VS
Santé des bébés
Parce qu’ils le valent bien.
Couches lavables
Couches jetables
Composition
Y a quoi dedans
?
Environnement
La planète croule-t-elle sous le caca
?
Coût
Couche d’or ou couche d’argent
?
Pratique
Surtout, ne pas s’en mettre sur les doigts
!
Composition
Y a quoi dedans
?
Un bébé, c’est de grandes joies… mais aussi pas
mal de caca(s), jusqu’à la propreté et la maîtrise
du pot, petit miracle de la vie qui survient aux
alentours de l’âge de 2 ans ½ environ.
En tant que (futurs) parents, il est normal que
l’on s’interroge sur l’équipement à adopter pour
contenir cette avalanche de caca et que l’on se
mette en quête du meilleur pour nous, pour nos
petits bouts et tant qu’à faire, pour la planète.
Entre jetable et lavable, on hésite. Alors, pour y
voir plus clair, on a fait le match et demandé
leurs avis à de super-parents.
Avant de se lancer dans la bataille, il est bon de
rappeler que peu d’études sont disponibles sur
le sujet, que certaines ne sont plus toutes
jeunes et qu’elles font l’objet de vives
discussions.
changes
!
Autant dire qu’après ça,
on sera de vrais pros.
Pendant ces 2 ans et demi,
on se penchera sur les
fesses de notre chérubin de
4 à 6 fois par jour, soit entre
De la
cellulose
(issue du bois, certifié ou
non) et d’un
polymère
absorbant
en plastique
pour le cœur
Du coton,
Du chanvre,
Du bambou,
Des fibres
synthétiques
(donc des plastiques)
comme les microfibres
polyester, le polyamide, le
polyester, le polaire qui
peuvent être fabriqués à
partir de pétrole ou de
matériaux recyclés
Si les absorbants glissés à
l’intérieur des couches
peuvent être en tissus
(synthétique ou naturel)
lorsqu’ils sont lavables, les
jetables sont en
cellulose
LES infos cra-cra
Les culottes imperméables
peuvent également être en
:
Polyuréthane
laminé
(du plastique)
et en
Laine
Un peu
de plastique
pétrochimique ou végétal
pour les attaches et
l’enveloppe
200 à 500 ans à
se dégrader dans
la nature.
4 milliards de couches jetables sont utilisées
chaque année en France. Cela ne paraît rien,
mais cela fait quand même
804 kg
de déchets
par enfant
et par an
840
kg eQ
CO₂
/couche
dont 77%
sont imputables
à la seule phase de
production
!
Les couches ont aussi un impact global sur le
changement climatique. Si on regarde du côté de
leurs cycles de vie et de l’impact qu’une seule
couche peut avoir sur l’environnement, elles sont
responsables de
:
Pour tous les bébés nés en France en 2017,
près de 628
000
000 kg de déchets seront
produits d’ici fin 2019
! (800 kg*785
000
naissances en 2017) Un sacré poids quand on
sait qu’une couche met entre
25
000 l
D’eau
Une couche coûte entre 0,15 cts et 0,40 cts.
Sachant cela, on peut estimer que pour les 4
500
changes moyens de notre bambin, on déboursera
entre
675 €
et1
800 €
à cela, l’ADEME estime qu’il faut ajouter les frais relatifs
aux traitements des déchets qui sont de l’ordre de 100 à
175 €/ T/an, que nous payons à travers nos impôts
locaux,
soit un
total
compris
entre 925
et 2
238 €
sur la
période
31
700 l
d’eau
Un volume qui peut être réduit par le
choix de couches en microfibres à
13
800 l en 2 ans
½
30
000
29
000
28
000
27
000
26
000
25
000
24
000
23
000
22
000
21
000
20
000
19
000
18
000
17
000
16
000
15
000
14
000
13
000
12
000
11
000
10
000
9
000
8
000
7
000
6
000
5
000
4
000
3
000
2
000
1
000
Pour garder les fesses de notre merveille bien au sec, il
faut une bonne vingtaine de couches.
Afin de constituer ce stock, comptons
entre 350 €
et 600 €
à cela, il faut ajouter les lingettes de
cellulose destinées à recueillir les
petites crottes pour un montant que
France Nature Environnement estime
à 50€ .
Et enfin, ne pas oublier les coûts liés
aux lavages, estimés entre 114 € et
182 €
1 lessive tous les 2 jours soit 456
lessives en 2 ans ½ pour un coût par
lessive estimé entre 0,25cts et
0,40cts par Direct Énergie.
soit un
total
compris
entre 514
et 832 €
sur la
période
contre
284 kg
de déchets
par enfant
et par an
soit
2,8 x moins
de déchets produits que
pour une couche
jetable
!
entre
96 et
330 kg eQ
co₂ /couche
(selon le matériel privilégié – coton / microfibres)
2 phases pèsent
particulièrement lourd dans
la balance
: la production
et les usages.
Pas mal, non ?
3
600
à 5
400
Des films de
polypropylène
ou de plastiques
naturels
comme l’amidon
végétal pour le voile
protecteur imperméable
On fait le match
VS
LE VAINQUEUR
Couches lavables
Couches lavables
Couches jetables
VS
Couches lavables
Couches jetables
Environnement
La planète croule-t-elle sous le caca
?
VS
Couches lavables
Couches jetables
Coût
Couche d’or ou couche d’argent
?
VS
Couches lavables
Couches jetables
Aucune obligation légale pour les fabricants de couches jetables
de détailler précisément les composants utilisés dans les couches
!
(tout comme les préservatifs ou le lubrifiant qui, même en contact
avec des muqueuses, ne sont pas considérés comme cosmétiques,
donc dépourvus d’information)
Aucune certification ou labellisation propre aux couches n’existe
actuellement. Difficile donc de s’y retrouver
!
La vie d’une couche peut sembler brève, pourtant, elle n’est pas neutre pour la
planète. Fabrication, usage et mise au rebut ont des impacts sur l’environnement,
l’eau ou l’épuisement des ressources naturelles. La preuve par trois.
Ayant recours à des matériaux souvent labellisés
(même pour les synthétiques), elles affichent
haut les couleurs de leurs compositions.
Pour les couches jetables, il a fallu que le magazine
« 60 millions de consommateurs» interpelle
directement les fabricants en 2017 pour que
certains acceptent de lever le voile sur les
composants utilisés.
LE VAINQUEUR
Couches lavables
On ne va pas se mentir, toutes les couches n’ont
pas un poids plume et consomment ressources
naturelles, eau et énergies. Côté jetable, c’est aux
fabricants de faire un effort pour réduire l’impact
de la phase de production. Côté couches lavables,
de bonnes pratiques lors de leur utilisation
peuvent aider à optimiser le cycle de vie du
produit,
L’info gaga
À condition d’être bien entretenues, les couches lavables sont
réutilisables pour plusieurs enfants.
Le mot de Cassandra
maman d’une petite fille
:
727 kg de
couches (cacas
compris)
+ 70 kg de
déchets produits
lors de la
fabrication
+ 7 kg
d’emballages
pour le transport
195 kg de boues
provenant du
traitement de l’eau
de lavage et des
toilettes
+ 38 kg de tissus
+ 39 kg de déchets
détergent
+ 9 kg de déchets
liés à la
production.
Le calcul a été très vite fait. En prenant en compte, l’eau et l’électricité,
nous arrivions à 500 € d’économie en 3 ans. Si on prend en compte le prix
de poubelles chez nous, alors nous étions gagnants. Nos poubelles sont
aujourd’hui réduites, notre porte-monnaie se porte bien, et nous aussi
!
LE VAINQUEUR
Couches lavables
Même si au départ, l’investissement est assez
conséquent, finalement,
la somme déboursée est
2 voire 3 fois moindre que pour les couches
jetables
!
Si on ne considère que la fabrication des couches
lavables en microfibres, l’impact sur le
changement climatique est de
La société de couches lavables
HAMAC a réalisé une analyse comparative
des cycles de vie des deux types de couches en
2013 (depuis validée par un comité d’experts et
disponible dans nos sources). Elle estime que
durant l’ensemble de son cycle de vie, une
couche aura besoin de
Ce relativement faible
volume s’explique, car ces couches
ne contiennent pas de coton. Jusqu’ici,
pas de quoi donc mettre le feu au lac
!
Comme leur nom l’indique, les couches
lavables doivent être… lavées avant
réutilisation. Logique. Si en plus, la couche
choisie a été faite en coton, matière très
gourmande en eau, on explose les compteurs
avec une consommation de
Quand on sait qu’il en faut
20 pour un bébé contre près de 4
500 jetables,
c’est plus le lac, c’est carrément la mer qui est
en feu
!
663 kg éq
CO₂ pour
une jetable
La façon dont on utilise une couche lavable est
d’ailleurs le GROOOOS point noir. On peut être
tenté de les laver à 90°C ou de les passer au
sèche-linge, deux pratiques très énergivores et pas
du tout efficaces d’un point de vue impact sur
l’environnement. En plus, le sèche-linge nuit à leur
capacité absorbante.
contre
38 kg éq CO₂
pour une
lavable
Hésitants
à
passer
le cap
du
lavable
?
1/3 des marques
testées comprenaient
des traces de
:
Composés
organiques
volatils
(Cov)
Depuis les années 70 où elles sont
apparues, elles ont plutôt participé à
révolutionner la vie des jeunes parents,
car elles sont avant tout
simple
à
utiliser
Seul hic, à moins de disposer d’un
hangar de stockage, il faudra prévoir
sur la période, des allers retours au
supermarché pour s’approvisionner
!
Mais à peu près autant que pour
racheter du café. Pas de quoi paniquer.
Cerise sur le gâteau
:
certaines sont certifiées
OEKO-TEX 100
ce qui
signifie moins
de risques
d’allergies
et d’irritations
!
On attend néanmoins, la confirmation
de tout cela par une instance indépendante
avant de sauter de joie.
Avant toute chose, il convient
d’oublier l’image des langes à
plier et à fixer avec des épingles
à nourrice. Heureusement, il
existe bien plus pratique
!
Même si on vous l’accorde, il
faut d’abord s’exercer avant de
pouvoir passer maître du
change.
Le côté obscur
des couches lavables,
c’est aussi
:
La bonne gestion
des lessives
supplémentaires
pour les parents déjà bien occupés
une manœuvre
un peu plus
longue
car selon le modèle, la couche
lavable doit être montée avant
utilisation comme les TE3 aux
systèmes en 3 parties
: 1 culotte, 1
nacelle imperméable, 1 absorbant.
Chacune pouvant être lavée/utilisée
indépendamment des autres.
qui prend plus de place dans les sacs
de voyage et dans les armoires.
Ici, rigueur, entraînement,
organisation sont les maîtres mots
d’une parfaite maîtrise du lavable.
Pratique
Surtout, ne pas s’en mettre sur les doigts
!
VS
Couches lavables
Couches jetables
Santé des bébés
Parce qu’ils le valent bien.
VS
Couches lavables
Couches jetables
On peut faire le test
grâce à des kits prévus à cet effet et vendus par la
plupart des marques. Ici, plusieurs marques sont
disponibles, ce qui permet de comparer les
systèmes et les prix
!
On fait appel à
un service de nettoyage
si le volume de lessives à venir nous fait frémir
d’avance. L’association Eco’laveur répertorie
les services de nettoyage en France
On y va
pas à pas
comme Claire, maman d’une
petite fille de presque 2 ans
Surtout,
on ne
se met
pas la
pression
!
On peut investir
dans des kits d’occasion
aux prix encore plus mini. Il existe de nombreux
sites de vente en ligne de produits d’occasion
pour bébé.
En
galère,
mais
pas encore
prêt à
abandonner
?
Envie
de rester
au jetable
?
LE VAINQUEUR
Couches lavables
Même s’il reste des progrès à faire,
elles
s’efforcent de décliner leur identité sur leurs
emballages.
LE VAINQUEUR
Couches jetables
Leur mode d’emploi est
tout simplement archi
simple.
La couche à la
main, vous vous
demandez
Les couches lavables sont utilisées en crèche, cela prouve que c’est faisable
! Le
frein est avant tout psychologique, car il s’agit d’un profond changement d’habitude.
Les jetables ont été une vraie libération pour les mères à leur apparition, à une
époque où il fallait faire bouillir les linges. Aujourd’hui, les systèmes sont plus
pratiques
! La facilité offerte par le jetable est indéniable, on en oublierait presque
ce qu’elles contiennent. C’est d’ailleurs l’autre point fort des lavables. Parce qu’elles
ne contiennent pas de super cœur plastique absorbants, elles permettent aux
enfants d’être en moyenne propres plus tôt
!
Nous faisons un mix
: couches lavables le jour et jetables la nuit et lorsque
nous partons la journée et que nous n’avons pas envie de nous
encombrer. Désormais, nous savons ce qu’il y a sur les fesses de notre
fille. Bien sûr, il a fallu s’adapter au début, apprendre,… c’était drôle au
début
! Aujourd’hui, c’est même facile.
Le mot de Florence Hallouin
Fondatrice de la marque HAMAC
:
tuto france 5
tuto france 5
famille zéro déchets
famille zéro déchets
l’étude
l’étude
hamac
hamac
niort agglo
niort agglo
On prend quelques minutes
pour se renseigner sur les
différents modèles existants
et sur leurs modes d’emploi
(Promis, c’est un peu plus simple qu’une notice
IKEA
!) L’agglomération de Niort a fait un guide
pour tout détailler
et la plupart des vendeurs ont dédié une partie de
leur site aux réponses à ces questions ici par
exemple
Les tutos sont aussi une bonne option. L’émission
dédiée aux parents, Les Maternelles de France 5
en a réalisé un
On peut décompresser en
découvrant qu’on n’est pas
tout seul
Quelle que soit la solution retenue, nombreux sont
les parents à partager leurs expériences heureuses
ou moins heureuses et, il est toujours agréable de
ne PAS se sentir seul dans la galère.
La famille zéro
déchet nous rappelle que lavable
ou pas, les changes, c’est le même combat
:
On peut acheter (pour 3,50
€) l’étude de 60 millions de
consommateurs pour faire le
point sur les différentes
marques
qui dispose en plus d’un guide des produits
d’hygiène pour les bébés, histoire que toute la
salle de bains soit mise au pas
!
Toutes méthodes confondues,
on n’oublie pas les règles d’or
Réduction des produits utilisés pendant le change au
minimum
: un peu d’eau tiède pour nettoyer, une
crème pour protéger et Basta
!
Bannissement de tous les produits contenants des
parfums, trop agressifs pour les peaux des
nouveau-nés.
On peut optimiser nos
usages et réduire
l’impact de la phase
utilisation avec
Des lessives certifiées et labellisées
Des lessives à 40 °C plutôt qu’à 60 °C
Des lessives plutôt espacées si on
dispose d’un stock suffisant
Déjà
ceinture
noire 4e
dan du
change
lavable
?
Le mot de claire
maman d’une petite fille
:
Composés
organiques
halogénés
absorbables
(AOX)
tous deux susceptibles de provoquer
des irritations de la peau, des
muqueuses ou du système
pulmonaire
glyphosate
(principe actif du Roundup),
classé comme pertubateur
endocrinien.
Parce qu’ils passent nuit et jour collés
aux fesses des bébés, ces produits
sont susceptibles d’entraîner
(a minima)
des
allergies
et érythèmes
fessiers
(ce fameux syndrome des fesses rouges).
Pour couronner le tout,
ces désagréments
peuvent aussi être accentués
par l’imperméabilité
des matériaux.
un
format
plus
volumineux
Aucune analyse chimique des
différentes marques n’a à ce jour
été réalisée. Petit appel à tous nos
lecteurs chimistes, si vous n’avez
rien à faire le dimanche, de
nombreux parents vous en seront
reconnaissants
!
Bonne nouvelle cependant, les
fabricants jouent plutôt la carte de
la transparence sur les packagings.
En se penchant sur la liste «
composition », on découvre ainsi
les matières utilisées (coton, laine,
microfibres, polaire…).
Alerte à la composition
!!!
Les fabricants ne sont pas
contraints de détailler les
composants sur les emballages et
aucune labellisation propre aux
couches n’existe
! Pas simple donc
de faire le point sur ce qu’il y a
dedans.
En septembre 2018,le magazine
60
millions de consommateurs
réalisait
une analyse chimique des
composants de plusieurs marques.
Et là, ce fut le drame
!
LA COUCHE LAVABLE
Avec une composition claire, une durée de vie optimale et un impact sur
l’environnement et sur la santé réduits, la couche lavable remporte le match.
Leur utilisation demande néanmoins un investissement conséquent au départ
et quelques séances d’entraînement, avant de pouvoir opérer les yeux fermés.
comparer
comparer
voir les laveries
voir les laveries
→
→
→
Bois
Le Cacao
Se passer de chocolat… Impossible ?!
Privilégions donc des produits certifiés
issus du commerce équitable ou biologique.
Le label de l’ONG Rainforest Alliance,
aujourd’hui fusionnée avec Utz, intègre
des exigences de préservation de biodiversité,
de rémunération équitable des producteurs
et de préservation des forêts en gardant une
partie des terres en tant que réserve forestière.
Le caoutchouc
naturel
Savez-vous d’où vient votre caoutchouc ?
C’est la question que l’on peut poser à nos marques
de pneus (produit qui a recours à la très grande
majorité du caoutchouc naturel). L’entreprise
Michelin par exemple, s’est engagée dans une
culture durable de l’hévéa auprès du WWF
depuis2015.
La pâte
à papier
De manière générale, on réduit sa consommation
de papier. Si vos collègues continuent à imprimer
les dossiers de 50 pages pour une seule réunion…
Glissez-leur une bonne fois pour toutes cette
infographie sous les yeux
!
UNE rentrée pour tout changer
Le soja
« Halte aux mangeurs de tofu
!
Ce sont eux les responsables
! ».
Eh non... Loupé
! La très grande partie du soja
à risque est destinée à l’alimentation des animaux
d’élevage. Vous consommez donc indirectement
du soja en mangeant de la viande, des œufs,
des produits laitiers et des poissons issus
de l’aquaculture.
Huile de palme
D’un côté, l’huile de palme est aujourd’hui le produit
d’importation qui présente le plus haut niveau
de risque (84%), de l’autre, force est de constater
que son rendement est l’un des plus intéressants.
Autrement dit, sa substitution par d’autres huiles
(colza, tournesol…) nécessiterait une surface
d’exploitation bien plus importante.
Le boycott de l’huile de palme ne serait donc
pas une solution durable à long terme. Aujourd’hui,
la certification RSPO (Roundtable on Sustainable Palm
Oil) tend à réduire les risques de déforestation
et couvre 19% de la production mondiale.
Mais les contrôles ne sont pas toujours concluants…
En attendant que les marques s’engagent réellement,
on opte pour des alternatives...
Cuir
& boeuf
LE VAINQUEUR
Couches lavables
On ne va pas se mentir, toutes les
couches n’ont pas un poids plume
et consomment ressources
naturelles, eau et énergies. Côté
jetable, c’est aux fabricants de
faire un effort pour réduire l’impact
de la phase de production. Côté
couches lavables, de bonnes
pratiques lors de leur utilisation
peuvent aider à optimiser le cycle
de vie du produit,
YOUPI
!
Round 1
On fait le match
VS
Couches
lavables
Couches
jetables
VS
Couches
lavables
Couches
jetables
Un bébé, c’est de grandes
joies… mais aussi pas mal
de caca(s), jusqu’à la
propreté et la maîtrise du
pot, petit miracle de la vie
qui survient aux alentours
de l’âge de 2 ans ½
environ.
En tant que (futurs)
parents, il est normal que
l’on s’interroge sur
l’équipement à adopter
pour contenir cette
avalanche de caca et que
l’on se mette en quête du
meilleur pour nous, pour
nos petits bouts et tant
qu’à faire, pour la planète.
Entre jetable et lavable,
on hésite. Alors, pour y
voir plus clair, on a fait le
match et demandé leurs
avis à de super-parents.
Avant de se lancer dans la
bataille, il est bon de
rappeler que peu d’études
sont disponibles sur le
sujet, que certaines ne
sont plus toutes jeunes et
qu’elles font l’objet de
vives discussions.
La vie d’une couche peut
sembler brève, pourtant,
elle n’est pas neutre pour
la planète. Fabrication,
usage et mise au rebut
ont des impacts sur
l’environnement, l’eau ou
l’épuisement des
ressources naturelles.
La preuve par trois.
Sur cette période,
on se penchera sur
les fesses de notre
chérubin de 4 à 6
fois par jour, soit
entre
changes
!
Autant dire qu’après
ça, on sera de vrais
pros.
3
600
à 5
400
Composition
Y a quoi dedans
?
4 milliards de
couches jetables
sont utilisées
chaque année en
France. Cela ne
paraît rien, mais
cela fait quand
même
804
kg
de déchets
par enfant
et par an
De la
cellulose
(issue du bois,
certifié ou non)
et d’un
polymère
absorbant
en plastique
pour le cœur
Un peu
de plastique
pétrochimique
ou végétal pour
les attaches et
l’enveloppe
Des films de
polypropylène
ou de
plastiques
naturels
comme l’amidon
végétal pour le
voile protecteur
imperméable
Du coton,
Du chanvre,
Du bambou,
Des fibres
synthétiques
(donc plastiques)
comme
les microfibres
polyester,
le polyamide, le
polyester,
le polaire qui
peuvent être
fabriqués à partir
de pétrole ou de
matériaux
recyclés.
Si les
absorbants
glissés à
l’intérieur des
couches
peuvent être en
tissus
(synthétique ou
naturel)
lorsqu’ils sont
lavables, les
jetables sont en
cellulose
Les culottes
imperméables
peuvent
également
être en
:
Polyuréthane
laminé
(du plastique)
et en
Laine
LES infos
cra-cra
Aucune obligation légale
pour les fabricants de
couches jetables de
détailler précisément les
composants utilisés dans
les couches
! (tout
comme les préservatifs
ou le lubrifiant qui, même
en contact avec des
muqueuses, ne sont pas
considérés comme
cosmétiques, donc
dépourvus d’information)
Aucune certification ou
labellisation propre aux
couches n’existe
actuellement. Difficile
donc de s’y retrouver
!
LE VAINQUEUR
Couches lavables
Ayant recours à des matériaux
souvent labellisés (même pour les
synthétiques), elles affichent haut
les couleurs de leurs compositions.
Pour les couches jetables, il a fallu
que le magazine « 60 millions de
consommateurs » interpelle
directement les fabricants en 2017
pour que certains acceptent de
lever le voile sur les composants.
Round 2
VS
Couches
lavables
Couches
jetables
Environnement
La planète croule-t-elle
sous le caca
?
contre
284
kg
de déchets
par enfant
et par an
soit
2,8 x
moins
de déchets produits
pour une couche
lavable
!
200 à 500 ans à
se dégrader dans
la nature.
Pour tous les bébés nés en France
en 2017, près de 628
000
000 kg
de déchets seront produits d’ici
fin 2019
! (800 kg*785
000
naissances en 2017) Un sacré
poids quand on sait qu’une
couche met entre
Les couches ont aussi un impact
global sur le changement
climatique. Si on regarde du côté
de leurs cycles de vie et de
l’impact qu’1 seule couche peut
avoir sur l’environnement, elles
sont responsables de :
840
kg
eq
CO2
/couche
dont 77%
sont
imputables
à la seule
phase de
production
!
entre
96
et
330
kg
eq
co2
/couche
2 phases pèsent
lourd dans la
balance
:
la
production
et les
usages.
La façon dont on utilise une
couche lavable est d’ailleurs le
GROOOOS point noir. On peut
être tenté de les laver à 90 °C ou
de les passer au sèche-linge, deux
pratiques très énergivores et pas
du tout efficaces d’un point de
vue impact sur l’environnement.
En plus, le sèche-linge nuit à leur
capacité absorbante.
Si on ne considère que la
fabrication des couches
lavables en microfibres,
l’impact sur le changement
climatique est de
38 kg
éq CO2
contre
663
pour
une
jetable
Pas mal, non
?
30
000
29
000
28
000
27
000
26
000
25
000
24
000
23
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22
000
21
000
20
000
19
000
18
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17
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16
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13
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12
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11
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10
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9
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8
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7
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6
000
5
000
4
000
3
000
2
000
1
000
La société de
couches lavables
HAMAC a
réalisé une
analyse
comparative
des cycles de vie
des 2 types de
couches en 2013
(depuis validée
par un comité
d’experts et
disponible dans
nos sources).
Elle estime que
durant
l’ensemble de
son cycle de vie,
une couche aura
besoin de
Comme leur
nom l’indique,
les couches
lavables doivent
être… lavées
avant
réutilisation.
Logique. Si en
plus, la couche
choisie a été
faite en coton,
matière très
gourmande en
eau, on explose
les compteurs
avec une
consommation
de
31
700 L
d’eau
25
000 L
D’eau
Un volume qui
peut être réduit
par le choix de
couches en
microfibres à
13
800 l en
2 ans ½
Ce relativement
faible volume
s’explique, car
ces couches
ne contiennent
pas de coton.
Jusqu’ici, pas
de quoi donc
mettre le feu au
lac
!
Quand on sait
qu’il en faut
20 pour un bébé
contre près de 4
500 jetables,
c’est plus le lac,
c’est carrément
la mer qui est en
feu
!
Round 3
VS
Couches
lavables
Couches
jetables
Coût
Couche d’or ou couche
d’argent
?
Une couche
coûte entre 0,15
cts et 0,40 cts.
Sachant cela, on
peut estimer
que pour les
4
500 changes
moyens de notre
bambin, on
déboursera
entre 675 € et
1
800 €
À cela, l’ADEME
estime qu’il faut
ajouter les frais
relatifs aux
traitements des
déchets qui sont
de l’ordre de 100
à 175 €/ T/an,
que nous payons
à travers nos
impôts locaux
Pour garder les
fesses de notre
merveille bien
au sec, il faut
une bonne
vingtaine de
couches.
Afin de
constituer ce
stock, comptons
entre 350 € et
600 €
À cela, il faut
ajouter les
lingettes de
cellulose
destinées à
recueillir les
petites crottes
pour un montant
que France
Nature
Environnement
estime à 50 €
Et enfin, ne pas
oublier les coûts
liés aux lavages,
estimés entre
114 € et 182 €
1 lessive tous les
2 jours soit 456
lessives en 2 ans
½ pour un coût
par lessive
estimé entre
0,25cts et
0,40cts par
Direct Énergie.
soit un
total
compris
entre 925
et
2
238 €
sur la
période
soit un
total
compris
entre 514
et 832 €
sur la
période
À condition d’être bien
entretenues, les couches
lavables sont réutilisables
pour plusieurs enfants.
L’info gaga
Le mot de
Cassandra
maman d’une
petite fille
:
Le calcul a été très vite fait. En
prenant en compte, l’eau et
l’électricité, nous arrivions à
500 € d’économie en 3 ans. Si
on prend en compte le prix de
poubelles chez nous, alors nous
étions gagnants. Nos poubelles
sont aujourd’hui réduites, notre
porte-monnaie se porte bien, et
nous aussi
!
LE VAINQUEUR
Couches lavables
Même si au départ,
l’investissement est assez
conséquent, finalement, la somme
déboursée est 2 voire 3 fois
moindre que pour les couches
jetables
!
Round 4
VS
Couches
lavables
Couches
jetables
Santé des bébés
Parce qu’ils le valent bien
.
Aucune analyse
chimique des
différentes
marques n’a à ce
jour été réalisée.
Petit appel à tous
nos lecteurs
chimistes, si vous
n’avez rien à faire
le dimanche, de
nombreux
parents vous en
seront
reconnaissants
!
Bonne nouvelle
cependant, les
fabricants jouent
plutôt la carte de
la transparence
sur les
packagings.
En se penchant
sur la liste «
composition », on
découvre ainsi
les matières
utilisées (coton,
laine,
microfibres,
polaire…).
Alerte à la
composition
!!!
Les fabricants ne
sont pas
contraints de
détailler les
composants sur
les emballages
et aucune
labellisation
propre aux
couches n’existe
! Pas simple
donc de faire le
point sur ce qu’il
y a dedans.
En septembre
2018, le
magazine
60
millions de
consommateurs
réalisait une
analyse
chimique des
composants de
plusieurs
marques.
Et là, ce fut le
drame
!
1/3 des
marques
testées
comprenaient
des traces de
:
Composés
organiques
volatils
(Cov)
Composés
organiques
halogénés
absorbables
(AOX)
tous deux
susceptibles de
provoquer
des irritations de
la peau, des
muqueuses ou
du système
pulmonaire
Cerise sur le
gâteau
: certaines
sont certifiées
OEKO-TEX 100
ce qui
signifie
moins
de risques
d’allergies
et d’ir-
ritations
!
On attend
néanmoins, la
confirmation
de tout cela par
une instance
indépendante
avant de sauter
de joie.
glyphosate
(principe actif
du Roundup),
classé comme
perturbateur
endocrinien.
Parce qu’ils
passent nuit et
jour collés
aux fesses des
bébés, ces
produits
sont susceptibles
d’entraîner
(a minima)
des
allergies
et érythèmes
fessiers
(ce fameux
syndrome des
fesses rouges).
Pour
couronner le
tout, ces
désagréments
peuvent aussi
être accentués
par
l’imperméabilité
des matériaux.
LE VAINQUEUR
Couches lavables
Même s’il reste des progrès à faire,
elles s’efforcent de décliner leur
identité sur leurs emballages.
Round 5
VS
Couches
lavables
Couches
jetables
Pratique
Surtout ne pas s’en mettre
sur les doigts
!
Depuis
les années 70 où
elles sont
apparues, elles
ont plutôt
participé à
révolutionner la
vie des jeunes
parents, car elles
sont avant tout
simple
à utiliser
Avant toute chose,
il convient
d’oublier l’image
des langes à plier
et à fixer avec des
épingles à
nourrice.
Heureusement, il
existe bien plus
pratique
!
Même si on vous
l’accorde, il faut
d’abord s’exercer
avant de pouvoir
passer maître du
change.
Le côté obscur
des couches lavables,
c’est aussi
:
une manœuvre
un peu plus
longue
car selon le modèle,
la couche lavable
doit être montée
avant utilisation
comme les TE3 aux
systèmes en 3 parties
: 1 culotte, 1 nacelle
imperméable, 1
absorbant. Chacune
pouvant être
lavée/utilisée
indépendamment des
La bonne gestion
des lessives
supplémentaires
pour les parents déjà
bien occupés
qui prend plus de
place dans les sacs
de voyage et dans
les armoires.
Ici, rigueur,
entraînement,
organisation sont
les maîtres mots
d’une parfaite
maîtrise du lavable.
un
format plus
volumineux
Les couches lavables sont
utilisées en crèche, cela prouve
que c’est faisable
! Le frein est
avant tout psychologique, car il
s’agit d’un profond changement
d’habitude. Les jetables ont été
une vraie libération pour les
mères à leur apparition, à une
époque où il fallait faire bouillir
les linges. Aujourd’hui, les
systèmes sont plus pratiques
!
La facilité offerte par le jetable
est indéniable, on en oublierait
presque ce qu’elles contiennent.
C’est d’ailleurs l’autre point fort
des lavables. Parce qu’elles ne
contiennent pas de super cœur
plastique absorbants, elles
permettent aux enfants d’être
en moyenne propres plus tôt
!
Le mot de
Florence
Hallouin
Fondatrice de la
marque HAMAC
:
LE VAINQUEUR
Couches jetables
Leur mode d’emploi est tout
simplement archi simple.
POPODIUM
LA COUCHE
LAVABLE
Avec une composition
claire, une durée de vie
optimale et un impact sur
l’environnement et sur la
santé réduits, la couche
lavable remporte le match.
Leur utilisation demande
néanmoins un
investissement conséquent
au départ et quelques
séances d’entraînement,
avant de pouvoir opérer les
yeux fermés.
Seul hic, à moins
de disposer d’un
hangar de
stockage, il
faudra prévoir sur
la période, des
allers retours au
supermarché
pour
s’approvisionner
!
Mais à peu près
autant que pour
racheter du café.
Pas de quoi
paniquer.
Le mot de claire
maman d’une
petite fille
:
Nous faisons un mix
: couches
lavables le jour et jetables la
nuit et lorsque nous partons la
journée et que nous n’avons pas
envie de nous encombrer.
Désormais, nous savons ce qu’il
y a sur les fesses de notre fille.
Bien sûr, il a fallu s’adapter au
début, apprendre, c’était drôle
au début
! Aujourd’hui, c’est
même facile.
La couche à la
main, vous vous
demandez
Hésitants
à passer
le cap
du lavable
?
surtout,
on ne
se met
pas la
pression
!
On peut faire le test
grâce à des kits prévus à cet
effet et vendus par la plupart
des marques. Ici, plusieurs
marques sont disponibles, ce
qui permet de comparer les
systèmes et les prix
!
On fait appel à
un service de nettoyage
si le volume de lessives à venir
nous fait frémir d’avance.
L’association Eco’laveur
répertorie les services de
nettoyage en France
On y va
pas à pas
comme Claire, maman
d’une petite fille de
presque 2 ans
On peut investir
dans des kits d’occasion
aux prix encore plus mini. Il
existe de nombreux sites de
vente en ligne de produits
d’occasion pour bébé.
comparer
voir les laveries
hamac
niort agglo
On prend quelques minutes
pour se renseigner sur les
différents modèles existants
et sur leurs modes d’emploi
(Promis, c’est un peu plus
simple qu’une notice IKEA
!)
L’agglomération de Niort a fait
un guide pour tout détailler
et la plupart des vendeurs ont
dédié une partie de leur site
aux réponses à ces questions
ici par exemple
Les tutos sont aussi une bonne
option. L’émission dédiée aux
parents, Les Maternelles de
France 5 en a réalisé un
tuto France 5
En
galère,
mais
pas encore
prêt à abandonner
?
Déjà
ceinture
noire 4e
dan du
change
lavable
?
famille zéro déchets
On peut décompresser en
découvrant qu’on n’est pas tout
seul
Quelle que soit la solution
retenue, nombreux sont les
parents à partager leurs
expériences heureuses ou moins
heureuses et, il est toujours
agréable de ne PAS se sentir seul
dans la galère.
La famille zéro
déchet nous
rappelle que lavable ou pas, les
changes, c’est le même combat
:
On peut optimiser nos usages
et réduire l’impact de la phase
utilisation avec
Des lessives certifiées et
labellisées
Des lessives à 40 °C plutôt qu’à
60 °C
Des lessives plutôt espacées si
on dispose d’un stock suffisant
Envie
de rester
au jetable
?
l’étude
On peut acheter (pour 3,50 €)
l’étude de 60 millions de
consommateurs pour faire le
point sur les différentes
marques
qui dispose en plus d’un guide
des produits d’hygiène pour les
bébés, histoire que toute la
salle de bains soit mise au pas
!
Toutes méthodes confondues,
on n’oublie pas les règles d’or
Réduction des produits utilisés
pendant le change au minimum
:
un peu d’eau tiède pour
nettoyer, une crème pour
protéger et Basta
!
Bannissement de tous les
produits contenants des
parfums, trop agressifs pour les
peaux des nouveau-nés.