à combustible. Plus concrètement, dans la pile, l'oxygène de l'air est mis en contact avec de l'hydrogène pour fabriquer de l'eau. La réaction chimique produit de la chaleur et de l'électricité ce qui permet au véhicule d'avancer. Le véhicule ne rejette que de la vapeur d'eau. Ce mode de propulsion ne génère pas de gaz à effet de serre en sortie de véhicule, ni de dioxyde de carbone, et encore moins de méthane.Mais cette solution peut être parfois controversée, car actuellement la majorité de l’hydrogène en France est produite par une solution qui émet beaucoup de gaz à effet de serre (cette technique est le « vaporeformage de méthane »). Pour que le bilan environnemental du véhicule hydrogène soit positif, il faut veiller à ce que l’hydrogène utilisé soit produit localement et à partir d’un électrolyseur.