de sable par jour par personne
(le poids d’un petit phoque).
18kg
Soit une moyenne de
Le sable,
une ressource qui
pourrait bien nous
filer entre les doigts
1
On ne s’en doute pas
mais le sable est la
2
e
ressource naturelle
la plus exploitée
après l’eau.
Pourquoi ?
Il est absolument partout : dans le béton des immeubles,
dans les vitres, dans les ordinateurs, dans l'asphalte des routes,
dans les téléphones, dans les peintures, dans les lessives
et même dans les cosmétiques.
On estime ainsi qu’entre
27
et
40
milliards de tonnes de sable
sont extraites chaque année sur la planète.
Il y a presque autant de grains de sable
sur Terre que d’étoiles dans l’univers.
Pourtant, le sable exploitable n’existe
qu’en quantité limitée sur la planète.
Son exploitation effrénée créée
des tensions de plus en plus fortes.
Le secteur du BTP
est incontestablement
le plus gourmand en
consommation de sable
Il y a un siècle et demi, un nouveau matériau
révolutionne le monde de la construction :
le béton.
Et les bâtiments poussent comme
des champignons dans certaines
parties du monde
C’est qu’il en faut du sable
pour réaliser toutes ces constructions !
60%
du sable consommé chaque année
est utilisé par la Chine,
un pays à l’urbanisation galopante.
Il est facile à produire, très solide et peu
coûteux. Il va progressivement modeler
presque tous nos lieux de vie.
Aujourd’hui, les
2/3
des constructions mondiales
sont réalisées en béton.
Constitué de
2/3
de sable
1/3
de ciment
200
TONNES
pour une maison
de taille moyenne
30
000
TONNES
par km
pour une autoroute
12
Millions
de tonnes
pour une centrale
nucléaire
Dans les années 1970,
Shenzhen était une petite ville de
35 000 personnes.
Aujourd’hui, cette métropole tentaculaire
compte officiellement
12 millions
d’habitants
(c’est-à-dire plus que
New York, Londres ou Paris)
avec ses tours dortoir et ses gratte-ciel
à perte de vue.
1970
Aujourd’hui
Shenzhen
X343
Certains projets fous sortent
littéralement de terre grâce
au sable
Après la fabrication de ciment, la poldérisation, une technique pour
créer artificiellement des surfaces terrestres sur la mer, est la
seconde utilisation la plus importante de sable.
Deux villes se distinguent pour leurs projets titanesques de
poldérisation :
Singapour,
toujours plus grande
En plein essor démographique mais de petite
taille et entourée d’eau de toute part, la ville
État a trouvé une solution : gagner du terrain
sur la mer. Pour y parvenir, elle a utilisé de
gigantesques quantités de sable.
Dubaï,
des îles en pagaille
Au début des années 2000, Dubaï lance
le projet « Palm Island ». 150 millions
de tonnes de sable seront utilisées pour
construire un archipel d’îles artificielles
en forme de palmier.
Singapour a ainsi augmenté sa superficie de
20%
au cours des 40 dernières années, devenant ainsi
le plus gros importateur de sable au monde.
Le sable, principalement importé d’Indonésie,
aurait provoqué la disparition de 24 îles.
La ville prévoit une extension de ses terres de
100
km²
supplémentaires d’ici 2030.
Sur cette lancée, le projet « The World »
voit le jour en 2003.
L’objectif : recréer un planisphère géant composé
d’îles artificielles représentant chacune un pays.
Avec un budget estimé à
14
milliards
de dollars
et une consommation de
500
millions
de tonnes de sable, la crise de 2008 marque
l’arrêt du chantier qui ne sera jamais achevé.
Par ailleurs, le sable est devenu un élément
indispensable de nos sociétés hyperconnectées.
C’est un des composants essentiels
à la fabrication des microprocesseurs.
Sans lui, pas d’ordinateurs, de téléphones
portables, de cartes bancaires, etc.