Aujourd’hui
les observations spatiales permettent
déjà à des milliers d’agriculteurs de
prendre les bonnes décisions au
quotidien.
Demain
alors qu’ils seront de plus en plus affectés
par le changement climatique, ils pourront
compter sur les programmes satellitaires
et le déploiement de nouveaux services
et outils pour répondre aux enjeux
de productivité et de respect
de l’environnement.
Les satellites
Sentinels
font partie du programme européen
Copernicus
de protection de l’environnement.
L’étude des surfaces continentales est devenue ces dernières années un enjeu majeur à l’échelle mondiale
pour la gestion et le suivi des territoires, notamment en matière de consommation des terres agricoles et
d’étalement urbain. Les satellites scrutent chaque parcelle de terre tous les 5 jours depuis 2015.
Le CNES fournit ensuite ces données publiquement et gratuitement sur la
plateforme PEPS
pour les acteurs
institutionnels et scientifiques. Les acteurs du secteur agricole peuvent quant à eux, retrouver des données
encore plus avancées sur
Theia-land
. Le ministère de la l’Agriculture et de l’Alimentation, les régions et les
départements, les entreprises, les start-up et les coopératives peuvent ensuite utiliser ces ressources pour
développer des outils actionnables sur le terrain.
Êtes-vous prêts
pour l’agriculture
du
D’ici 30 ans,
le secteur agricole devra faire
face à un dilemme de taille :
La demande mondiale de calories
augmentera de 46% d’ici 2050
avec un doublement de la consommation
de calories animales.
Alors, comment les satellites peuvent-ils
contribuer à
l’agriculture du futur
?
Réponse à travers 5 questions clefs
pour les agriculteurs et agricultrices
d’aujourd’hui et de demain.
Ok, mais comment y parvenir sans fatiguer les
sols, sans empiéter sur les forêts, en réduisant
l’utilisation d’engrais et de pesticides, en
économisant l’eau utilisée pour l’irrigation et
en préservant la biodiversité dans un contexte
global de
changement climatique
?
Les acteurs du monde spatial et agricole unissent leurs forces dans ce sens.
En 2019, le CNES (le Centre national d’études spatiales) et INRAE (l’institut national de recherche
pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) ont signé
une convention qui renforce leur
coopération pour adapter l'agriculture au changement climatique
.
Les 10% restants sont fournis
par des stations au sol, des radiosondages,
des capteurs embarqués sur des avions de
ligne et des navires de commerce ou installés
sur des bouées ancrées et dérivantes
Aujourd’hui, grâce aux observations satellitaires, les phénomènes météorologiques n’ont
presque plus de secret pour les humains. Les bulletins de Météo France fournissent les
indications les plus fiables possibles sur le temps à venir !
Bien sûr, rien ne vaut le regard des agriculteur(trice)s sur leurs cultures,
mais avec les satellites on obtient à la fois une vue d’ensemble et des
données précises à la parcelle près.
Notamment grâce aux satellites
Sentinel-1
et
Sentinel-2
.
Les prévisions de Météo-France
sont à 90% établies sur des
données spatiales
.
Ils cartographient
à
10 mètres près
les 13,2 milliards d’hectares
de terres émergées
de notre planète.
les apports
en eau et les ajuster
en fonction des
précipitations,
Pourquoi c’est important ?
l’apparition de
parasites et de
maladies sur les
végétaux.
les risques de
dégradation des sols
s’il pleut et vente
violemment,
2 options
pour y parvenir :
Augmenter les
surfaces
cultivées
Et si les
données
spatiales
étaient
l’une des clefs d’une
agriculture efficace
et respectueuse
de l’environnement ?
Augmenter les
rendements
agricoles
par unité de surface
D’après l’Organisation pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Pour suivre, la production agricole
mondiale devra augmenter
de
+70
%
d’ici 2050
comment nourrir 2 milliards
de personnes en plus ?
Bonne nouvelle
7,7
milliards
9,7
milliards
2020
2050
OPTION 1
OPTION 2
01
Quel temps va-t-il
faire demain ?
02
Comment mes sols et mes
plantes se portent-ils?
la sécheresse
s’il fait trop chaud,
Ils relèvent tout ce qui occupe les sols :
pâturages, forêts, structures urbaines, cours d’eau, etc.
Ces données alimentent des outils d’aide à la décision
très utiles aux exploitant(e)s pour améliorer leur
productivité et préserver l’environnement.
L’organisation des parcelles dans l’espace :
quelle est leur taille et la diversité
des espèces cultivées ?
L’état des sols :
quel est leur taux d’humidité ?
La bonne santé des plantes :
quel est leur contenu en eau ?
en chlorophylle ?
Comment leur feuillage
évolue t-il ?
Le suivi des cultures :
les plantes suivent-elles
une croissance normale ?
Si non, quels facteurs
environnementaux
affectent leur pousse ?
Curieusement, une partie de la réponse se
situe à des
centaines de kilomètres au-dessus
de nos têtes
. De là-haut, les satellites
collectent des informations très utiles pour
créer des outils d’aide à la décision qui
accompagnent les exploitant(e)s dans leurs
pratiques agricoles.
Parce qu’on peut mieux anticiper :
De là-haut, les satellites observent :
03
Où, quand et dans quelles
proportions dois-je arroser ?
Avec 70
%
de la consommation mondiale
d’eau en moyenne
l’agriculture est sans conteste le secteur d’activité
le plus consommateur d’eau d’après la FAO.
Dans les pays arides
et semi-arides,
c’est
85% à 90% de l’eau
douce qui est consacrée
à l’irrigation
des cultures.
On estime qu’avec
les techniques standards,
30 à 60%
de l’eau d’arrosage s’évapore
et ne
profite même pas aux plantes.
Elles contribuent au fonctionnement
de
Sat-irr
, une application qui aide
les exploitants à ajuster leur
irrigation.
Sat-irr
croise :
En 2025,
un nouveau satellite
issu de la coopération
entre les agences spatiales
française
et
indienne
, survolera
la Terre. Il s’agit de
Trishna
.
Autant dire que sous l’effet du
réchauffement climatique
:
chaque goutte d’eau doit être employée à bon escient dans les champs.
Sa mission : renforcer l’étude des
besoins en eau des cultures
et calculer les bilans hydriques
. Avec une couverture mondiale
tous les 3 jours et 60 m de résolution, il permettra de mieux
gérer l’irrigation et de donner l’alerte plus tôt en cas de
sécheresse.
Lorsqu’une plante manque d’eau sa température
augmente instantanément, mais on ne le voit pas tout de
suite car les feuilles ne jaunissent que petit à petit. En
mesurant la température de surface,
Trishna permettra de
déceler le stress hydrique
deux semaines avant que le
jaunissement ne survienne.
Pour y parvenir,
les données satellitaires
s’avèrent bien utiles
!
Les données des
satellites
d’observation
de la Terre
.
Les données
météorologiques
.
Les
cartes
d’évapotranspiration
.
L’application indique
ainsi
où, quand et combien arroser
en fonction de l’usage de chaque
parcelle : espèce cultivée, nature du sol,
conditions météos, etc.
CHEZ SOI
à l’extérieur
On y réfléchit donc à deux fois
avant d’acheter ce paquet
de steaks
OZ
agit dans les maraîchages,
TED
dans les vignes, et
DINO
s’occupe
des cultures de plein champ (en particulier des salades).
Ces robots sillonnent tous seuls les plants ou rangs de vignes qu’ils
désherbent et nettoient. Ils envoient ensuite un
SMS au cultivateur
quand ils ont terminé !
Non seulement c’est moins fatigant et chronophage
mais
c’est plus écologique
:
Dans les vignes, vergers, cultures maraîchères,
ces robots (300 kg tout de même), travaillent, sèment,
fertilisent et désherbent
avec une précision inouïe
.
Seule une bande de terre autour du sillon est travaillée pour
économiser de l'énergie et la densité du semis en fonction
de la richesse du sol, l'apport d'engrais est modulé suivant
l'analyse de la couverture foliaire.
(autrement dit l’équivalent des GPS américain).
Il fonctionne avec une constellation de
24 satellites
qui tournent à 23 000 km au dessus de la Terre.
pour optimiser notre
agriculture dans le futur ?
Si les
données satellitaires apportent une énorme contribution
,
elles ne représentent qu’une partie de la solution. Le défi est
immense et cette question engage aussi bien les exploitant(e)s
sur le terrain, que les acteurs institutionnels, les scientifiques,
et nous-mêmes, consommateurs au bout de la chaîne.
Dans les études prospectives réalisées par INRAE ou la FAO,
quels que soient les scénarios,
deux leviers reviennent
invariablement pour résoudre l’équation de l’alimentation
mondiale à horizon 2050
. La bonne nouvelle, c’est que nous
avons une prise directe sur eux dès maintenant !
Le
PNUE
(Programme des Nations Unies pour
l'Environnement) estime que la quantité de céréales utilisée
aujourd'hui pour l'alimentation animale correspond
à l'énergie alimentaire nécessaire
Il faut
4 calories végétales
pour produire
1 calorie animale
de porc ou de poulet
On teste plein de
délicieuses recettes à base de légumes
,
légumineuses, et fruits. Pour des recettes végétariennes
(mais pas exclusivement) qui font envie c’est par ici :
Pour en savoir plus,
QQF vous recommande
la lecture de son infographie
sur les impacts environnementaux
de la production de viande.
Si le gaspillage intervient à chaque étape de la chaîne
alimentaire, dans les pays riches il se concentre au
moment de la
production et de la consommation
.
C’est le cas de la France par exemple, d’après l’Ademe :
En France, chaque personne jette à la poubelle
29 kilos
de produits
alimentaires chaque année,
dont 7 kilos
n'ont même pas été déballés
. Changer quelques
habitudes permettrait de limiter les dégâts :
Cuisiner les bonnes
quantités
.
Faire un
inventaire de ses placards
avant de faire ses courses.
Accommoder
les restes.
Faire la différence entre la
date limite de
consommation
(DLC), qui indique une
limite impérative, et la date de durabilité
minimale (DDM) indiquée par la mention
«
à consommer de préférence avant
» :
elle permet de ne pas jeter inutilement
les produits même une fois la date
dépassée.
On (re)lit
l’infographie de QQF, Mieux
manger, moins gaspiller, moins polluer
,
pour faire le point sur son alimentation :
À la cantine, ne pas surcharger
son plateau.
Au restaurant, si on ne finit pas son
assiette, on demande à emporter ses
restes à la maison.
En +
Les start-up se multiplient pour faire
le lien entre commerçants et
consommateurs pour réduire les
invendus : Too good to go, Phénix,
Optimiam, etc.
On suit les recommandations
de l’ADEME :
Un ratio qui monte
à
11 calories végétales
pour
le bœuf ou le mouton
Petit calcul pour se
rendre compte :
Si ces robots peuvent se repérer tous seuls
entre les sillons, c’est grâce au système de
géolocalisation européen
Galiléo
développé
par l’
Union européenne
Le défi est immense : comment
développer une
production la plus
efficace possible
tout en
réduisant
les intrants nocifs
pour l’environnement,
la santé des humains, et le porte monnaie
des agriculteur(trice)s ?
En 2019, un rapport réalisé
par la Banque Mondiale pointe
l’utilisation massive
d’engrais azotés
comme la
1
re
source de pollution
des eaux dans le monde
.
Là encore, les observations satellitaires
apportent une partie de la réponse.
Grâce aux images de la Terre captées par les satellites,
on peut observer la
croissance des plantes
à la parcelle près et
le taux d’humidité des sols.
Ces deux informations clefs contribuent
à déterminer les besoins exacts des plants à un instant T.
Plus besoin d’épandre abondamment et uniformément,
les exploitants peuvent maintenant moduler pour utiliser
le minimum d’engrais possible.
Si elle ne résout pas tout, l’agriculture de précision dans ce sens
est une première étape vers la
transition agro-écologique
.
En France,
le programme
Farmstar
,
aide 18 000 agriculteurs
à réduire leur usage
d’engrais.
Naïo Technologies
a développé
3 robots
, parfait compagnon
des cultivateur(trice)s.
On change
nos habitudes
alimentaires
L’outil croise des données d’
observations issues de
satellites
, de
drones
, d’
avions
avec des données météos
et des modèles agronomiques.
Concrètement, l’exploitant(e) reçoit une carte qui se
charge sur la console de son tracteur. Guidé(e) par les
satellites GPS et GALILEO, l’agriculteur(trice) apporte
la juste dose d’engrais aux bons endroits
à l’intérieur
même de la parcelle.
Travailler dans les champs c’est fastidieux et chronophage.
Alors, le secteur agricole a toujours développé des
techniques
de mécanisation
pour gagner en efficacité.
Bien loin des charrues, demain, ce seront des robots intelligents,
guidés par géolocalisation satellite (merci GALILEO !)
qui soutiendront les exploitants dans leurs tâches.
Plusieurs start-up travaillent dans ce sens :
04
Comment mieux nourrir
mes sols ?
05
Comment se faciliter
la tâche ?
pour nourrir
3,5 milliards
de personnes.
D’après la FAO,
1,3 milliard de tonnes
de nourriture sont
jetées ou perdues
chaque année à l’échelle mondiale.
Agreenculture
a développé des robots super
intelligents pour faciliter
l’
agriculture raisonnée
.
MERCI NONO !
J’AI FINI PATRON !
Et cela concerne aussi bien
les pays riches que les pays
pauvres.
L’azote s’infiltre
dans le sol
et
rejoint les
rivières
, se transformant
en
nitrate
.
INFOGRAPHIE À lire ici
INFOGRAPHIE À lire ici
RECETTES alternatives
RECETTES alternatives
MIEUX MANGER
MIEUX MANGER
Ça suffit le gâchis !
Ça suffit le gâchis !
1
2
On réduit
le gaspillage alimentaire
Aujourd’hui, près de la moitié de la production
mondiale de céréales est consacrée
à
l'alimentation animale
.
Comme les robots savent
désherber sans abîmer les
plants,
pas besoin de
bâchage plastique.
Le désherbage
mécanique réduit
considérablement
l’usage d’herbicides.
Bientôt, grâce à la navigation satellite, ils pourront
même semer et biner le sol sans attendre que les
plantes soient sorties de terre puisqu’ils auront
mémorisé tous les points où ils auront
précédemment posé des graines.
voir comment
voir comment
La seule
réduction de la
consommation mondiale de viande
permettrait de couvrir une grande
partie des besoins à venir.
Culture
Transformation
Consommation
32
%
21
%
14
%
33
%
Transport
et stockage
Pour aller
encore plus loin
Oui, passer
à une agriculture
totalement bio
:
Mais,
ces effets
s’annulent
si…
On privilégie les produits
issus de l’
agriculture
raisonnée
.
On favorise
l’
agriculture
locale
On soutient
les
bonnes initiatives
Sources :
CNES
|
FAO
|
ONU
|
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATION
|
ADEME
|
MNHN
|
CESE
|
MÉTÉO FRANCE
|
MTATERRE
|
SEPTIEME CONTINENT
À travers ses choix de consommation,
on soutient une certaine forme de
production.
Bien sûr, l'agriculture intensive
conventionnelle a permis d'augmenter
les rendements jusqu'à ce jour mais les
gains à court terme de l'agriculture
intensive seront annihilés par les pertes
à long terme :
intrants qui polluent
et
grèvent les coûts d’exploitation,
gaspillage d’eau
, érosion des sols,
atteinte à la biodiversité
, etc.
En 2017, l’idée que l’agriculture
biologique ne permettrait pas de
subvenir au besoin d’une population
galopante est réfutée par des
chercheurs européens dans une étude
publiée dans la revue Nature
Communications. En s’appuyant sur les
données de la FAO, les chercheurs
arrivent à la conclusion suivante :
Les circuits courts alimentaires de proximité répondent à
plusieurs attentes sur les plans économique et social :
En renforçant le tissu social entre milieu
rural et urbain et en favorisant le maintien et
le développement de fermes familiales
,
l’agriculture locale, pourrait-être l’une des
clefs pour encourager l’évolution globale
du système alimentaire : réduction des
transports, plus de saisonnalité, équilibre
alimentaire, meilleure répartition de la
valeur économique etc.
À notre niveau, on peut facilement
remettre de la proximité dans nos achats :
En privilégiant la
vente directe producteur
en marché
,
à la ferme
, ou à
récupérer en
point relais
. Pour se repérer : un site
répertoriant les fournisseurs de paniers
paysans près de chez soi
En adhérant à une amap par exemple.
Ces associations favorisent l’agriculture
paysanne et biologique, en créant
un
lien direct entre paysans et
consommateurs
. Ci-dessous, un site
pour localiser les amap les plus proches :
sécurisation de son modèle
économique, reconnaissance
du métier.
« juste prix », qualité,
quête de sens.
création d’emplois locaux,
économie sociale et solidaire,
lien social.
Produit des
rendements
moins importants
qu’en
conventionnel
Requiert
16%
à
33%
de terres
en plus (donc un risque
de déforestation)
On
réduit le gaspillage
: + de 30% de toute
la nourriture que nous produisons est
aujourd’hui jetée.
On
limite la concurrence entre la
production de nourriture pour les humains
et celle pour le bétail
:
1/3 des terres cultivables de la planète sont
utilisées pour nourrir les animaux d’élevage
de soja, maïs, blé, etc., alors que ces
céréales pourraient servir à l’alimentation
humaine.
Ce qui nous rappelle l’importance des deux
premiers leviers envisagés.
Au-delà de la souveraineté alimentaire, les bénéfices
d’une agriculture raisonnée sont considérables sur le plan
environnemental : une
réduction de la pollution due aux
pesticides et aux engrais de synthèse et une demande en
énergies fossiles plus faible
.
Les petits ruisseaux 2.0 font les grandes rivières : grâce aux
plateformes de financement participatif, on peut, en quelques
clics soutenir des projets agricoles porteurs de sens.
Sur des plateformes généralistes comme KisskissBankBank
qui consacre un volet aux projets agricoles :
Plusieurs plateformes sont exclusivement
dédiées au financement participatif de projets
agricoles et alimentaires :
BONUS
KISSKISSBANKBANK
KISSKISSBANKBANK
panier bio
panier bio
réseau amap
réseau amap
MIiMOSA
MIiMOSA
bluebees
bluebees
agrilend
agrilend