Le krill dépose du CO 2 au fond de l’océan : élément essentiel de la chaîne alimentaire en Antarctique, le krill (sorte de petite crevette) joue un rôle majeur dans le puits de carbone océanique. Son mets de prédilection étant le phytoplancton (riche en CO₂ souvenez-vous), il le rejette naturellement au fond de l’océan. Le phytoplancton, grand fixateur de carbone, y est particulièrement abondant: on l’a vu, la création de phytoplancton par la photosynthèse absorbe du CO₂. Or, il est si abondant dans l’océan Austral qu’il crée une épaisse couche de nuages à sa surface. Les éléphants de mer, sentinelles du changement climatique en milieu hostile L'océan Austral entourant l’Antarctique, plus vaste que le Pacifique, joue un rôle essentiel dans les échanges thermiques entre l’océan et l’atmosphère, et donc dans la régulation du climat. Cela en fait un terrain d'observation incontournable pour les scientifiques. Problème: ces contrées polaires aux conditions météorologiques extrêmes sont difficiles d'accès pour les chercheurs. C'est là qu'interviennent les éléphants de mer et les autres animaux marins plongeurs, devenus la principale source d’information en milieu hostile.On vous emmène! Les océans sont considérés comme l’un des plus importants puits de carbone: ils absorbent environ 30% des émissions. Pour commencer: ce qu’il faut savoir, c’est que l’océan absorbe une énorme part du CO₂ produit par l’Homme. En 2018, les activités humaines ont généré Une partie du carbone reste dans l’atmosphère et contribue doncau réchauffement climatique.Le reste du carbone est absorbé dans ce qu’on appelle des « puits de carbone »: 37 gigatonnes de CO 2 45% Dans l’atmosphère 25% Dans la biosphère 30% Dans l’océan La biosphère terrestreà travers les sols (humus) et la flore (forêt, tourbière, prairies). 1. Les gaz présents dans l’atmosphère (y compris le CO₂) se dissolvent à la surface de l’eau. Les océansà travers des facteurs physiques et biologiques. Plusieurs mécanismes font des océans une gigantesque pompe à carbone.Cela fonctionne en 3 temps: 2. Le phytoplancton (plancton végétal) qui vit dans la couche éclairée de l’océan absorbe le dioxyde de carbone et le transforme en oxygène lors de sa photosynthèse. 3. Enfin, les déjections et les cadavres des organismes planctoniques coulent doucement au fond de l’océan. Cette pluie de particules organiques contenant énormément de carbone, finit emprisonnée sous la forme de sédiments sur le plancher océanique. C’est ce que l’on appelle la séquestration du carbone. L’océan Austral est l’un des plus grands puits de carbone de la planète! 40% de la totalité du CO₂ capté par les océans! Il semblerait que plusieurs facteurs contribuent à ce super pouvoir: Problème: nul ne sait quel impact aura le réchauffement climatique sur l’équilibre de cette zone.Les tourbillons seront-ils plus intenses ou vont-ils disparaître?Quel impact sur le phytoplancton et le krill?La population de ce dernier aurait déjà diminué de 80 % depuis les années 70. Ce n’est pas bon signe…Le souci, c’est qu’on ne comprend pas encore toutes les dynamiques de l’océan Austral:Les humains, même avec leur arsenal technologique, ont beaucoup de mal à collecter des données sur cet océan en partie recouvert par la banquise…Les conditions météorologiques sont telles que certaines zones sont impossibles à atteindre, et donc à étudier: En revanche, pour certains, la tâche se révèle beaucoup plus simple! Des tourbillons entraînent plus rapidement le carbone dans les abysses: la combinaison de vents, de courants et de tourbillons crée des sortes de cheminées larges de 1 000 km qui conduisent le carbone des couches de surface vers les profondeurs de l’océan. L’océan Austral est le seul au monde à ne pas être limité par des terres. Mettant en relation les trois grands bassins Atlantique, Indien et Pacifique, le courant y est très fort et les tempêtes tumultueuses. Inhospitalier, l’océan Austral nous rend pourtant un grand service puisqu’il absorbe à lui seul Les vents violents et les températures en font un environnement quelque peu hostile… C’est dans cette zone que le pic de température le plus bas de la planète a été enregistré, avec-89,9° La température de l’océan, elle, varie entre -1 et -10 degrés, et c’est dans cette zone du globe que les vents sont les plus violents. Un pic à 320km/h a déjà été enregistré!