Outre les impacts générés par le plastique tout au long de son cycle
de vie, le problème, c’est que nous ne savons toujours pas comment
faire face aux millions de tonnes de déchets plastique produits :
Face à l’ampleur des dégâts liés à la pollution plastique, certaines
solutions et alternatives dites « écoresponsables » émergent.
Mais à y voir de plus près, leurs impacts semblent parfois limités,
voire contre-productifs : ce sont de fausses bonnes idées.
Nous vous présentons 3 d’entre elles ainsi que de vraies
bonnes idées pour y remédier !
1/3 des déchets plastique
se retrouve alors dans la nature
chaque année et pollue pour des siècles
LES terres, LES rivières et L’océan.
Plus de 400 millions
de tonnes de plastique
sont produites chaque
année dans le monde.
Plus d’1/3 de tous les
plastiques produits
sont des emballages
à usage unique.
Pour lutter
contre la pollution plastique,
attention aux fausses
bonnes idées.
L’océan est la destination finale de nombreux
déchets plastique :
03
Fausse bonne idée
Espérer nettoyer tout
le plastique de l’océan.
Face à ce constat,
un rêve émerge :
pouvoir
nettoyer les océans de leurs
déchets plastique
.
273 modèles
seront testés
6 prototypes
seront développés
40 millions de dollars
de dons seront collectés.
8 millions de tonnes de plastique
en moyenne y sont déversées
chaque année.
Face à ce drame écologique, un rêve émerge, celui de pouvoir nettoyer l’océan
de sa pollution plastique. Du temps, de l’argent et de la matière grise sont
dépensés sans compter pour développer des solutions curatives. Pendant ce
temps, le flux de plastique rejoignant l’océan s’accroît et aucune
initiative d’envergure n’est déployée pour l’arrêter à sa source.
Ces déchets plastique,
on les retrouve à la
surface de l’océan…
On estime que 250 000 tonnes de
plastique dérivent à la surface de l’océan.
Mais ce volume ne représenterait que 1%
de tout le plastique qui y est déversé.
…mais surtout
en profondeur
La majorité des déchets plastique seraient
dans la colonne d’eau et les profondeurs
marines. Du plastique a récemment été
trouvé dans la fosse des Mariannes,
l’endroit le plus profond de la Terre à plus
de 10 000 mètres de profondeur.
On trouve du
plastique dans tout
l’océan et les mers
du monde
mais la plus grosse zone
d’accumulation des déchets
sous l’effet des courants se situe
dans le
Pacifique Nord
.
Une fois dans l’eau, sous l’effet des rayons UV,
des vagues et des courants, le plastique se
fragmente en micro-particules.
Difficile alors d’imaginer les repêcher. Ces micro plastiques sont une
vraie plaie pour les poissons, crustacés et autres organismes vivants
qui les ingèrent en même temps que le plancton. Du plastique qui
contamine la chaîne alimentaire et se retrouve aussi au menu de nos
assiettes de la mer.
Tout cela est particulièrement
néfaste pour la vie aquatique
Plus de 270 espèces sont victimes d'enchevêtrement dans des filets de
pêche et plus de 240 d'absorption de plastique. Des chercheurs
britanniques ont observé plusieurs animaux marins pour détecter la
présence de plastique dans leur système digestif : toutes les tortues en
contenaient.
Le bilan économique
est également très lourd
Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) chiffre à
8 milliards de dollars par an la perte de capital naturel causée par cette
pollution sur la pêche et sur le tourisme.
Le Seabin project
ll s’agit d’un petit collecteur muni d’une
pompe pour aspirer les débris et les déchets
plastique flottants. Mis au point par des
Australiens, il n’a pas pour ambition de
nettoyer l’intégralité des océans mais d’agir
dans les ports et marinas où les déchets se
concentrent avant qu’ils n’atteignent la mer
ou l’océan.
Le Manta
Imaginé par l’association The Sea Cleaners, le
Manta serait une sorte de catamaran capable
de collecter en grande quantité des
macro-déchets plastique qui flottent sur les
océans. Les premières missions seront
lancées en 2022. Seuls les déchets de surface
pourront être collectés, or on sait qu’ils ne
représentent qu’une petite partie de la
pollution plastique des océans.
The Ocean Clean-up
En 2013, un jeune Néerlandais de 19 ans,
Boyan Slat, déclare avoir trouvé la
solution pour nettoyer les océans, plus
particulièrement les gyres concentrant le
plus de déchets plastique. L’idée fait le
buzz et un projet émerge : The Ocean
Clean-Up.
Le principe ?
La technologie de “The Ocean Cleanup”, consiste en un flotteur de 600
mètres de long qui se trouve à la surface de l’eau et une jupe de 3 mètres
de profondeur au-dessous. Le flotteur assure la flottabilité du système et
empêche le plastique de s’échapper au-dessus, tandis que la jupe empêche
les débris de s’échapper par dessous. Le tout se déplace en utilisant les
forces des courants.
En 5 ans de R&D :
L’océan, un milieu trop complexe
Après son lancement en 2018, le projet Ocean Clean-Up
rencontre rapidement des difficultés techniques :
→ Utilisant le courant naturel pour avancer, la vitesse du
dispositif est trop lente et les plastiques s’en échappent.
→ La structure s’érode rapidement sous l’effet du vent et de l’eau
salée. Avec seulement 2 tonnes de plastiques récoltées au bout
d’un mois, le dispositif ne permet pas pour l’instant d’atteindre les
objectifs fixés.
Le problème des micro-plastiques
Toutes ces initiatives s’attaquent essentiellement aux
macro-déchets plastique flottants qui ne sont que la face
émergée d’une pollution bien plus profonde et insidieuse.
Mais le rêve
a ses limites
Si les initiatives sont louables, le
nettoyage de l’océan s’avère plus
compliqué que prévu.
En 2018, le projet est lancé en grande pompe depuis San Francisco, à
l’assaut du gyre du Pacifique Nord, le plus gros vortex de plastiques des
océans. L’objectif est de nettoyer 50% du gisement soit 70 000 t de
déchets plastique en seulement 5 ans mais le rapport coût-efficacité du
projet va rapidement poser question.
Plusieurs projets
ont fait leur apparition
dans ce sens :
Les mers ne sont pas épargnées : à elle
seule, la
mer Méditerranée
amasse chaque
année
600 000 tonnes de plastique
sur les
24 millions de tonnes de déchets produits
par ses 22 pays riverains.
300 millions de
tonnes d'ici à 2030
Face à notre consommation croissante de
plastique, faire espérer que les océans
pourront s’auto-nettoyer peut représenter un
danger.
Il est irréaliste de penser que l’on puisse un
jour récupérer tous les plastiques déversés
ces 60 dernières années dans l’océan.
Et d’ici à ce que l’on développe de nouvelles
technologies performantes, la pollution
plastique risque de causer des dégâts
irrémédiables sur l’environnement.
Fermer le robinet de plastique
le plus vite possible
La seule solution à court terme est de réduire notre production et
consommation de plastique. Si nous n’opérons aucun changement la
pollution plastique de l’océan pourrait atteindre
Et d’ici 2050, si rien n'est entrepris pour l'empêcher, les mers
du globe porteront plus de déchets plastique que de
poissons. Il est donc urgent de déployer toute notre énergie
à empêcher que cela se produise plutôt que d’agir une fois
que le mal est fait.
LA VRAIE BONNE IDée
arrêter de polluer les océans
MAINTENANT
01
Supprimer les emballages en plastique
à usage unique dans leurs achats publics
02
Interdire ou encadrer l’utilisation de produits
plastique jetables dans les lieux d’accueil
ou événements publics
03
Faciliter l’accès aux alternatives
au plastique à usage unique
En accompagnant les mesures d’interdiction du plastique jetable
par des mesures facilitant l’accès de tous aux alternatives réutilisables :
→ fontaines à eau dans l’espace public,
→ prêt de vaisselle réutilisable,
→ valorisation des commerçants proposant des contenants réutilisables,
→ mise en place d’un système local de consigne pour réutilisation — etc.
Pour réduire drastiquement nos déchets plastique, on peut agir à la source et
arrêter d’en consommer, c’est le défi du mouvement zéro déchet.
Cela implique d’opter pour des produits plus durables dans leur durée
d'utilisation, réutilisables ou rechargeables, sans emballages, et d’optimiser
leur fin de vie. Aucun déchet ne doit être incinéré ou enfoui et aucune
substance toxique ne doit finir dans le sol, dans l’eau ou dans l’air.
Dis comme ça, cela tombe sous le sens mais comment limiter sa consommation
de plastique quand il est absolument PARTOUT ??
À la maison
On répare ses objets plutôt
que de les jeter.
On trouve des tutos sur
internet ou on se fait aider par
plus expert que soi :
Par où commencer ?
La liste des actions serait longue à établir, mais voici la base :
04
Mobiliser les citoyens pour relever le défi
du zéro-déchet à l’échelle locale
La pollution plastique est encore trop souvent réduite à un problème d’incivilité
et de traitement des déchets. Or, le meilleur déchet est celui que l’on ne produit
pas. Pour résoudre le problème de la pollution plastique, il faut agir à la source.
Pour y parvenir, chacun peut prendre sa part de responsabilité : les industriels,
les autorités locales et nous-mêmes, car nous faisons tous partie de la solution.
Une grande partie de la pollution plastique dans le monde est générée
par une poignée de marques dont nous consommons les produits
(et jetons les emballages) au quotidien.
Chaque année, le mouvement
Break Free From Plastic
réalise un audit
de la pollution plastique par marque pour faire remonter les résultats
aux industriels et les mettre face à leur responsabilité.
Plus nous serons nombreux.se.s à changer de comportements d’achat,
plus grand sera l’impact sur les marques et acteurs du secteur.
Au niveau local, les autorités peuvent expérimenter des alternatives au
plastique et mettre en place des solutions concrètes. Si cela implique de
repenser certaines habitudes et besoins, cela favorise aussi le développement
d’acteurs locaux, et contribue à retisser le lien social.
À Barcelone (Espagne)
dans tous les services
municipaux, l'utilisation de
plastique à usage unique doit
être remplacée par des
alternatives durables telles que
la mise à disposition de
fontaines et de carafes.
Envie d’encourager votre ville à supprimer les bouteilles en plastique :
Surfrider Fondation Europe propose un guide des bonnes pratiques
pour des villes sans bouteille d’eau.
On fait pression sur
les industriels
À notre échelle, on peut repenser
notre façon de consommer
On demande aux autorités
locales de
prendre des mesures
L’audit montre que Coca-Cola,
Pepsico et Nestlé, représentent
à elles seules
14% de la pollution
plastique dans le monde
.
on refuse les produits
sur-emballés
on privilégie
le réutilisable et vrac
on peut lancer
et soutenir des campagnes
pour faire réagir
les marques
on se renseigne sur les
produits que l'on achète
on ne se laisse pas
influencer par
le marketing
I BOYCOTT
I BOYCOTT
À lire ici
À lire ici
Découvrez la charte Surfrider Fondation Europe
pour organiser un événement écoresponsable.
à lire ici
à lire ici
Repaircafé
Repaircafé
À Bruxelles (Belgique)
la ville a interdit le plastique à usage unique
dans les festivals.
À Fribourg (Allemagne)
depuis 2016 la ville fournit aux commerçants
des gobelets réutilisables consignés pour les
boissons chaudes à emporter.
26 000 “Freiburg cup” sont aujourd’hui
en circulation dans les 112 cafés de la ville.
À Roubaix (France)
la ville organise un défi famille
Zéro Déchet. Depuis 2016,
500 familles roubaisiennes ont
intégré le défi. Elles participent
à des ateliers et reçoivent des
conseils grâce au programme
organisé par la ville.
On élimine le plastique
de notre quotidien
DISCOUNT
DISCOUNT
DISCOUNT
ECOLO
GREEN
BIO
NATUREL
Pour aller plus loin…
Les tutos d’ocean campus
Les tutos d’ocean campus
ANDROID
ANDROID
Pour faire
les courses
On se munit d’un sac de
course réutilisable pour
ne pas avoir à en acheter.
On privilégie au maximum
les commerces de proximité
et les circuits courts.
Au travail
On apporte des contenants
réutilisables pour sa pause
déjeuner.
On utilise sa propre tasse
à la machine à café.
Zéro déchet – 100 astuces pour alléger sa vie
de Bea Johnson.
Ne quasiment plus produire de déchet tout
en réduisant ses dépenses de 40%, c’est le
défi relevé par Bea Johnson et sa famille.
Elle livre plus d’une centaine d’astuces pour y
parvenir dans cet ouvrage.
Famille presque Zéro Déchet
de Jérémie Pichon et Bénédicte Moret.
Ici, une autre famille, française cette fois,
relate les affres de son expérience zéro
déchet.
Un récit drôle et honnête, de bonnes
anecdotes et une multitude de conseils
pratiques à la clef.
On fabrique ses produits
nettoyants et cosmétiques
On se plonge dans les livres (que l’on peut
emprunter à la bibliothèque) pour adopter les
astuces des adeptes aguerris du zéro déchet :
On se fait coacher pour se motiver
L’application Ocean’s Zero développée par Surfrider
est un assistant personnel qui, à travers des défis,
nous accompagne dans la découverte d’un mode
de vie zéro déchet.
Parce que des mesures législatives sont aussi nécessaires pour faire changer
les pratiques, les ONGs se mobilisent pour porter les revendications des
citoyen.ne.s auprès des institutions publiques locales, nationales, et
européennes et internationales.
Pour cela les ONGs unissent leurs forces :
Au niveau mondial
Le mouvement
Break Free From Plastic
regroupe 1 900 ONGs pour exiger une
réduction massive du plastique à usage unique et pour promouvoir des
solutions durables à la crise de la pollution plastique. Le mouvement permet
d’organiser des campagnes communes pour avoir le plus fort impact possible
auprès des industriels. Il publie notamment chaque année un rapport d’audit
de la pollution plastique par marque :
Au niveau européen
Rethink Plastic Alliance
, membre du mouvement Break Free From Plastic
rassemble des ONGs européennes de référence
(Surfrider Foundation Europe,
Zero Waste Europe, Greenpeace, Client Earth, etc)
dans la lutte
contre la pollution plastique. Son objectif est de travailler avec les
décideur.se.s politiques européen.ne.s pour concevoir des solutions afin de
lutter contre la pollution plastique.
L’alliance s’est particulièrement impliquée dans la formulation et le contenu de
la directive européenne sur les plastiques à usage unique dont les mesures
doivent être intégrées dans le droit national de chaque Etat membre d’ici
juillet 2021. Elle s’est battue pour faire reconnaitre les impacts
environnementaux et sanitaires dramatiques des plastiques à usage unique,
pour démontrer que des alternatives sont à portée de main, pour justifier la
nécessité de mesures de restriction, pour encadrer des définitions afin qu’elles
ne permettent pas à certains produits d'échapper aux mesures.
L’alliance a ainsi obtenu des mesures portant
sur l'ensemble des plastiques à usage unique
couverts par la directive, sans exemption
accordée pour les bioplastiques.
De notre côté, pour les soutenir on peut relayer leurs messages auprès du plus
grand nombre sur les réseaux sociaux, soutenir leurs campagnes, signer leurs
pétitions, prendre part à leurs actions.
On soutient les ONGs,
ce sont elles
qui portent nos voix
Break Free From Plastic
Break Free From Plastic
Rethink Plastic Alliance
Rethink Plastic Alliance
SOURCES
Surfrider Foundation Europe
|
Dalberg & WWF
|
WWF
|
Atlas du Plastique
|
Conversio
|
National Geographic
|
ADEME
|
Break free from plastic
|
Rethink plastic alliance
Une infographie Qqf réalisée
en partenariat avec
IOS
IOS
Face à l’ampleur des
dégâts liés à la pollution
plastique, certaines
solutions et alternatives
dites « écoresponsables »
émergent.
Mais à y voir de plus
près, leurs impacts
semblent parfois limités,
voire contre-productifs :
ce sont de fausses bonnes
idées.
Nous vous présentons 3
d’entre elles ainsi que de
vraies bonnes idées pour
y remédier !
Plus de 400
millions de tonnes
de plastique sont
produites chaque
année dans le
monde.
Plus d’1/3 de tous
les plastiques
produits sont des
emballages à
usage unique.
Pour lutter
contre la pollution
plastique,
attention aux fausses
bonnes idées.
Outre les impacts
générés par le
plastique tout au long
de son cycle de vie, le
problème, c’est que
nous ne savons
toujours pas comment
faire face aux millions
de tonnes de déchets
plastique produits :
1/3 des
déchets
plastique
se retrouve
alors dans la
nature
chaque année
et pollue pour
des siècles LES
terres, LES
rivières et
L’océan.
03
Fausse bonne idée
Espérer
nettoyer tout
le plastique
de l’océan.
L’océan est la destination finale de
nombreux déchets plastique :
8 millions de tonnes
de plastique
en moyenne y sont
déversées
chaque année.
Face à ce drame écologique, un rêve
émerge, celui de pouvoir nettoyer
l’océan de sa pollution plastique.
Du temps, de l’argent et de la matière
grise sont dépensés sans compter pour
développer des solutions curatives.
Pendant ce temps, le flux de plastique
rejoignant l’océan s’accroît et aucune
initiative d’envergure n’est déployée
pour l’arrêter à sa source.
Ces déchets plastique, on les retrouve
à la surface de l’océan…
On estime que 250 000 tonnes de
plastique dérivent à la surface de
l’océan. Mais ce volume ne
représenterait que 1% de tout le
plastique qui y est déversé.
…mais surtout en profondeur
La majorité des déchets plastique
seraient dans la colonne d’eau et les
profondeurs marines. Du plastique a
récemment été trouvé dans la fosse
des Mariannes, l’endroit le plus
profond de la Terre à plus de 10 000
mètres de profondeur.
On trouve du
plastique dans tout
l’océan et les mers
du monde
mais la plus grosse zone d’accumulation
des déchets sous l’effet des courants se
situe dans le
Pacifique Nord
.
Les mers ne sont pas
épargnées : à elle seule, la
mer Méditerranée
amasse
chaque année
600 000
tonnes de plastique
sur les
24 millions de tonnes de
déchets produits par ses
22 pays riverains.
Une fois dans l’eau,
sous l’effet des
rayons UV, des
vagues et des
courants, le
plastique se
fragmente en
micro-particules.
Difficile alors d’imaginer les repêcher.
Ces micro plastiques sont une vraie plaie
pour les poissons, crustacés et autres
organismes vivants qui les ingèrent en
même temps que le plancton. Du
plastique qui contamine la chaîne
alimentaire et se retrouve aussi au menu
de nos assiettes de la mer.
Tout cela est
particulièrement
néfaste pour la vie
aquatique
Plus de 270 espèces sont victimes
d'enchevêtrement dans des filets de
pêche et plus de 240 d'absorption de
plastique. Des chercheurs britanniques
ont observé plusieurs animaux marins
pour détecter la présence de plastique
dans leur système digestif : toutes les
tortues en contenaient.
Face à ce constat,
un rêve émerge :
pouvoir nettoyer
les océans de leurs
déchets plastique
.
Le bilan
économique
est également très
lourd
Le Programme des Nations Unies pour
l'Environnement (PNUE) chiffre à 8
milliards de dollars par an la perte de
capital naturel causée par cette pollution
sur la pêche et sur le tourisme.
Le Seabin project
ll s’agit d’un petit collecteur muni d’une
pompe pour aspirer les débris et les
déchets plastique flottants. Mis au point
par des Australiens, il n’a pas pour
ambition de nettoyer l’intégralité des
océans mais d’agir dans les ports et
marinas où les déchets se concentrent
avant qu’ils n’atteignent la mer ou l’océan.
Plusieurs projets
ont fait leur apparition
dans ce sens :
Le Manta
Imaginé par l’association The Sea
Cleaners, le Manta serait une sorte de
catamaran capable de collecter en
grande quantité des macro-déchets
plastique qui flottent sur les océans.
Les premières missions seront lancées
en 2022. Seuls les déchets de surface
pourront être collectés, or on sait qu’ils
ne représentent qu’une petite partie de
la pollution plastique des océans.
The Ocean
Clean-up
En 2013, un jeune Néerlandais de 19 ans,
Boyan Slat, déclare avoir trouvé la
solution pour nettoyer les océans, plus
particulièrement les gyres concentrant le
plus de déchets plastique. L’idée fait le
buzz et un projet émerge : The Ocean
Clean-Up.
273 modèles
seront testés
6 prototypes
seront développés
40 millions
de dollars
de dons seront
collectés.
Le principe ?
La technologie de “The Ocean Cleanup”,
consiste en un flotteur de 600 mètres de
long qui se trouve à la surface de l’eau et
une jupe de 3 mètres de profondeur
au-dessous. Le flotteur assure la
flottabilité du système et empêche le
plastique de s’échapper au-dessus, tandis
que la jupe empêche les débris de
s’échapper par dessous. Le tout se
déplace en utilisant les forces des
courants.
En 5 ans de R&D :
En 2018, le projet est lancé en grande
pompe depuis San Francisco, à l’assaut
du gyre du Pacifique Nord, le plus gros
vortex de plastiques des océans.
L’objectif est de nettoyer 50% du
gisement soit 70 000 t de déchets
plastique en seulement 5 ans mais le
rapport coût-efficacité du projet va
rapidement poser question.
Mais le rêve
a ses limites
Si les initiatives sont louables, le
nettoyage de l’océan s’avère plus
compliqué que prévu.
L’océan, un milieu trop complexe
Après son lancement en 2018, le projet
Ocean Clean-Up rencontre rapidement
des difficultés techniques :
→ Utilisant le courant naturel pour
avancer, la vitesse du dispositif est trop
lente et les plastiques s’en échappent.
→ La structure s’érode rapidement sous
l’effet du vent et de l’eau salée. Avec
seulement 2 tonnes de plastiques
récoltées au bout d’un mois, le dispositif
ne permet pas pour l’instant d’atteindre
les objectifs fixés.
Le problème des micro-plastiques
Toutes ces initiatives s’attaquent
essentiellement aux macro-déchets
plastique flottants qui ne sont que la face
émergée d’une pollution bien plus
profonde et insidieuse.
LA VRAIE BONNE IDée
arrêter de polluer
les océans
MAINTENANT
300 millions
de tonnes d'ici
à 2030
Face à notre consommation croissante de
plastique, faire espérer que les océans
pourront s’auto-nettoyer peut
représenter un danger.
Il est irréaliste de penser que l’on puisse
un jour récupérer tous les plastiques
déversés ces 60 dernières années dans
l’océan.
Et d’ici à ce que l’on développe de
nouvelles technologies performantes, la
pollution plastique risque de causer des
dégâts irrémédiables sur
l’environnement.
Fermer le robinet
de plastique
le plus vite
possible
La seule solution à court terme est de
réduire notre production et
consommation de plastique. Si nous
n’opérons aucun changement la pollution
plastique de l’océan pourrait atteindre
Et d’ici 2050, si rien n'est
entrepris pour l'empêcher, les
mers du globe porteront plus
de déchets plastique que de
poissons. Il est donc urgent de
déployer toute notre énergie à
empêcher que cela se produise
plutôt que d’agir une fois que
le mal est fait.
seuls
1/3 sont
recyclés
(31
%
)
La pollution plastique est encore trop
souvent réduite à un problème d’incivilité
et de traitement des déchets. Or, le
meilleur déchet est celui que l’on ne
produit pas. Pour résoudre le problème
de la pollution plastique, il faut agir à la
source.
Pour y parvenir, chacun peut prendre sa
part de responsabilité : les industriels,
les autorités locales et nous-mêmes, car
nous faisons tous partie de la solution.
Une grande partie de la pollution
plastique dans le monde est générée par
une poignée de marques dont nous
consommons les produits (et jetons les
emballages) au quotidien.
Chaque année, le mouvement
Break Free
From Plastic
réalise un audit
de la pollution plastique par marque
pour faire remonter les résultats
aux industriels et les mettre face à leur
responsabilité.
On fait pression
sur
les
industriels
À notre échelle,
on peut repenser
notre façon
de consommer
L’audit montre
que Coca-Cola,
Pepsico et Nestlé,
représentent
à elles seules
14%
de la pollution
plastique dans
le monde
.
on refuse
les produits
sur-emballés
On demande
aux autorités
locales de
prendre des
mesures
Plus nous serons nombreux.se.s à
changer de comportements d’achat, plus
grand sera l’impact sur les marques et
acteurs du secteur.
on se renseigne
sur les produits
que l'on achète
on ne se laisse pas
influencer par
le marketing
DISCOUNT
DISCOUNT
DISCOUNT
ECOLO
GREEN
BIO
NATUREL
on privilégie
le réutilisable
et vrac
on peut lancer
et soutenir
des campagnes
pour faire réagir
les marques
I BOYCOTT
Au niveau local, les autorités peuvent
expérimenter des alternatives au
plastique et mettre en place des solutions
concrètes. Si cela implique de repenser
certaines habitudes et besoins, cela
favorise aussi le développement d’acteurs
locaux, et contribue à retisser le lien
social.
01
Supprimer les
emballages en
plastique
à usage unique
dans leurs achats
publics
À Barcelone
(Espagne)
dans tous les services municipaux,
l'utilisation de plastique à usage unique
doit être remplacée par des alternatives
durables telles que la mise à disposition
de fontaines et de carafes.
Envie d’encourager votre ville à
supprimer les bouteilles en plastique :
Surfrider Fondation Europe propose un
guide des bonnes pratiques pour des
villes sans bouteille d’eau.
À lire ici
02
Interdire ou
encadrer
l’utilisation de
produits plastique
jetables dans les
lieux d’accueil
ou événements
publics
Découvrez la charte Surfrider Fondation
Europe pour organiser un événement
écoresponsable.
à lire ici
À Bruxelles
(Belgique)
la ville a interdit le plastique à usage
unique dans les festivals.
03
Faciliter l’accès
aux alternatives
au plastique à
usage unique
En accompagnant les mesures
d’interdiction du plastique
jetable
par des mesures facilitant
l’accès de tous aux alternatives
réutilisables :
→ fontaines à eau dans
l’espace public,
→ prêt de vaisselle réutilisable,
→ valorisation des
commerçants proposant des
contenants réutilisables,
→ mise en place d’un système
local de consigne pour
réutilisation — etc.
À Fribourg
(Allemagne)
depuis 2016 la ville fournit aux
commerçants des gobelets réutilisables
consignés pour les boissons chaudes à
emporter. 26 000 “Freiburg cup” sont
aujourd’hui en circulation dans les 112
cafés de la ville.
04
Mobiliser les
citoyens pour
relever le défi
du zéro-déchet à
l’échelle locale
À Roubaix (France)
la ville organise un défi famille Zéro
Déchet. Depuis 2016, 500 familles
roubaisiennes ont intégré le défi. Elles
participent à des ateliers et reçoivent des
conseils grâce au programme organisé
par la ville.
On élimine
le plastique
de
notre quotidien
Pour réduire drastiquement nos déchets
plastique, on peut agir à la source et
arrêter d’en consommer, c’est le défi du
mouvement zéro déchet.
Cela implique d’opter pour des produits
plus durables dans leur durée
d'utilisation, réutilisables ou
rechargeables, sans emballages, et
d’optimiser leur fin de vie. Aucun déchet
ne doit être incinéré ou enfoui et aucune
substance toxique ne doit finir dans le sol,
dans l’eau ou dans l’air.
Dis comme ça, cela tombe sous le sens
mais comment limiter sa consommation
de plastique quand il est absolument
PARTOUT ??
À la maison
On répare ses objets plutôt que de les
jeter. On trouve des tutos sur internet ou
on se fait aider par plus expert que soi :
Par où
commencer ?
La liste des actions serait longue à
établir, mais voici la base :
Repaircafé
Pour faire
les courses
On se munit d’un sac de course
réutilisable pour ne pas avoir à en
acheter.
On privilégie au maximum
les commerces de proximité et les
circuits courts.
Au travail
On apporte des contenants
réutilisables pour sa pause
déjeuner.
On utilise sa propre tasse
à la machine à café.
Pour aller plus loin…
Les tutos d’ocean campus
IOS
ANDROID
On fabrique
ses produits
nettoyants et
cosmétiques
On se fait coacher
pour se motiver
L’application Ocean’s Zero développée
par Surfrider est un assistant personnel
qui, à travers des défis, nous
accompagne dans la découverte d’un
mode
Zéro déchet – 100 astuces pour alléger sa
vie
de Bea Johnson.
Ne quasiment plus produire de déchet
tout en réduisant ses dépenses de 40%,
c’est le défi relevé par Bea Johnson et sa
famille. Elle livre plus d’une centaine
d’astuces pour y parvenir dans cet
ouvrage.
Famille presque Zéro Déchet
de Jérémie Pichon et Bénédicte Moret.
Ici, une autre famille, française cette fois,
relate les affres de son expérience zéro
déchet. Un récit drôle et honnête, de
bonnes anecdotes et une multitude de
conseils pratiques à la clef.
On se plonge
dans les livres
(que l’on peut
emprunter à la
bibliothèque)
pour adopter les
astuces des
adeptes aguerris
du zéro déchet :
Parce que des mesures législatives sont
aussi nécessaires pour faire changer les
pratiques, les ONGs se mobilisent pour
porter les revendications des citoyen.ne.s
auprès des institutions publiques locales,
nationales, et européennes et
internationales.
Pour cela les ONGs unissent leurs forces :
Au niveau
mondial
Le mouvement
Break Free From Plastic
regroupe 1 900 ONGs pour exiger une
réduction massive du plastique à usage
unique et pour promouvoir des solutions
durables à la crise de la pollution
plastique. Le mouvement permet
d’organiser des campagnes communes
pour avoir le plus fort impact possible
auprès des industriels. Il publie
notamment chaque année un rapport
d’audit de la pollution plastique par
marque :
Au niveau
européen
Rethink Plastic Alliance
, membre du
mouvement Break Free From Plastic
rassemble des ONGs européennes de
référence
(Surfrider Foundation Europe,
Zero Waste Europe, Greenpeace,
Client Earth, etc)
dans la lutte contre
la pollution plastique. Son objectif
est de travailler avec les décideur.se.s
politiques européen.ne.s pour concevoir
des solutions afin de lutter contre la
pollution plastique.
L’alliance s’est particulièrement
impliquée dans la formulation et le
contenu de la directive européenne sur
les plastiques à usage unique dont les
mesures doivent être intégrées dans le
droit national de chaque Etat membre
d’ici juillet 2021. Elle s’est battue pour
faire reconnaitre les impacts
environnementaux et sanitaires
dramatiques des plastiques à usage
unique, pour démontrer que des
alternatives sont à portée de main, pour
justifier la nécessité de mesures de
restriction, pour encadrer des définitions
afin qu’elles ne permettent pas à certains
produits d'échapper aux mesures.
L’alliance a ainsi obtenu des mesures
portant sur l'ensemble des plastiques à
usage unique couverts par la directive,
sans exemption accordée pour les
bioplastiques.
De notre côté, pour les soutenir on peut
relayer leurs messages auprès du plus
grand nombre sur les réseaux sociaux,
soutenir leurs campagnes, signer leurs
pétitions, prendre part à leurs actions.
On soutient
les ONGs,
ce sont
elles qui portent
nos voix
Break Free From Plastic
Rethink Plastic Alliance
SOURCES
Surfrider Foundation Europe
|
Dalberg &
WWF
|
WWF
|
Atlas du Plastique
|
Conversio
|
National Geographic
|
ADEME
|
Break free from plastic
|
Rethink plastic alliance
Une infographie Qqf réalisée
en partenariat avec