Aujourd’hui, le bilan est positif pour Laurent : ses sols ont retrouvé de la vie et sontà nouveau fertiles. En réduisant sa consommation de fioul, d’engrais, d’insecticideset de désherbants, et en vendant autrement, il a augmenté ses revenus. Son quotidienest différent, il passe désormais plus de temps à observer ses champs qu’à les travailler. Et son travail est plus satisfaisant et lui procure plus de bonheur (et oui c’est important).Dès 2021, l’Indice de Régénération permettra à Laurent, comme aux autres agriculteurs(trices) en transition, de mesurer sa progression en matière de pratiques agroécologiques et de remise en vie des sols. Basculer vers un modèle agroécologique à grande échelle ne repose pas uniquement sur les épaules des agriculteurs(trices). Cela implique de repenser toute la chaînede valeur des systèmes agricoles et alimentaires : des choix de gouvernancepolitique, aux modes de distribution, à nos habitudes de consommation. Aujourd’hui, la valeur d’un aliment n’intègre pas ses impacts négatifs ou positifs sur l’environnement,nous donnant l’illusion qu’un aliment bon marché issu de l’agriculture intensivene coûte rien à la société. Dans un système agroécologique, la valeur de ce qui est produit intègre les bénéfices pour les humains et l’environnement. C’est une démarche qui s’inscrit dans le long terme et qui concilie les enjeux de sécurité alimentaire,de rentabilité économique et de respect environnemental. C’est parti pour l’agroécologie ! Imaginez une agriculture qui régénéreraitl'environnement, qui rendrait les sols plus fertiles,les aliments plus sains et nutritifs, qui protégeraitla biodiversité... Ce modèle agricole existe bel et bien, il regroupe un certain nombre de pratiquessous le terme d'agroécologie. Cette alternativeconnaît aujourd'hui un véritable essor. De plus en plus d'acteurs du monde agricole s'en réclament, la FAO* estime qu'elle est la solution de demain pour nourrir l'humanité tout en favorisant la résilience environnementale. En France, les membresde la Convention Citoyennepour le Climat proposentun objectif ambitieux : Avec la destruction des habitats naturels (sols, haies, forêts),la biodiversité est mise à mal : Les populations de vertébrés ont chuté de en 50 ans. Les 2/3 du territoire national étant occupés par des activités agricoles, cela changerait en profondeur notre environnement, notre alimentation et même nos paysages d'ici 20 ans ! atteindre de terresagricoles françaisesen agroécologied’ici 2040. 5 0 % Ok, mais l’agroécologie, c’est quoi ? L’agroécologie peut-elle tous nous nourrir ? L'agroécologie consiste à utiliser de manière optimaleles ressources et les mécanismes naturels pour accroîtrela fertilité des sols et maintenir la production agricole.Pour que les sols soient fertiles, les pratiques agroécologiques visent à créer le plus de biomasse possible par parcelle de terre. L’usage excessif de produits chimiques pollue les sols etles nappes phréatiques : En 2017, en France, plus de substances activesde pesticides ont été retrouvées dansles eaux souterraines. 300 -68 % Sommé(e)s de produire toujours plus, les agriculteurs(trices) sont sous pression pour maintenir leur rentabilité économique : En France, le tauxde suicide est de plus élevé chez les agriculteurs(trices) par rapport au reste de la population. 22  à  28 % L’agricultureest la source d’ En agroécologie,on réduit le travail du sol et onle couvre de végétaux afin qu’ilsoit le plus vivant possible. Trop de gaz à effet de serresont émis à cause de l’épandage d’engrais azoté, du travail du sol qui déstocke du carbone, etc. : des émissions de GES dansle monde. En France, c’est le 3e secteur le plus émetteur (19%). 1/4 Les citoyens(nes) ne saventplus par qui, ni comment sont produits leurs aliments : des Français(es) sontdéfiant(e)s vis-à-vis de leur alimentation quotidienne. 72 % Trop travaillés,les sols se détériorentet sont moins fertiles : des sols du mondesont dégradés, principalement à cause de l'agriculture intensive. 60 % Ce sont les végétaux mais aussi les organismes vivants tels que les bactéries, les champignons, les vers de terre et autres insectes qui rendent les sols vivants et fertiles. La biomasse Pour cela, l’agroécologie s’inspire directement du fonctionnement de la nature : Les végétaux couvrent intensément la terre. Ils sont diversifiés et complémentaires. On l'a vu, en maximisant et en intensifiant lespratiques agricoles, des limites sont apparues :appauvrissement des sols, très grande consommationd’engrais de synthèse et de pesticides...Heureusement, grâce à l'agroécologie, il existedes moyens d'assurer les productions et decréer de la valeur ajoutée tout en répondant à... Prenons l’exemple de Laurent dans l’Eure En reprenant la ferme familiale, Laurent a perpétué la culture des céréales en agriculture conventionnelle. Durant de nombreuses années, il a alterné différentes cultures : blé, orge, colza et lin. Il labourait ses sols avant chaque plantation et laissait son sol nu entre chaque récolte. Laisser les sols se régénérerTout d'abord, Laurent a réduit le travaildu sol. Pour cela, il a abandonné sa charrueau profit d’un semoir qui creuse des sillons peu profonds pour déposer les graines. C’est ce que l’on appelle la techniquedu semis direct. Le sol, moins perturbé,a accueilli petit à petit des vers de terreet des champignons. Diversifier les culturesProgressivement, il a introduit de nouvellescultures de légumineuses (lentilles, pois),en plus de ses céréales. Les légumineuses fixent l’azote contenu dans l’air et le restituent aux autres plantes qui profitent d’un « engrais naturel ». Il a également implanté des arbres qui, lorsque leursracines seront profondes, capterontdes éléments minéraux comme lephosphore et le restitueront aux cultures céréalières lors de la chute des feuilles. Réduire l’utilisationde produits chimiquesSon sol étant en meilleure santé, Laurent est beaucoup moinsdépendant des produits chimiques.Lorsque des problèmes surviennent,il emploie des méthodesalternatives tout aussi efficaces : Il remplace les insecticides par une macération huileuse à l’ail fait maison qui éloigne les insectes. Avec les orties qui poussent dans sa ferme, il crée une macération fortifiante pour les plantes qui remplace une grande partie des engrais qu’il utilisait avant. Pour lutter contre les mauvaises herbes, il s’appuie sur la nature elle-même : le couvert végétal qu’il implante entre chaque culture empêche les mauvaises herbes d'occuper le terrain. Le déclic ? Des sols moins fertilesAu fil du temps, il a constaté que son solne réagissait plus aussi bien qu’avant.Malgré l’utilisation d’engrais, les rendementsbaissaient. Et lorsqu’il pleuvait, la terre dusol se désagrégeait et rejoignait les coursd’eau environnants. Autour de lui, d'autres agriculteurs et agricultrices étaient confrontés aux mêmes problèmes. Ensemble, ils décident alors de se regrouper en collectif pour expérimenter de nouvelles pratiques.Voici comment Laurent s'y est pris : Nourrir les sols et recréer de la biodiversitéLaurent a réimplanté des haies et fait désormais pousser des plantes entre chaque culture pour s’assurer quele sol soit toujours couvert et protégé.Ces plantes favorisent le retour des pollinisateurs en surface, des vers dansles sols et servent de refuge aux petites bêtes entre deux récoltes. Créer une chaîne de valeur territorialeAu-delà de ses parcelles, son travail et ses effortsbénéficient à tous ainsi qu’à l’ensemble du territoire.Ses collègues profitent de ses bonnes pratiques.Les citoyens en aval consomment de bons produits. Ils savent par qui et comment ils ont été produits.Et enfin, animaux et humains jouissent d’un sol vivant qui rend de multiples services (stockage du carbone, filtrage de l’eau, etc.). Gagner sa vie autrement Si au début, Laurent craignait que ses rendements ne diminuent, il s’est rendu compte que le bilan était positif à moyen terme. Moins de dépenses : il a largement réduit ses dépenses quotidiennes (fioul, produits chimiques, matériel, etc.) et a même récupéré de l’argent en revendant sa charrue. Des revenus diversifiés : maintenant qu'il produit des légumineuses en plus des céréales, il peut se tourner vers différents circuits, ce qui démultiplie ses sources de revenu. Des produits qui ont plus de valeur : parce qu’ils s’inscrivent dans une démarche vertueuse, ses produits peuvent être vendus un peu plus chers que le prix standard du marché. Une rémunération plus juste : en vendant en circuits courts, il perçoit une part plus importante du prix de vente du produit plutôt qu’en travaillant uniquement en filières longues.De plus, la politique agricole évolue : Grâce à la biomasse qu'ils contiennent,les sols stockent naturellement de grandes quantités de carbone. Mais, ils en relâchent dans l’atmosphère lorsqu’ils sont trop travaillés par les machines agricoles. Stockerdu carbone Il y a 5 choses à savoir avant d'entamer une démarche de transition agroécologique : Concrètement, du côté des agriculteurs(trices), Qui peut se lancer ? Par quoi commencer ? Qu’est-ce qui change dans les parcelles ? Tout le monde peut se lancerLe modèle agroécologique peut être adopté par tous les agriculteurs et agricultrices, quel que soit leur mode de production actuel (agriculturede conservation du sol, biologique, raisonnée, conventionnelle). 1. C’est plus facile à plusieursFormer ou rejoindre un projet collectif permet de se motiver, de se sentir moins isolé(e), d’expérimenter chez les uns et les autres, pour partager échecs et bonnes pratiques. 3. C’est une démarche progressiveChacun débute avec ses propres obstacles (usage raisonné d'herbicides et de fongicides en agriculture conventionnelle, permanence du travail du sol en agriculture biologique). Mais l'essentiel est detout mettre en œuvre pour viser un objectif commun surle long terme : augmenter la santé et la fertilité des sols. 5. Ça prend du tempsLe sol ne se régénère pas en un jour. Il faut compter entre 5 et 10 ans pour faire passer toute l’exploitation en agroécologie. Il est nécessaire d'acquérir de nouvelles connaissances, d'apprendre certains gesteset de découvrir de nouveaux outils. 2. Il n’y a pas deformule toute faiteÀ chaque ferme son substrat et son environnement (climat, topologie, etc.). Les solutions, les espèces, les variétés, les couverts sont donc différents pour chacun. 4. Les sols sont riches en organismes vivants. 1 En agroécologie,on préserve la structure du sol, sinon l'eau ruisselle à sa surfaceau lieu de s'imprégner. À la manière d’une éponge,les sols stockent les eaux de pluieet les restituent quand il le fautaux plantes et organismes vivants. Stockeret filtrer l’eau 2 Pourquoi un tel objectif ? Si les systèmes alimentaires et agricoles intensifs actuels permettent d’approvisionner le marché mondial, on comprend aujourd’hui qu’ils conduisent à une impasse sur le long terme : En agroécologie,on recrée un maximum de couvert végétal, on réintroduit des arbres et des haies pour abriter et protéger la biodiversité. Sans végétaux, il n’y a pas de vivant (bactéries, champignons, insectes, petits animaux, etc.) et sans vivant, il n’y a pas de végétaux. RECRÉER DE LA BIODIVERSITÉ 4 En agroécologie,on réduit l’usage de produits chimiques et on choisit des variétés qui fournissent des aliments plus riches en nutriments. Ce que l’on mange a un impact direct sur notre santé et notre résilience. FOURNIR DES ALIMENTS NUTRITIFS 3 DONNER DUSENS AU MÉTIER D’AGRICULTEUR(TRICES) 5 Ce sont eux qui produisent les éléments nécessaires à notre alimentation et qui sont en première ligne pour protéger l'environnement.En agroécologie, il faut tendre vers une rémunération plus juste qui tient compte de l'ensemble des bénéfices fournis par les pratiques agroécologiques (stockage du carbone et de l’eau, protection de la biodiversité,valeur nutritive, etc.). Les ressources nécessaires sont présentes dans la Nature (soleil, pluie, minéraux, insectes) et non pas issues de la chimie de synthèse. Pour encourager l’agroécologie ? ... 5 grands enjeux majeurs : * L'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. 1 4 5 3 2 6 EN SAVOIR PLUS EN SAVOIR PLUS EN SAVOIR PLUS EN SAVOIR PLUS voir l’infographie sur les sols vivants voir l’infographie sur les sols vivants
Sources :Convention Citoyenne pour le Climat l Ministère de la transition écologique et solidaire, Rapport sur l'état de l'environnement en France 2019 l Ademe, L'avenir des sols en 10 questionsl WWF, Rapport planète vivante 2020 l Ministère de la transition écologique et solidairel Les émissions de GES de l'agriculture l étude Keedn, "Food : confiance et nouvelles attitudes",novembre 2017 l Plan national MSA de prévention du suicide 2016-2020 lPour une agriculture du vivant l La Ruche qui dit Oui Les petites rivières font les grands ruisseaux. En apportantune contribution financière même modeste à un projetde financement collaboratif, on soutient directementdes agriculteurs(trices) qui agissent sur le terrain en faveurde la transition agroécologique.Plusieurs plateformes sont exclusivement dédiéesau financement participatif de projets agricoles etalimentaires : C'est du concretEntre février et avril 2021, on retrouvesur la plateforme KissKissBankBank,une campagne soutenue par La Ruche qui dit Oui!et Pour une agriculture du vivant. L’objectif : permettre à 6 maraîchers(ères) de faire évoluerleurs pratiques vers l’agroécologie. Pour limiter le changementclimatique, on regarde surtout le ciel. Mais le sol que nous foulons est tout aussi crucial. C’est tout le propos du documentaire réalisé par Joshua et Rebecca Harrell Tickell. Rassemblant des témoignages d’experts scientifiques et de militants, il expose avec pédagogie le rôle que jouent les sols dans la luttecontre le changement climatiqueet la préservation de l’environnement.Il est accessible sur Netflix ou surVimeo pour 1€. Dans son ouvrage, L’agroécologie peut tous nous sauver, l’agronome Marc Dufumier montre en quoi l’agroécologie apporte une réponse concrète et globale à de nombreux maux de notre monde contemporain tel que la famine, la malbouffe, l'obésité, la pollution, le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, les inégalités mondiales ou les migrations contraintes. Si on est agriculteur(trice) Pour observer l'évolution de la biodiversitédans sa ferme, on peut suivre l’un desprotocoles proposés par l’ObservatoireAgricole de la Biodiversité et rejoindreun groupe d'observation. PUIS, ON OBSERVE SON ENVIRONNEMENT on fait le plein d’informations Quelles solutions pour restaurerles équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients ? Le fondateur de Gaiago, Francis Bucaille, développe des pistes concrètes à travers son ouvrage Revitaliser les sols aux éditions Dunod. Comment réduire l’utilisation des produits chimiques, introduire des cultures intermédiaires, cultiver des légumineuses, réintégrer l'arbre dans les systèmes agricoles, etc. ? L’ADEME propose une série defiches thématiques qui regroupent des informationsconcrètes pour optimiser ses pratiques agricoles. Pour le maraîchage, le réseau Fermes d’Avenirpropose une boîte à outils complète sur les semences,le désherbage, le paillage, etc. Sur sa chaîne Youtube, Ver de terre production met à disposition une sélection exhaustive de vidéos de formation sur les sols vivants. Ver de Terre production anime aussides ateliers spécifiques en associationavec Maraîchage Sol Vivant. On peut se tourner vers les chambres d’agriculture ou les CIVAM pour trouverdes formations poussées en agroécologie : Icosysteme propose égalementdes formations digitales et de terrains solides sur l'agriculture de conservation. On crée un Groupement d’intérêt économique et environnemental.Les GIEE sont des collectifs d'agriculteurs(trices) reconnus par l'Étatqui s'engagent dans un projet pluriannuelde modification ou de consolidation deleurs pratiques en visant à la fois des objectifs économiques, environnementaux et sociaux. On profite de retours d’expériences d'agriculteurs(trices) près de chez soi.Sur la plateforme en ligne Peps,les agriculteurs(trices) en transition agroécologique expliquent ce qu'ils font et ce qu'ils observentsur leurs parcelles. Il est également possible deles contacter directement pour en savoir plus.Ce service est gratuit et ouvert à tous. On agit avec Pour une Agriculture du Vivant : le mouvement déploieà partir de 2021 un ensemble d’outils et de formations dédiés à la transitionpour les agriculteurs(trices)et les techniciens(ciennes). On prend part à un projet alimentaire territorial.Les projets alimentaires territoriaux (PAT)visent à relocaliser l'agriculture et l'alimentationdans les territoires en soutenant l'installation d'agriculteurs(trices), de circuits courts et la distribution des produits locaux dans les cantines. Près de agriculteurs(trices)font déjà partie du réseau. 10 000 Vous avez un projet agroécologique en tête,mais pas les moyens de le financer ? Sachez quede nombreux citoyens sont prêts à apporter leur soutien financier pour prendre part à des initiatives qui ont un impact direct sur leur vie locale. Aujourd'hui, les plateformes de crowdfunding permettent de vous adresser directement à eux. En tant que citoyen(ne) On privilégie le lien avec les agriculteurs(trices)Nos choix d’achats et de consommation ont un impact direct sur toute la filière alimentaire et agricole. Pour soutenir les agriculteurs et agricultrices qui se lancent dans une démarche agroécologique, on peut se tourner vers les circuits courts qui représentent un véritable débouché économique pour eux et qui permettent de les rémunérer plus justement : Le site Bienvenue à la ferme permet d'identifier les producteurs prèsde chez soi pour acheter de bons produits directement à la ferme. Si on vit dans un cadre urbain,on recherche l'AMAP la plus proche de chez soi sur ce site, pour récupérer un panier de produits frais et locaux à proximité. La Ruche qui dit Oui! compteun réseau de 850 Ruches qui permettent de s'approvisionner près de chez soi en produits locaux issus d'une agriculture paysanne. Une bonne plateforme locale : le siteMes produits locaux localise de nombreux pointsde vente en circuit court (amap, vente directe, épiceries, etc.) de la région Île-de-France. Le test bêche afin d'analyser rapidement l'état du sol : Un outil de mesure de l’évolution despratiques agroécologiques dans les champs. C’est l’indice de régénération développé par Pour une Agriculture du Vivant. Il permet de piloter sa transition de manière globale sur l’intensité du travail du sol, le cycle du carbone,la gestion phytosanitaire, la biodiversité, l’intensité végétale et l’agroforesterie. Un guide qui permet de comprendre l'étatdes sols grâce à l'observation des plantes bio-indicatrices : Une infographie Qqf réalisée en partenariat avec : Dans quel état mes sols sont-ils ?Contiennent-ils des vers de terre et des champignons ?Y a-t-il des pollinisateurs et des petits animaux ? Mes plantes sont-elles en bonne santé ? Souffrent-elles de carences en éléments minéraux ? On commence par observer ses champs QUELQUES outils peuvent aider on apprend de nouvelles pratiques On se tourne vers des financements alternatifs on finance des projets porteurs de sens ON unit ses forces à plusieurs ouen solo, on regardeKISS the ground On fait le pointavec un pro On lit L’agroécologie va tous nous sauver On lit L’agroécologie va tous nous sauver On regarde Kiss the ground On regarde Kiss the ground ON SOUTIENT LA CAMPAGNE ON SOUTIENT LA CAMPAGNE BLUEBEES BLUEBEES MIImOSA MIImOSA Circuit court en Île-de-France Circuit court en Île-de-France la ruche qui dit oui ! la ruche qui dit oui ! AMAP AMAP Direct producteur Direct producteur BLUEBEES BLUEBEES MIIMOSA MIIMOSA En savoir plus En savoir plus Consulter Peps Consulter Peps Construire un projetalimentaire territorial Construire un projetalimentaire territorial En savoir plus sur les GIEE En savoir plus sur les GIEE Vidéos de formation Vidéos de formation EN SAVOIR PLUS EN SAVOIR PLUS Catalogue des formations Catalogue des formations Formations chambres d’agriculture Formations chambres d’agriculture Formations CIVAM Formations CIVAM Boîte à outils FermeS d’Avenir Boîte à outils FermeS d’Avenir Fiches pratiques de l’ADEME Fiches pratiques de l’ADEME Lire Revitaliser les sols Lire Revitaliser les sols Rejoindre un groupe d’observation Rejoindre un groupe d’observation découvrir le guide découvrir le guide Découvrez l'indice Découvrez l'indice la méthode du test bêche la méthode du test bêche
C’estparti pour l’agro-écologie ! Imaginez une agriculture quirégénérerait l'environnement,qui rendrait les sols plus fertiles,les aliments plus sains et nutritifs, qui protégerait la biodiversité... Ce modèle agricole existe bel et bien, il regroupe un certain nombrede pratiques sous le terme d'agro-écologie. Cette alternative connaît aujourd'hui un véritable essor. De plus en plus d'acteursdu monde agricole s'en réclament, la FAO* estime qu'elle est la solution de demain pour nourrir l'humanité tout en favorisantla résilience environnementale. * L'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. En France, les membresde la Convention Citoyennepour le Climat proposentun objectif : atteindre de terres agricoles françaises en agroécologie d’ici 2040. 5 0 % Les 2/3 du territoire national étant occupés par des activités agricoles, cela changerait en profondeur notre environnement,notre alimentation et mêmenos paysages d'ici 20 ans ! Pourquoi un tel objectif ? Si les systèmes alimentaires et agricoles intensifs actuels permettent d’approvisionner le marché mondial,on comprend aujourd’huiqu’ils conduisent à une impasse sur le long terme : L’usage excessifde produits chimiquespollue les sols etles nappes phréatiques : substances activesde pesticides ont été retrouvées dansles eaux souterraines. En 2017, en France, plus de 300 en 50 ans. -68 % Les populations de vertébrés ont chuté de Avec la destruction des habitats naturels (sols, haies, forêts),la biodiversité est mise à mal : Trop travaillés,les sols se détériorentet sont moins fertiles : des sols du mondesont dégradés, principalement à cause de l'agriculture intensive. 60 % Les citoyens(nes) ne savent plus par qui, ni comment sont produits leurs aliments : des Français(es) sontdéfiant(e)s vis-à-vis de leur alimentation quotidienne. 72 % L’agricultureest la source d’ Trop de gaz à effet de serresont émis à cause de l’épandage d’engrais azoté, du travaildu sol qui déstockedu carbone, etc. : 1/4 des émissions de GES dansle monde. En France, c’est le 3e secteur le plus émetteur (19%). En France,le tauxde suicide est de plus élevé chez lesagriculteurs(trices) par rapportau reste de la population. 22  à  28 % Sommé(e)s de produire toujours plus, les agriculteurs(trices) sont sous pression pour maintenir leur rentabilité économique : Ok, mais l’agroécologie, c’est quoi ? L'agroécologie consisteà utiliser de manière optimale les ressources et les mécanismes naturels pour accroître la fertilitédes sols et maintenirla production agricole.Pour que les sols soient fertiles, les pratiques agroécologiques visent à créer le plus de biomasse possible par parcelle de terre. La biomasse Ce sont les végétauxmais aussi les organismes vivants tels que les bactéries,les champignons, les versde terre et autres insectesqui rendent les sols vivantset fertiles. Pour cela, l’agroécologie s’inspire directement du fonctionnement de la nature : Les végétaux couvrent intensément la terre. Ils sont diversifiés et complémentaires. Les sols sont riches en organismes vivants. Les ressources nécessaires sont présentes dans la Nature (soleil, pluie, minéraux, insectes) et non pas issues de la chimie de synthèse. L’agroécologie peut-elle tous nous nourrir ? On l'a vu, en maximisant et enintensifiant les pratiquesagricoles, des limites sontapparues : appauvrissementdes sols, très grandeconsommation d’engrais de synthèse et de pesticides... Heureusement, grâce àl'agroécologie, il existe desmoyens d'assurer les productions et de créer de la valeurajoutée tout en répondant à... ... 5 grands enjeux majeurs : Grâce à la biomasse qu'ils contiennent, les sols stockent naturellement de grandes quantités de carbone. Mais, ils en relâchent dans l’atmosphère lorsqu’ils sont trop travaillés par les machines agricoles. Stockerdu carbone 1 Stocker et filtrer l’eau 2 À la manière d’une éponge,les sols stockent les eaux de pluieet les restituent quand il le fautaux plantes et organismes vivants. En agroécologie,on réduit le travail du sol et onle couvre de végétaux afin qu’ilsoit le plus vivant possible. En agroécologie,on préserve la structure du sol, sinon l'eau ruisselle à sa surfaceau lieu de s'imprégner. 3 En agroécologie,on réduit l’usage de produits chimiques et on choisit des variétés qui fournissent des aliments plus riches en nutriments. Ce que l’on mange a un impact directsur notre santé et notre résilience. FOURNIR DES ALIMENTS NUTRITIFS RECRÉER DE LA BIO-DIVERSITÉ 4 En agroécologie,on recrée un maximum de couvert végétal, on réintroduit des arbres et des haies pour abriter et protéger la biodiversité. Sans végétaux, il n’y a pas de vivant (bactéries, champignons, insectes, petits animaux, etc.) et sans vivant, il n’y a pas de végétaux. DONNER DU SENSAU MÉTIER D’AGRICUL-TEUR(TRICES) 5 Ce sont eux qui produisentles éléments nécessairesà notre alimentation et quisont en première ligne pour protéger l'environnement.En agroécologie, il faut tendre vers une rémuné-ration plus juste qui tient compte de l'ensemble des bénéficesfournis par les pratiques agroéco-logiques (stockage du carboneet de l’eau, protection de la biodiversité, valeur nutritive, etc.). Basculer vers un modèle agroécologique à grande échelle ne repose pas uniquement sur les épaules des agriculteurs(trices). Cela implique de repenser toute la chaîne de valeurdes systèmes agricoles et alimentaires :  des choixde gouvernance politique, aux modes de distribution, à nos habitudes de consommation. Aujourd’hui, la valeur d’un aliment n’intègre pas ses impacts négatifs ou positifs sur l’environnement, nous donnant l’illusion qu’un aliment bon marché issu de l’agriculture intensivene coûte rien à la société. Dans un système agroéco-logique, la valeur de cequi est produit intègre les bénéfices pour les humainset l’environnement. C’est une démarche qui s’inscrit dans le long terme et qui concilie les enjeux de sécurité alimentaire, de rentabilité économique et de respect environnemental. voir l’infographiesur les sols vivants
Il y a 5 choses à savoir avant d'entamer une démarchede transition agroécologique : Concrètement, du côté des agriculteurs(trices), Qui peut selancer ? Par quoi commencer ? Qu’est-ce qui change dansles parcelles ? Tout le mondepeut se lancer Le modèle agroécologiquepeut être adopté par tousles agriculteurs et agricultrices,quel que soit leur mode de production actuel (agriculture de conservation du sol, biologique, raisonnée, conventionnelle). 1. Ça prenddu temps Le sol ne se régénère pasen un jour. Il faut compterentre 5 et 10 ans pour fairepasser toute l’exploitationen agroécologie. Il est nécessaire d'acquérir de nouvelles connaissances, d'apprendre certains gestes et de découvrirde nouveaux outils. 2. C’est plus facile Former ou rejoindre un projet collectif permet de se motiver,de se sentir moins isolé(e), d’expérimenter chez les unset les autres, pour partager échecs et bonnes pratiques. 3. Il n’y a pas deformule toute faite À chaque ferme son substratet son environnement (climat, topologie, etc.). Les solutions,les espèces, les variétés,les couverts sont donc différents pour chacun. 4. C’est une démarche progressive Chacun débute avecses propres obstacles(usage raisonné d'herbicides et de fongicides enagriculture conventionnelle, permanence du travail du sol en agriculture biologique). Mais l'essentiel est de tout mettre en œuvre pour viser un objectif commun surle long terme : augmenterla santé et la fertilité des sols. 5. Prenons l’exemple de Laurent dans l’Eure En reprenant la ferme familiale, Laurent a perpétué la culturedes céréales en agriculture conventionnelle. Durant de nombreuses années, il a alterné différentes cultures : blé, orge, colza et lin. Il labourait ses sols avant chaque plantation et laissait son sol nu entre chaque récolte. Le déclic ?Des sols moins fertiles Au fil du temps, il a constaté que son sol ne réagissait plus aussibien qu’avant. Malgré l’utilisation d’engrais, les rendements baissaient. Et lorsqu’il pleuvait,la terre du sol se désagrégeaitet rejoignait les cours d’eau environnants. Autour de lui, d'autres agriculteurs et agricultrices étaient confrontés aux mêmes problèmes. Ensemble, ils décident alors de se regrouper en collectif pour expérimenter de nouvelles pratiques. Voici comment Laurent s'y est pris : 1 Laisser les solsse régénérer 2 Tout d'abord, Laurent a réduitle travail du sol. Pour cela,il a abandonné sa charrueau profit d’un semoir qui creusedes sillons peu profonds pour déposer les graines. C’est ce que l’on appelle la technique du semis direct. Le sol, moins perturbé,a accueilli petit à petit des versde terre et des champignons. Diversifier les cultures 3 Progressivement, il a introduitde nouvelles cultures de légumineuses (lentilles, pois), en plus de ses céréales. Les légumineuses fixent l’azote contenu dans l’air et le restituent aux autres plantes qui profitent d’un « engrais naturel ». Il a également implanté des arbresqui, lorsque leurs racinesseront profondes, capterontdes éléments minéraux commele phosphore et le restitueront aux cultures céréalières lors de la chute des feuilles. Laurent a réimplanté des haies et fait désormais pousser des plantes entre chaque culture pour s’assurer que le sol soit toujours couvert et protégé. Ces plantes favorisent le retour des pollini-sateurs en surface, des vers dans les sols et servent de refuge aux petites bêtes entre deux récoltes. Nourrir les solset recréer dela biodiversité 4 Réduire l’utilisationde produits chimiques 5 Son sol étant en meilleuresanté, Laurent est beaucoupmoins dépendant des produitschimiques. Lorsque des problèmes surviennent, il emploie des méthodes alternatives tout aussi efficaces : Il remplaceles insecticides parune macération huileuse à l’ail fait maison qui éloigne les insectes.Avec les ortiesqui poussent danssa ferme, il crée une macération fortifiante pour les plantes quiremplace une grande partie des engraisqu’il utilisait avant.Pour lutter contreles mauvaises herbes,il s’appuie sur la nature elle-même : le couvert végétal qu’il implante entre chaque culture empêche les mauvaises herbes d'occuperle terrain. Gagner sa vie autrement 6 Si au début, Laurent craignaitque ses rendements ne diminuent,il s’est rendu compte que le bilan était positif à moyen terme. Moins de dépenses :il a largement réduitses dépenses quotidiennes (fioul, produits chimiques, matériel, etc.) et a même récupéré de l’argent en revendantsa charrue.Des revenusdiversifiés :maintenant qu'il produit des légumineusesen plus des céréales,il peut se tourner vers différents circuits,ce qui démultiplie ses sources de revenu.Des produits quiont plus de valeur :parce qu’ils s’inscrivent dans une démarche vertueuse, ses produits peuvent être vendusun peu plus chersque le prix standarddu marché.Une rémunérationplus juste : en vendant en circuits courts, il perçoit une part plus importante du prix de vente du produit plutôt qu’en travaillant uniquement en filières longues. De plus, la politiqueagricole évolue : Créer une chaîne de valeur territorialeAu-delà de ses parcelles, son travail et ses effortsbénéficient à tous ainsi qu’à l’ensemble du territoire.Ses collègues profitent de ses bonnes pratiques. Les citoyensen aval consomment de bons produits. Ils savent par qui et comment ils ont été produits.Et enfin, animaux et humains jouissent d’un sol vivant quirend de multiples services (stockage du carbone, filtrage de l’eau, etc.). Aujourd’hui, le bilanest positif pour Laurent :ses sols ont retrouvé dela vie et sont à nouveau fertiles. En réduisant sa consommation de fioul, d’engrais, d’insecticideset de désherbants, et en vendant autrement, il a augmenté ses revenus. Son quotidien est différent, il passe désormais plusde temps à observer ses champs qu’à les travailler.Et son travail est plus satisfaisant et lui procure plus de bonheur (et oui c’est important).Dès 2021, l’Indice de Régénération permettraà Laurent, comme auxautres agriculteurs(trices) en transition, de mesurersa progression en matière de pratiques agroécolo-giques et de remise envie des sols. EN SAVOIR PLUS EN SAVOIR PLUS
Pour encourager l’agroécologie ? agriculteurs Si on est agriculteur(trice) Dans quel état mes sols sont-ils ?Contiennent-ils des vers de terreet des champignons ? Y a-t-ildes pollinisateurs et des petits animaux ? Mes plantes sont-elles en bonne santé ? Souffrent-elles de carences en éléments minéraux ? Un outil de mesure de l’évolution des pratiques agroécologiques dans les champs. C’est l’indicede régénération développé par Pour une Agriculture du Vivant.Il permet de piloter sa transition de manière globale sur l’intensité du travail du sol, le cycle du carbone, la gestion phytosanitaire, la biodiversité, l’intensité végétale et l’agroforesterie. Le test bêche afin d'analyser rapidement l'état du sol : QUELQUES outils peuvent aider Un guide qui permetde comprendre l'état des solsgrâce à l'observation des plantes bio-indicatrices : PUIS, ON OBSERVE SON ENVIRONNEMENT Pour observer l'évolution dela biodiversité dans sa ferme, on peut suivre l’un des protocoles proposés par l’ObservatoireAgricole de la Biodiversité et rejoindre un groupe on fait le plein d’informations Quelles solutions pour restaurerles équilibres des sols et lesrendre plus fertiles et résilients ?Le fondateur de Gaiago, Francis Bucaille, développe des pistes concrètes à travers son ouvrage Revitaliser les sols aux éditions Dunod. Comment réduire l’utilisationdes produits chimiques, introduire des cultures intermédiaires, cultiver des légumineuses, réintégrer l'arbre dans les systèmes agricoles, etc. ? L’ADEME propose une série de fiches thématiques qui regroupent des informations concrètes pour optimiser ses pratiques agricoles. Pour le maraîchage, le réseau Fermes d’Avenir proposeune boîte à outils complète surles semences, le désherbage,le paillage, etc. on apprendde nouvelles pratiques Sur sa chaîne Youtube, Ver de terre production met à disposition une sélection exhaustive de vidéos de formation sur les sols vivants. Icosysteme propose égalementdes formations digitales et de terrains solides sur l'agriculturede conservation. Ver de Terre production anime aussi des ateliers spécifiques en association avec Maraîchage Sol Vivant. On peut se tourner versles chambres d’agricultureou les CIVAM pour trouverdes formations pousséesen agroécologie : On crée un Groupement d’intérêt économique et environnemental.Les GIEE sont des collectifs d'agriculteurs(trices) reconnus par l'État qui s'engagentdans un projet pluriannuel de modification ou de consolidation de leurs pratiques en visant àla fois des objectifs économiques, environnementaux et sociaux. ON unitses forces Près de agriculteurs(trices)font déjà partie du réseau. 10 000 On prend part à un projet alimentaire territorial.Les projets alimentaires terri-toriaux (PAT) visent à relocaliser l'agriculture et l'alimentationdans les territoires en soutenant l'installation d'agriculteurs(trices), de circuits courts et la distribution des produits locaux dansles cantines. On profite de retours d’expériences d'agriculteurs(trices) près de chez soi.Sur la plateforme en ligne Peps,les agriculteurs(trices) en transition agroécologique expliquent ce qu'ils font et ce qu'ils observent sur leurs parcelles.Il est également possible de lescontacter directement pour ensavoir plus. Ce service est gratuitet ouvert à tous. On agit avec Pour une Agriculture du Vivant :le mouvement déploie à partirde 2021 un ensemble d’outils et de formations dédiés à la transition pour les agriculteurs(trices) et les techniciens(ciennes). On commence par observer ses champs En savoir plus Consulter peps Construire un projet alimentaireterritorial en savoir plussur les giee Formations CIVAM formations chambresd’agriculture cataloguedes formations EN SAVOIR PLUS Vidéos de formation BOîte à outils fermes d’avenir FICHES PRATIQUESde l’ademe Lire revitaliserles sols Rejoindre un grouped’observation découvrir le guide Découvrez l'indice La méthodedu test bêche
On se tourne vers des financements alternatifs Vous avez un projet agro-écologique en tête, mais pasles moyens de le financer ? Sachez que de nombreux citoyens sont prêts à apporter leur soutien financier pour prendre part àdes initiatives qui ont un impact direct sur leur vie locale. Aujourd'hui, les plateformesde crowdfunding permettent de vous adresser directement à eux. On privilégie le lien avec les agriculteurs(trices)Nos choix d’achats et de consommation ont un impact direct sur toute la filière alimentaire et agricole. Pour soutenir les agriculteurs et agricultrices qui se lancent dans une démarche agroécologique, on peut se tourner vers les circuits courtsqui représentent un véritable débouché économique poureux et qui permettent deles rémunérer plus justement : CITOYENS En tant que citoyen(ne) Le site Bienvenue à la ferme permet d'identifier les producteurs prèsde chez soi pour acheter de bons produits directement à la ferme. La Ruche qui dit Oui! compteun réseau de 850 Ruches qui permettent de s'approvisionner près de chez soi en produits locaux issus d'une agriculture paysanne. Si on vit dans un cadre urbain,on recherche l'AMAP la plus proche de chez soi sur ce site, pour récupérer un panier de produits frais et locaux à proximité. Une bonne plateforme locale :le site Mes produits locaux localise de nombreux pointsde vente en circuit court (amap, vente directe, épiceries, etc.)de la région Île-de-France. on finance des projets porteursde sens Les petites rivières font les grands ruisseaux. En apportant une contribution financière même modeste à un projetde financement collaboratif,on soutient directement des agriculteurs(trices) qui agissentsur le terrain en faveur dela transition agroécologique.Plusieurs plateformes sont exclusivement dédiées au financement participatif de projets agricoles et alimentaires : C'est du concret : Entre févrieret avril 2021, on retrouve sur la plateforme KissKissBankBank,une campagne soutenue par La Ruche qui dit Oui! et Pour une agriculture du vivant. L’objectif : permettre à 6 maraîchers(ères)de faire évoluer leurs pratiquesvers l’agroécologie. Pour limiter le changementclimatique, on regarde surtoutle ciel. Mais le sol que nous foulons est tout aussi crucial. C’est toutle propos du documentaire réalisé par Joshua et Rebecca Harrell Tickell. Rassemblant des témoi-gnages d’experts scientifiques et de militants, il expose avec pédagogie le rôle que jouent les sols dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de l’environnement. Il est accessible sur Netflix ou sur Vimeo pour 1€. à plusieursou en solo, onregarde KISSthe ground Sources :Convention Citoyennepour le Climat l Ministèrede la transition écologique etsolidaire, Rapport sur l'état del'environnement en France 2019l Ademe, L'avenir des sols en10 questions l WWF, Rapport planète vivante 2020 l Les émissions de GES del'agriculture l étude Keedn,"Food : confiance et nouvellesattitudes", novembre 2017 lPlan national MSA de prévention du suicide 2016-2020 l Pour une agriculture du vivant l La Ruche qui dit Oui Dans son ouvrage,  L’agroécologie peut tous nous sauver,l’agronome Marc Dufumier montre en quoi l’agroécologie apporte une réponse concrète et globale à de nombreux maux de notre monde contemporain tel que la famine, la malbouffe, l'obésité, la pollution, le réchauffe-ment climatique, la perte de bio-diversité, les inégalités mondialesou les migrations contraintes. On fait le pointavec un pro Une infographie Qqfréalisée en partenariat avec : on regarde kiss the ground on soutient la campagne BLUEBEES MIIMOSA circuit court en île-de-france AMAP la ruche qui dit oui ! Direct producteur BLUEBEES MIIMOSA on lit l’agroécologieva tous nous sauver