? ? ? ? ? ? 0,2% des doses. En réalité, si la mort recule chaque jour dans les pays développés... ...les pays aux plus faibles revenus, sont eux, toujours dévastés par des pathologies incontrôlées. Les pays en développement, eux, n'avaient eu accès qu'à  Cette disparité est criante face au Covid-19. En juin 2021 : Les pays à revenu élevé concentraient près de la moitié des vaccins disponibles alors qu'ils représentent : Vaccins pour tous ? un sujet qui pique Comment expliquer de telles inégalités en matière de vaccination (et plus largement de traitement) à travers le monde ? La bonne nouvelle, c'est que la santé s'est considérablement améliorée sur la planète ces dernières décennies. La mauvaise, c'est que tout le monde n'a pas bénéficié de ces progrès de façon égale sur la surface du globe. Et cela pour une raison toute bête : les pays pauvres ont tout simplement moins accès aux soins, aux médicaments et encore moins... aux vaccins. 16% de la population mondiale. ? ? Les progrès sont considérables : aujourd'hui, au moins 20 maladies (dont la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la grippe et la rougeole) peuvent être prévenues par les vaccins Bref, on est loin d'être tous égaux face au vaccin, mais qu'est-ce qui bloque la situation ? Il faut comprendre qu'il existe une vraie géographie des maladies dans le monde. La plupart des enfants non vaccinés vivent dans les pays les plus pauvres, et se trouvent de manière disproportionnée dans des États fragiles ou touchés par les conflits. La majorité d'entre eux vivent dans 16 pays : Le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qualifie même la situation de "grotesque".  On l'a vu, les pays riches tirent à eux toute la couverture vaccinale pour lutter contre la Covid. MAIS, la couverture vaccinale tend à stagner : Cerise sur l'aiguille : la pandémie de COVID-19 complique la situation pour les pays à faibles revenus... Si le pourcentage d’enfants ayant reçu les trois doses du vaccin DTC (Diphtérie, Tétanos, Coqueluche) est passé d’environ 10 % à 86 % en 40 ans, il ne dépasse pas ce cap depuis 2010. Dans les pays du Nord : les décès par maladies sont essentiellement dus à des pathologies liées au mode de vie : sédentarité, surcharge pondérale, tabagisme, consommation d’alcool et alimentation trop riche, favorisent le développement des cancers et des maladies cardiovasculaires. Que l'on soit Canadien ou Guinéen, on n'est pas confronté aux mêmes maladies ni au même système de santé. MAIS... La recherche médicale, la qualité des soins et l’accès aux médicaments permettent de soigner toujours mieux ces maladies et de faire progresser l’espérance de vie. Dans les pays du Sud : on meurt de maladies parasitaires comme le paludisme, de dysenteries, de maladies liées aux carences alimentaires et de maladies infectieuses, tuberculose et VIH/SIDA. OR, le difficile accès aux soins et aux médicaments ne permet pas de mettre en œuvre les thérapies appropriées. Ces pathologies sont d’autant plus répandues qu’elles agressent des populations mal nourries et mal équipées. Afrique Le reste du monde Afrique Le reste du monde La maladie continue à faire des ravages dans le monde et frappe particulièrement les enfants de moins de cinq ans (61 % des décès). Le paludisme tue chaque année plus de 450 000 personnes, dont 93% en Afrique. permettant ainsi de sauver jusqu’à 3 m de vies chaque année. 50% 2010 1980 100% 86% La R&D : jeune entreprise recherche maladie "rentable". La production : où sont les labos ? La diffusion : par ici la monnaie ! 2 3 1 La R&D : entreprise recherche maladie "rentable". Aujourd'hui, la recherche et le développement sont orientés en direction des traitements jugés rentables par les entreprises pharmaceutiques. Cela entraîne au moins deux gros problèmes : Parce que les systèmes de santé et les niveaux de revenus de la population des pays du Nord assurent un retour sur investissement, la recherche se concentre sur les pathologies qui touchent les habitants de ces pays négligeant celles qui affectent les pays plus démunis. Certaines maladies du Sud sont négligées : La dengue Parmi elles, figurent : La maladie de Chagas La trypanosomiase humaine africaine (maladie du sommeil provoquée par la mouche tsé-tsé) Le kala-azar (ou leishmaniose viscérale) En Afrique sub-saharienne, 21 millions de personnes sont atteintes d’onchocercose, une maladie des yeux et de la peau provoquée par un ver parasite. C’est la 2e cause de cécité infectieuse dans le monde. Il n’existe aucun médicament curatif à ce jour et les seuls traitements préventifs disponibles doivent être pris de façon continue pendant des décennies. 1 2 3 700 000 à 1 M de cas de kala-azar sont déclarés chaque année. En Amérique latine, au Moyen-Orient et en Asie centrale, Dans sa forme la plus grave (leishmaniose viscérale), la maladie provoque une fièvre persistante et détruit le système immunitaire. Sans traitement, elle entraîne la mort dans 75 à 95 % des cas. L'inégalité d'accès aux vaccins se joue sur trois niveaux : la recherche, la production et la diffusion des vaccins. À chaque étape, on se rend compte que la situation favorise les pays les plus riches au détriment des plus pauvres. On vous explique pourquoi. C'est parti ! 1 Alors que l'OMS et l'UNICEF estiment que l'on a déjà une décennie de retard sur la couverture vaccinale mondiale des enfants et des adolescents, les perturbations liées au Covid menacent d'enrayer tous les progrès en la matière. Autre problème, la Covid-19 perturbe les autres programmes de vaccination : Autriche 52 médecins pour 10 000 habitants Rwanda1 médecin pour 10 000 habitants 10% Ça, c'est grâce au lancement en 1974 du Programme Élargi de Vaccination de l'OMS, dont l'objectif est de rendre les vaccins accessibles à tous les enfants dans le monde. Même si la couverture vaccinale mondiale s'est élargie, le fossé entre les pays tend à se creuser. Depuis les années 70, la mortalité infantile a considérablement chuté dans le monde grâce à un meilleur accès aux vaccins : Au moins 30 campagnes de vaccination contre la rougeole ont été ou risquent d'être annulées, ce qui pourrait entraîner de nouvelles flambées dans les années à venir. Chine Inde États-Unis Brésil Italie Répartition des pays où ont été administrés les 3,08 milliards de doses de vaccins contre la Covid-19 au 1er juillet 2021 : Afghanistan Pakistan Éthiopie Somalie République centrafricaine Iraq Mali Niger Tchad Soudan Syrie Soudandu sud République démocratique du Congo Nigéria Yémen Reste du monde Si la plupart de ces maladies nous sont inconnues, elles concernent pourtant 1,7 milliards d'êtres humains et provoquent autant de drames invisibles. D'abord, sur l'accès aux soins en général : Ensuite, sur l'accès aux vaccins en particulier : DTC
Des abus de brevets :à cette logique de marché discutable, s'ajoutent d'autres pratiques déloyales comme l'evergreening :cela consiste à modifier très légèrement le médicament ou le vaccin pour obtenir un nouveau brevet et empêcher d'autres laboratoires de les produire. Les lieux de production des vaccins contrela Covid reflètent exactement cette disparité : Au delà du partage de connaissances, il faut un transfert de savoir-faire et de compétences pour pouvoir produire des vaccins. Or, si l'Inde et l'Afrique du Sud sont équipés de laboratoires en mesure de fabriquer des vaccins pointus, la plupart des pays du Sud sont démunis en la matière. En matière de santé, on se rend ainsi compte que tout se concentre dans les pays riches, les équipes de recherche comme les laboratoires de production. Mais lever les brevets est-ce la solution ? Partager la "recette" des vaccins ne suffit pas, il faut avoir les moyens techniques de les fabriquer ensuite. Ils permettent à l'entreprise pharmaceutique de conserver un avantage concurrentiel, de fixer le prix du vaccin donc d'en dégager des bénéfices qui permettent en retour de faire avancer la recherche. Comme les brevets empêchent d'autres laboratoires de produire des médicaments et vaccins, il y en a moins en circulation sur le marché donc leur prix est élevé, suivant la logique de l'offre et de la demande. Mais cela a un effet pervers : D'un côté, les brevets assurent la rentabilité de la recherche : N'étant pas prioritaires sur les carnets des commandes, n'ayant pas de moyens financiers attractifs, Ils doivent alors attendre l'expiration des brevets pour accéder à des génériques moins coûteux. les pays pauvres passent en dernier. Parce que la recherche médicale coûte cher et que la production de médicaments et de vaccins obéit aux mêmes lois du marché que n'importe quelle autre marchandise, elle doit permettre à l'entreprise qui les fabrique d'être rentable. Les brevets entravent l'accès aux traitements : l'Afrique importe 99% de ses vaccins. La production : où sont les labos ? 2 Vaccins anti-covid produits dans le monde au mois de mars 2021 : Chine États-Unis Allemagne/Belgique Inde Royaume -uni Pays-bas/Belgique Russie Suisse Corée du sud Brésil 25% 10% 3% 2,5% 2,5% 0,4% 0,04% Concernant la diffusion, de nouveaux obstacles se dressent en travers de la route des pays moins favorisés. L’accessibilité aux soins dépend aussi en grande partie du système médical établi par les États. Dans le modèle actuel, l’«accessibilité» au vaccin est déterminée par le prix que les pays et les donateurs sont prêts à payer, et non par un système rationnel destiné à offrir un accès optimal à l’ensemble des pays et des populations. Pire, cette situation favorise l'émergence d'un marché parallèle de médicaments contrefaits. Ces faux traitements au lieu de guérir, risquent au contraire d'aggraver l'état de santé voire de causer la mort. Ce trafic rapporterait 200 milliards de dollars et entrainerait la mort de 120 000 personnes chaque année en Afrique. Et pour couronner le tout, ce marché qui gangrène tout le continent contribuerait également au financement du terrorisme.  Des problèmes logistiques et opérationnels : En raison des prix trop élevés, de nombreux pays sont incapables d'acquérir pour leur population les vaccins ou médicaments les plus récents et les plus essentiels. Résultats : La chaîne du froid : la plupart des vaccins doivent être scrupuleusement conservés au frais ce qui est plus compliqué dans les pays chauds et moins bien équipés en réfrigérateurs professionnels. Les fournitures : pour vacciner, il faut du matériel (aiguilles, compresses, pansements) dont les pays pauvres sont aussi dépourvus. 42 % des faux médicaments saisis depuis 2013 l’ont été sur le continent africain. La diffusion : par ici la monnaie 3 CanSino AstraZeneca Sinopharm Pfizer seuls 3% du PNB sont consacrés aux dépenses de santé, soit deux fois moins que dans les pays industrialisés. Or, dans les pays en développement, Les établissements de santé et le personnel soignant : avec un système de santé sous-investi dans les pays pauvres, les structures d'accueil des patients sont défaillantes et le personnel soignant moins nombreux et parfois moins qualifié que dans les pays du Nord. L'approvisionnement : entre les différents moyens de transports et le stockage à chaque étape, la livraison de vaccins dans les pays du Sud est d'autant plus complexe que le trajet est long, les laboratoires étant situés dans les pays du Nord. MAIS, le principal frein à la diffusion des vaccins et des traitements reste LE PRIX : Parce que la demande pour certains traitements y est plus forte mais la capacité de négociation limitée, certains médicaments sont mêmes vendus plus chers dans les pays démunis que dans les pays développés. Des prix exorbitants : La production pharmaceutique mondiale est ainsi dominée par des grandes firmes multinationales généralement occidentales (Pfizer, Novartis, etc.). Ces acteurs sont présents sur la totalité de la chaîne de valeur (de la R&D à la fabrication du produit) et ils détiennent les principaux brevets sur les molécules innovantes. En l'absence de concurrence, ils imposent ainsi leur prix et leur stratégie d'approvisionnement. En Zambie, au Sénégal et en Tunisie, les médicaments génériques comme le paracétamol peuvent coûter jusqu’à 30 fois plus cher qu’au Royaume-Uni et aux États-Unis. On l'a vu, en matière d'accès aux médicaments et aux vaccins, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. Et le fossé qui résidait entre les pays riches et ceux à faible revenu risque de se transformer en gouffre abyssal avec la crise du Covid-19. Qui peut intervenir pour rectifier les inégalités ? On aborde tous ces sujets dans l'infographie suivante ! La santé doit-elle être considérée comme un bien marchand ou un bien commun ? J&J Bharat Moderna Sputnik-V Sinovac PLUS d’un 1/3 des vaccins avaient été produits en Chine, 1/5 en Allemagne et en belgique 1/4 aux Etats-Unis 34% 17% 0,04% 0,03% Afrique du Sud 6% 3% Et là, c'est un peu le serpent du caducée qui se mord la queue : C'est là que les brevets interviennent : au titre de la propriété intellectuelle, ils protègent "la recette de fabrication" du vaccin. Elle appartient au laboratoire pendant 20 ans. Une série d’infographie QQF réalisée en partenariat avec ONU | OMS | Inégalités.fr | Our world in data | DNDI| Medicines patent pool | Airfinity | Oxfam France Sources
Et cela pour uneraison toute bête : les pays pauvres ont tout simplementmoins accès aux soins, aux médicaments et encore moins... aux vaccins. un sujet qui pique Vaccins pour tous ? La bonne nouvelle, c'est que la santé s'est considérablement améliorée sur la planète ces dernières décennies. La mauvaise, c'est que tout le monde n'a pas bénéficié de ces progrès de façon égale sur la surface du globe. En réalité, si la mort recule chaque jour dans les pays développés... ...les pays aux plus faibles revenus, sont eux, toujours dévastés par des pathologies incontrôlées. ? 0,2% des doses. Les pays en développement, eux, n'avaient eu accès qu'à  Cette disparité est criante face au Covid-19. En juin 2021 : Les pays à revenu élevé concentraient près de la moitié des vaccins disponibles alors qu'ils représentent : 16% de la population mondiale. Comment expliquer de telles inégalités en matière de vaccination (et plus largement de traitement) à travers le monde ? ? ? ? ? D'abord, sur l'accès aux soins en général : Il faut comprendre qu'il existe une vraie géographie des maladies dans le monde. Que l'on soit Canadien ou Guinéen, on n'est pas confronté aux mêmes maladies ni au même système de santé. Dans les pays du Nord : les décès par maladies sont essentiellement dus à des pathologies liées au mode de vie : sédentarité, surcharge pondérale, tabagisme, consommation d’alcool et alimentation trop riche, favorisent le développement des cancers et des maladies cardiovasculaires. MAIS... La recherche médicale, la qualité des soins et l’accès aux médicaments permettent de soigner toujours mieux ces maladies et de faire progresser l’espérance de vie. Dans les pays du Sud : on meurt de maladies parasitaires comme le paludisme, de dysenteries, de maladies liées aux carences alimentaires et de maladies infectieuses, tuberculose et VIH/SIDA. OR, le difficile accès aux soins et aux médicaments ne permet pas de mettre en œuvre les thérapies appropriées. Ces pathologies sont d’autant plus répandues qu’elles agressent des populations mal nourries et mal équipées. La maladie continue à faire des ravages dans le monde et frappe particulièrement les enfants de moins de cinq ans (61 % des décès). Le paludisme tue chaque année plus de 450 000 personnes, dont 93% en Afrique. Afrique Afrique Le reste du monde Autriche 52 médecins pour 10 000 habitants Rwanda1 médecin pour 10 000 habitants Même si la couverture vaccinale mondiale s'est élargie, le fossé entre les pays tend à se creuser. Les progrès sont considérables : aujourd'hui, au moins 20 maladies (dont la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la grippe  et la rougeole) peuvent être prévenues par les vaccins permettant ainsi de sauver jusqu’à 3 m de vies chaque année. MAIS, la couverture vaccinale tend à stagner : Si le pourcentage d’enfants ayant reçu les trois doses du vaccin DTC (Diphtérie, Tétanos, Coqueluche) est passé d’environ 10 % à 86 % en 40 ans, il ne dépasse pas ce cap depuis 2010. La plupart des enfants non vaccinés vivent dans les pays les plus pauvres, et se trouvent de manière disproportionnée dans des États fragiles ou touchés par les conflits. La majorité d'entre eux vivent dans 16 pays : Le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qualifie même la situation de "grotesque".  On l'a vu, les pays riches tirent à eux toute la couverture vaccinale pour lutter contre la Covid. Cerise sur l'aiguille : la pandémie de COVID-19 complique la situation pour les pays à faibles revenus... Répartition des pays où ont été administrés les 3,08 milliards de doses de vaccins contre la Covid-19 au 1er juillet 2021 : Alors que l'OMS et l'UNICEF estiment que l'on a déjà une décennie de retard sur la couverture vaccinale mondiale des enfants et des adolescents, les perturbations liées au Covid menacent d'enrayer tous les progrès en la matière. Autre problème, la Covid-19 perturbe les autres programmes de vaccination : Bref, on est loin d'être tous égaux face au vaccin, mais qu'est-ce qui bloque la situation ? L'inégalité d'accès aux vaccins se joue sur trois niveaux : la recherche, la production et la diffusion des vaccins. À chaque étape, on se rend compte que la situation favorise les pays les plus riches au détriment des plus pauvres. On vous explique pourquoi. C'est parti ! La R&D : jeune entreprise recherche maladie "rentable". La diffusion : par ici la monnaie ! 1 2 La production : où sont les labos ? 3 Ensuite, sur l'accès aux vaccins en particulier : Ça, c'est grâce au lancement en 1974 du Programme Élargi de Vaccination de l'OMS, dont l'objectif est de rendre les vaccins accessibles à tous les enfants dans le monde. Depuis les années 70, la mortalité infantile a considérablement chuté dans le monde grâce à un meilleur accès aux vaccins : 50% 2010 1980 100% 86% 10% DTC MaliNigériaNiger Tchad SyrieIrak YémenÉthiopieSomalieAfghanistanPakistan Soudan a b c d e f g h i j k l m n o République centrafricaine République démocratique du Congo Soudandu sud a b c d e f g h i j k l m n o Au moins 30 campagnes de vaccination contre la rougeole ont été ou risquent d'être annulées, ce qui pourrait entraîner de nouvelles flambées dans les années à venir.
La R&D : entreprise recherche maladie "rentable". Aujourd'hui, la recherche et le développement sont orientés en direction des traitements jugés rentables par les entreprises pharmaceutiques. Cela entraîne au moins deux gros problèmes : Parce que les systèmes de santé et les niveaux de revenus de la population des pays du Nord assurent un retour sur investissement, la recherche se concentre sur les pathologies qui touchent les habitants de ces pays négligeant celles qui affectent les pays plus démunis. Certaines maladies du Sud sont négligées : La dengue Parmi elles, figurent : La maladie de Chagas La trypanosomiase humaine africaine (maladie du sommeil provoquée par la mouche tsé-tsé) Le kala-azar (ou leishmaniose viscérale) Si la plupart de ces maladies nous sont inconnues, elles concernent pourtant En Afrique sub-saharienne, 21 millions de personnes sont atteintes d’onchocercose, une maladie des yeux et de la peau provoquée par un ver parasite. C’est la 2e cause de cécité infectieuse dans le monde. Il n’existe aucun médicament curatif à ce jour et les seuls traitements préventifs disponibles doivent être pris de façon continue pendant des décennies. 1 2 3 700 000 à 1 M de cas de kala-azar sont déclarés chaque année. En Amérique latine, au Moyen-Orient et en Asie centrale, Dans sa forme la plus grave (leishmaniose viscérale), la maladie provoque une fièvre persistante et détruit le système immunitaire. Sans traitement, elle entraîne la mort dans 75 à 95 % des cas. Parce que la recherche médicale coûte cher et que la production de médicaments et de vaccins obéit aux mêmes lois du marché que n'importe quelle autre marchandise, elle doit permettre à l'entreprise qui les fabrique d'être rentable. Les brevets entravent l'accès aux traitements : C'est là que les brevets interviennent : au titre de la propriété intellectuelle, ils protègent "la recette de fabrication" du vaccin. Elle appartient au laboratoire pendant 20 ans. 1 1,7 milliards d'êtres humains et provoquent autant de drames invisibles.
D'un côté, les brevets assurent la rentabilité de la recherche : ils permettent à l'entreprise pharmaceutique de conserver un avantage concurrentiel, de fixer le prix du vaccin donc d'en dégager des bénéfices qui permettent en retour de faire avancer la recherche. Mais cela a un effet pervers : comme les brevets empêchent d'autres laboratoires de produire des médicaments et vaccins, il y en a moins en circulation sur le marché donc leur prix est élevé, suivant la logique de l'offre et de la demande. Et là, c'est un peu le serpent du caducée qui se mord la queue : N'étant pas prioritaires sur les carnets des commandes, n'ayant pas de moyens financiers attractifs, Ils doivent alors attendre l'expiration des brevets pour accéder à des génériques moins coûteux. les pays pauvres passent en dernier. Des abus de brevets :à cette logique de marché discutable, s'ajoutent d'autres pratiques déloyales comme l'evergreening :cela consiste à modifier très légèrement le médicament ou le vaccin pour obtenir un nouveau brevet et empêcher d'autres laboratoires de les produire. Mais lever les brevets est-ce la solution ? Partager la "recette" des vaccins ne suffit pas, il faut avoir les moyens techniques de les fabriquer ensuite. Les lieux de production des vaccins contre la Covid reflètent exactement cette disparité : Au delà du partage de connaissances, il faut un transfert de savoir-faire et de compétences pour pouvoir produire des vaccins. Or, si l'Inde et l'Afrique du Sud sont équipés de laboratoires en mesure de fabriquer des vaccins pointus, la plupart des pays du Sud sont démunis en la matière. En matière de santé, on se rend ainsi compte que tout se concentre dans les pays riches, les équipes de recherche comme les laboratoires de production. l'Afrique importe 99% de ses vaccins. 10% 3% 34% 25% 1/5 en Allemagne et en belgique 1/4 aux Etats-Unis 17% Vaccins anti-covid produits dans le monde au mois de mars 2021 : PLUS d’un 1/3 des vaccins avaient été produits en Chine, Concernant la diffusion, de nouveaux obstacles se dressent en travers de la route des pays moins favorisés. L’accessibilité aux soins dépend aussi en grande partie du système médical établi par les États. Des problèmes logistiques et opérationnels : seuls 3% du PNB sont consacrés aux dépenses de santé, soit deux fois moins que dans les pays industrialisés. Or, dans les pays en développement, 6% 3% La chaîne du froid : la plupart des vaccins doivent être scrupuleusement conservés au frais ce qui est plus compliqué dans les pays chauds et moins bien équipés en réfrigérateurs professionnels. Les fournitures : pour vacciner, il faut du matériel (aiguilles, compresses, pansements) dont les pays pauvres sont aussi dépourvus. Les établissements de santé et le personnel soignant : avec un système de santé sous-investi dans les pays pauvres, les structures d'accueil des patients sont défaillantes et le personnel soignant moins nombreux et parfois moins qualifié que dans les pays du Nord. L'approvisionnement : entre les différents moyens de transports et le stockage à chaque étape, la livraison de vaccins dans les pays du Sud est d'autant plus complexe que le trajet est long, les laboratoires étant situés dans les pays du Nord. En Zambie, au Sénégal et en Tunisie, les médicaments génériques comme le paracétamol peuvent coûter jusqu’à 30 fois plus cher qu’au Royaume-Uni et aux États-Unis. Résultats : En raison des prix trop élevés, de nombreux pays sont incapables d'acquérir pour leur population les vaccins ou médicaments les plus récents et les plus essentiels.Pire, cette situation favorise l'émergence d'un marché parallèle de médicaments contrefaits. Ces faux traitements au lieu de guérir, risquent au contraire d'aggraver l'état de santé voire de causer la mort. La production : où sont les labos ? 2 La diffusion : par ici la monnaie 2,5% 2,5% 0,4% 0,04% 0,04% 0,03% 3 Dans le modèle actuel, l’«accessibilité» au vaccin est déterminée par le prix que les pays et les donateurs sont prêts à payer, et non par un système rationnel destiné à offrir un accès optimal à l’ensemble des pays et des populations. MAIS, le principal frein à la diffusion des vaccins et des traitements reste LE PRIX : La production pharmaceutique mondiale est ainsi dominée par des grandes firmes multinationales généralement occidentales (Pfizer, Novartis, etc.). Ces acteurs sont présents sur la totalité de la chaîne de valeur (de la R&D à la fabrication du produit) et ils détiennent les principaux brevets sur les molécules innovantes. En l'absence de concurrence, ils imposent ainsi leur prix et leur stratégie d'approvisionnement. Parce que la demande pour certains traitements y est plus forte mais la capacité de négociation limitée, certains médicaments sont mêmes vendus plus chers dans les pays démunis que dans les pays développés. Des prix exorbitants :
42 % des faux médicaments saisis depuis 2013 l’ont été sur le continent africain. Ce trafic rapporterait 200 milliards de dollars et entrainerait la mort de 120 000 personnes chaque année en Afrique. Et pour couronner le tout, ce marché qui gangrène tout le continent contribuerait également au financement du terrorisme.  On l'a vu, en matière d'accès aux médicaments et aux vaccins, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. Et le fossé qui résidait entre les pays riches et ceux à faibles revenus risque de se transformer en gouffre abyssal avec la crise du Covid-19.Cette situation soulève plusieurs questions : Qui peut intervenir pour rectifierles inégalités ? La santé doit-elle être considérée comme un bien marchand ou un bien commun ? On aborde tous ces sujets dans l'infographie suivante ! Une série d’infographie QQF réalisée en partenariat avec ONU | OMS | Inégalités.fr | Our world in data | DNDI| Medicines patent pool | Airfinity | Oxfam France Sources