?
?
?
?
?
?
0,2%
des doses.
En réalité,
si la mort recule
chaque jour
dans les pays
développés...
...les pays aux plus
faibles revenus, sont
eux, toujours dévastés
par des pathologies
incontrôlées.
Les pays en
développement,
eux, n'avaient
eu accès qu'à
Cette disparité est criante
face au Covid-19. En juin 2021 :
Les pays
à revenu élevé
concentraient
près de la moitié
des vaccins
disponibles
alors qu'ils
représentent :
Vaccins
pour tous ?
un sujet qui pique
Comment expliquer
de telles inégalités en
matière de vaccination
(et plus largement de
traitement) à travers
le monde ?
La bonne nouvelle,
c'est que
la santé
s'est considérablement
améliorée sur la
planète ces dernières
décennies.
La mauvaise,
c'est que
tout
le monde n'a
pas bénéficié
de ces progrès
de façon égale sur
la surface du globe.
Et cela pour
une raison toute
bête : les pays
pauvres ont tout
simplement
moins accès
aux soins, aux
médicaments
et encore moins...
aux vaccins.
16%
de la population
mondiale
.
?
?
Les progrès sont
considérables :
aujourd'hui, au moins
20 maladies (dont
la diphtérie, le tétanos,
la coqueluche, la grippe
et la rougeole) peuvent
être prévenues par les vaccins
Bref, on est loin d'être tous égaux
face au vaccin, mais qu'est-ce
qui bloque la situation ?
Il faut comprendre qu'il existe une vraie
géographie des maladies dans le monde.
La plupart des enfants non vaccinés
vivent dans les pays les plus pauvres,
et se trouvent de manière disproportionnée
dans des États fragiles ou touchés par les conflits.
La majorité d'entre eux vivent dans 16 pays :
Le directeur de l'OMS,
Tedros Adhanom Ghebreyesus,
qualifie même la situation
de
"grotesque".
On l'a vu, les pays
riches tirent à eux toute
la couverture vaccinale
pour lutter contre la Covid.
MAIS, la couverture
vaccinale tend à stagner :
Cerise sur l'aiguille :
la pandémie de COVID-19
complique la situation pour
les pays à faibles revenus...
Si le pourcentage
d’enfants ayant reçu
les trois doses du vaccin
DTC (Diphtérie,
Tétanos, Coqueluche)
est passé d’environ
10 % à 86 % en 40 ans,
il ne dépasse pas ce
cap depuis 2010.
Dans les pays du Nord :
les décès par maladies
sont essentiellement dus
à
des pathologies liées
au mode de vie :
sédentarité, surcharge
pondérale, tabagisme,
consommation d’alcool
et alimentation trop
riche, favorisent le
développement des
cancers et des maladies
cardiovasculaires.
Que l'on soit
Canadien
ou Guinéen,
on n'est pas
confronté
aux mêmes
maladies
ni au même
système
de santé.
MAIS
... La recherche médicale, la qualité des
soins et l’accès aux médicaments permettent
de soigner toujours mieux ces maladies
et de faire progresser l’espérance de vie.
Dans les pays du Sud :
on meurt de maladies
parasitaires comme
le paludisme, de
dysenteries, de maladies
liées aux carences
alimentaires et de
maladies infectieuses,
tuberculose et VIH/SIDA.
OR,
le difficile accès aux soins et aux médicaments ne
permet pas de mettre en œuvre les thérapies appropriées.
Ces pathologies sont d’autant plus répandues qu’elles
agressent des populations mal nourries et mal équipées.
Afrique
Le reste
du monde
Afrique
Le reste
du monde
La maladie continue
à faire des ravages
dans le monde et frappe
particulièrement les
enfants de moins de cinq
ans (61 % des décès).
Le paludisme
tue chaque année
plus de 450 000
personnes, dont
93% en Afrique.
permettant
ainsi
de sauver
jusqu’à 3 m de
vies chaque
année.
50%
2010
1980
100%
86%
La R&D :
jeune entreprise
recherche maladie
"rentable".
La production :
où sont les labos ?
La diffusion :
par ici la monnaie !
2
3
1
La R&D : entreprise
recherche maladie "rentable".
Aujourd'hui, la recherche et le développement sont orientés
en direction
des traitements jugés rentables par les entreprises
pharmaceutiques.
Cela entraîne au moins deux gros problèmes :
Parce que les systèmes
de santé et les niveaux
de revenus de la population
des pays du Nord assurent
un retour sur investissement,
la recherche se concentre
sur les pathologies qui
touchent les habitants
de ces pays négligeant
celles qui affectent les
pays plus démunis.
Certaines maladies
du Sud sont négligées :
La dengue
Parmi elles,
figurent :
La maladie
de Chagas
La trypanosomiase
humaine africaine
(maladie du sommeil
provoquée par
la mouche tsé-tsé)
Le kala-azar
(ou leishmaniose
viscérale)
En Afrique sub-saharienne,
21 millions de personnes
sont atteintes
d’onchocercose,
une maladie des yeux
et de la peau provoquée
par un ver parasite.
C’est la 2e cause de cécité
infectieuse dans le monde.
Il n’existe aucun médicament
curatif à ce jour et les seuls
traitements préventifs
disponibles doivent être pris
de façon continue pendant
des décennies.
1
2
3
700 000 à 1 M de cas de
kala-azar sont déclarés
chaque année.
En Amérique latine, au
Moyen-Orient et en Asie centrale,
Dans sa forme la plus grave
(leishmaniose viscérale),
la maladie provoque une
fièvre persistante et détruit
le système immunitaire.
Sans traitement, elle entraîne
la mort dans 75 à 95 % des cas.
L'inégalité d'accès aux vaccins se joue sur trois niveaux :
la recherche, la production et la diffusion des vaccins. À chaque étape,
on se rend compte que la situation favorise les pays les plus riches
au détriment des plus pauvres. On vous explique pourquoi. C'est parti !
1
Alors que l'OMS et l'UNICEF estiment
que l'on a déjà une décennie de retard sur
la couverture vaccinale mondiale des enfants
et des adolescents, les perturbations liées
au Covid menacent d'enrayer tous
les progrès en la matière.
Autre problème, la Covid-19 perturbe
les autres programmes de vaccination :
Autriche
52 médecins
pour 10 000 habitants
Rwanda
1 médecin
pour 10 000 habitants
10%
Ça, c'est grâce au lancement en 1974
du
Programme Élargi de Vaccination
de l'OMS,
dont l'objectif est de
rendre les vaccins accessibles
à tous les enfants dans le monde.
Même si la couverture vaccinale
mondiale s'est élargie, le fossé
entre les pays tend à se creuser.
Depuis les années 70, la mortalité
infantile a considérablement chuté
dans le monde grâce à un meilleur
accès aux vaccins :
Au moins 30 campagnes
de vaccination contre
la rougeole ont été ou risquent
d'être annulées, ce qui pourrait
entraîner de nouvelles flambées
dans les années à venir.
Chine
Inde
États-Unis
Brésil
Italie
Répartition des pays où ont été administrés
les 3,08 milliards de doses de vaccins
contre la Covid-19 au 1er juillet 2021 :
Afghanistan
Pakistan
Éthiopie
Somalie
République
centrafricaine
Iraq
Mali
Niger
Tchad
Soudan
Syrie
Soudan
du sud
République
démocratique
du Congo
Nigéria
Yémen
Reste
du monde
Si la plupart de ces maladies
nous sont inconnues,
elles concernent pourtant
1,7 milliards
d'êtres humains
et provoquent
autant de drames
invisibles.
D'abord, sur l'accès aux soins en général :
Ensuite, sur l'accès aux vaccins en particulier :
DTC
Des abus de brevets :
à cette logique de marché
discutable, s'ajoutent
d'autres pratiques déloyales
comme
l'evergreening :
cela consiste à modifier très
légèrement le médicament
ou le vaccin pour obtenir un
nouveau brevet et empêcher
d'autres laboratoires de
les produire.
Les lieux de production des vaccins contre
la Covid reflètent exactement cette disparité :
Au delà du partage
de connaissances, il faut
un transfert de savoir-faire et
de compétences pour pouvoir
produire des vaccins. Or, si l'Inde
et l'Afrique du Sud sont équipés
de laboratoires en mesure de
fabriquer des vaccins pointus,
la plupart des pays du Sud sont
démunis en la matière.
En matière de santé, on se rend ainsi
compte que tout se concentre dans les pays
riches, les équipes de recherche comme
les laboratoires de production.
Mais lever les brevets est-ce
la solution ? Partager la "recette"
des vaccins ne suffit pas, il faut
avoir les moyens techniques
de les fabriquer ensuite.
Ils permettent à l'entreprise
pharmaceutique de conserver
un avantage concurrentiel,
de fixer le prix du vaccin donc
d'en dégager des bénéfices
qui permettent en retour de
faire avancer la recherche.
Comme les brevets empêchent
d'autres laboratoires de
produire des médicaments
et vaccins, il y en a moins en
circulation sur le marché donc
leur prix est élevé, suivant
la logique de l'offre et
de la demande.
Mais cela a
un effet pervers :
D'un côté, les brevets
assurent la rentabilité
de la recherche :
N'étant pas prioritaires sur
les carnets des commandes,
n'ayant pas de moyens
financiers attractifs,
Ils doivent alors attendre
l'expiration des brevets pour
accéder à des génériques
moins coûteux.
les pays pauvres
passent en dernier.
Parce que la recherche médicale
coûte cher et que la production
de médicaments et de vaccins
obéit aux mêmes lois du marché
que n'importe quelle autre
marchandise, elle doit permettre
à l'entreprise qui les fabrique
d'être rentable.
Les brevets entravent
l'accès aux traitements :
l'Afrique
importe
99% de ses
vaccins.
La production :
où sont les labos ?
2
Vaccins anti-covid produits dans
le monde au mois de mars 2021 :
Chine
États-Unis
Allemagne
/Belgique
Inde
Royaume
-uni
Pays-bas/
Belgique
Russie
Suisse
Corée
du sud
Brésil
25%
10%
3%
2,5%
2,5%
0,4%
0,04%
Concernant la diffusion,
de nouveaux obstacles
se dressent en travers
de la route des pays
moins favorisés.
L’accessibilité aux soins
dépend aussi en grande
partie du système médical
établi par les États.
Dans le modèle actuel,
l’«accessibilité» au vaccin est
déterminée par le prix que les
pays et les donateurs sont prêts
à payer,
et non par un système
rationnel destiné à offrir
un accès optimal à l’ensemble
des pays et des populations.
Pire,
cette situation favorise
l'émergence d'un marché
parallèle de médicaments
contrefaits.
Ces faux
traitements au lieu de guérir,
risquent au contraire
d'aggraver l'état de santé
voire de causer la mort.
Ce trafic rapporterait 200 milliards de dollars et entrainerait
la mort de 120 000 personnes chaque année en Afrique.
Et pour couronner le tout, ce marché qui gangrène tout le continent
contribuerait également au financement du terrorisme.
Des problèmes logistiques
et opérationnels :
En raison des prix trop
élevés, de nombreux
pays sont incapables
d'acquérir pour leur
population les vaccins
ou médicaments les
plus récents et les
plus essentiels.
Résultats :
La chaîne du froid :
la plupart des
vaccins doivent être
scrupuleusement
conservés au frais
ce qui est plus
compliqué dans
les pays chauds et
moins bien équipés
en réfrigérateurs
professionnels.
Les fournitures :
pour vacciner,
il faut du matériel
(aiguilles,
compresses,
pansements)
dont les pays
pauvres
sont aussi
dépourvus.
42 % des faux médicaments
saisis depuis 2013 l’ont été
sur le continent africain.
La diffusion :
par ici la monnaie
3
CanSino
AstraZeneca
Sinopharm
Pfizer
seuls 3% du PNB
sont consacrés
aux dépenses de
santé, soit deux
fois moins que
dans les pays
industrialisés.
Or, dans les pays
en développement,
Les établissements
de santé et le
personnel soignant :
avec un système
de santé sous-investi
dans les pays
pauvres, les
structures d'accueil
des patients sont
défaillantes et le
personnel soignant
moins nombreux
et parfois moins
qualifié que dans
les pays du Nord.
L'approvisionnement :
entre les différents
moyens de transports
et le stockage
à chaque étape,
la livraison de vaccins
dans les pays du Sud
est d'autant plus
complexe que
le trajet est long,
les laboratoires
étant situés dans
les pays du Nord.
MAIS, le principal frein à la diffusion
des vaccins et des traitements reste LE PRIX :
Parce que la demande pour
certains traitements y est
plus forte mais la capacité de
négociation limitée, certains
médicaments sont mêmes
vendus plus chers dans les
pays démunis que dans
les pays développés.
Des prix exorbitants :
La production pharmaceutique mondiale est ainsi dominée
par des grandes firmes multinationales généralement
occidentales (Pfizer, Novartis, etc.). Ces acteurs sont
présents sur la totalité de la chaîne de valeur (de la R&D
à la fabrication du produit) et ils détiennent les principaux
brevets sur les molécules innovantes. En l'absence
de concurrence, ils imposent ainsi leur prix
et leur stratégie d'approvisionnement.
En Zambie, au Sénégal
et en Tunisie, les médicaments
génériques comme
le paracétamol
peuvent coûter
jusqu’à 30 fois plus
cher qu’au Royaume-Uni
et aux États-Unis.
On l'a vu, en matière d'accès aux médicaments et
aux vaccins, nous ne sommes pas tous logés
à la même enseigne. Et le fossé qui résidait entre
les pays riches et ceux à faible revenu risque de se
transformer en gouffre abyssal avec
la crise du Covid-19.
Qui peut
intervenir
pour rectifier
les inégalités ?
On aborde tous ces sujets
dans l'infographie suivante !
La santé doit-elle
être considérée comme
un bien marchand
ou un bien commun ?
J&J
Bharat
Moderna
Sputnik-V
Sinovac
PLUS d’un 1/3
des vaccins avaient
été produits en Chine,
1/5
en Allemagne
et en belgique
1/4
aux Etats-Unis
34%
17%
0,04%
0,03%
Afrique
du Sud
6%
3%
Et là, c'est un peu le serpent
du caducée qui se mord la queue :
C'est là que les brevets interviennent :
au titre de la propriété intellectuelle,
ils protègent "la recette de fabrication"
du vaccin. Elle appartient
au laboratoire pendant 20 ans.
Une série d’infographie QQF
réalisée en partenariat avec
ONU
|
OMS
|
Inégalités.fr
|
Our world in data
|
DNDI
|
Medicines patent pool
|
Airfinity
|
Oxfam France
Sources
Et cela pour une
raison toute bête :
les pays pauvres
ont tout simplement
moins accès aux soins,
aux médicaments
et encore moins...
aux vaccins.
un sujet
qui pique
Vaccins
pour tous ?
La bonne nouvelle,
c'est que
la santé
s'est considérablement
améliorée sur
la planète ces
dernières décennies.
La mauvaise,
c'est que tout
le monde n'a
pas bénéficié
de ces progrès
de façon égale
sur la surface
du globe.
En réalité,
si la mort recule
chaque jour
dans les pays
développés...
...les pays aux
plus faibles
revenus, sont
eux, toujours
dévastés par
des pathologies
incontrôlées.
?
0,2% des doses.
Les pays en
développement,
eux, n'avaient
eu accès qu'à
Cette disparité est criante
face au Covid-19. En juin 2021 :
Les pays à revenu élevé
concentraient près
de la moitié des vaccins
disponibles alors qu'ils
représentent :
16%
de la population
mondiale
.
Comment
expliquer de
telles inégalités
en matière de
vaccination (et
plus largement
de traitement)
à travers
le monde ?
?
?
?
?
D'abord, sur
l'accès aux soins
en général :
Il faut comprendre qu'il
existe une vraie géographie
des maladies dans le monde.
Que l'on soit Canadien ou
Guinéen, on n'est pas confronté
aux mêmes maladies ni au
même système de santé.
Dans les pays du Nord :
les décès par maladies
sont essentiellement dus
à
des pathologies liées
au mode de vie :
sédentarité, surcharge
pondérale, tabagisme,
consommation d’alcool
et alimentation trop
riche, favorisent le
développement des
cancers et des maladies
cardiovasculaires.
MAIS
... La recherche médicale,
la qualité des soins et l’accès
aux médicaments permettent
de soigner toujours mieux ces
maladies et de faire progresser
l’espérance de vie.
Dans les pays du Sud :
on meurt de maladies
parasitaires comme
le paludisme, de
dysenteries, de maladies
liées aux carences
alimentaires et de
maladies infectieuses,
tuberculose et VIH/SIDA.
OR,
le difficile accès aux
soins et aux médicaments
ne permet pas de mettre
en œuvre les thérapies
appropriées.
Ces pathologies sont
d’autant plus répandues
qu’elles agressent des
populations mal nourries
et mal équipées.
La maladie continue
à faire des ravages
dans le monde et frappe
particulièrement les
enfants de moins de cinq
ans (61 % des décès).
Le paludisme
tue chaque année
plus de 450 000
personnes, dont
93% en Afrique.
Afrique
Afrique
Le reste
du monde
Autriche
52 médecins
pour 10 000 habitants
Rwanda
1 médecin
pour 10 000 habitants
Même si la couverture
vaccinale mondiale s'est
élargie, le fossé entre
les pays tend à se creuser.
Les progrès
sont considérables :
aujourd'hui, au moins
20 maladies (dont
la diphtérie, le tétanos,
la coqueluche, la grippe
et la rougeole) peuvent
être prévenues par
les vaccins
permettant
ainsi
de sauver
jusqu’à 3 m de
vies chaque
année.
MAIS, la couverture
vaccinale tend à stagner :
Si le pourcentage d’enfants ayant
reçu les trois doses du vaccin DTC
(Diphtérie, Tétanos, Coqueluche)
est passé d’environ
10 % à 86 %
en 40 ans, il ne dépasse pas
ce cap depuis 2010.
La plupart des enfants
non vaccinés vivent
dans les pays les plus pauvres,
et se trouvent de manière
disproportionnée dans des États
fragiles ou touchés par les conflits.
La majorité d'entre eux vivent
dans 16 pays :
Le directeur de l'OMS,
Tedros Adhanom Ghebreyesus,
qualifie même la situation
de
"grotesque".
On l'a vu,
les pays
riches tirent
à eux toute
la couverture
vaccinale
pour lutter
contre
la Covid.
Cerise sur l'aiguille :
la pandémie de COVID-19
complique la situation pour
les pays à faibles revenus...
Répartition des pays où ont
été administrés les 3,08 milliards
de doses de vaccins contre
la Covid-19 au 1er juillet 2021 :
Alors que l'OMS et l'UNICEF
estiment que l'on a déjà
une décennie de retard sur
la couverture vaccinale mondiale
des enfants et des adolescents,
les perturbations liées au Covid
menacent d'enrayer tous
les progrès en la matière.
Autre problème, la Covid-19
perturbe les autres programmes
de vaccination :
Bref, on est loin
d'être tous égaux
face au vaccin,
mais qu'est-ce
qui bloque la
situation ?
L'inégalité d'accès aux vaccins
se joue sur trois niveaux :
la recherche, la production
et la diffusion des vaccins.
À chaque étape, on se rend compte
que la situation favorise les pays
les plus riches au détriment
des plus pauvres. On vous
explique pourquoi. C'est parti !
La R&D :
jeune
entreprise
recherche
maladie
"rentable".
La diffusion :
par ici
la monnaie !
1
2
La production :
où sont
les labos ?
3
Ensuite,
sur l'accès
aux vaccins
en particulier :
Ça, c'est grâce au lancement en 1974
du
Programme Élargi de Vaccination
de l'OMS,
dont l'objectif est de
rendre les vaccins accessibles
à tous les enfants dans le monde.
Depuis les années 70, la mortalité
infantile a considérablement
chuté dans le monde grâce
à un meilleur accès aux vaccins :
50%
2010
1980
100%
86%
10%
DTC
Mali
Nigéria
Niger
Tchad
Syrie
Irak
Yémen
Éthiopie
Somalie
Afghanistan
Pakistan
Soudan
a
b
c
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e
f
g
h
i
j
k
l
m
n
o
République
centrafricaine
République
démocratique
du Congo
Soudan
du sud
a
b
c
d
e
f
g
h
i
j
k
l
m
n
o
Au moins 30 campagnes
de vaccination contre
la rougeole ont été ou risquent
d'être annulées, ce qui pourrait
entraîner de nouvelles flambées
dans les années à venir.
La R&D : entreprise
recherche maladie
"rentable".
Aujourd'hui, la recherche
et le développement sont orientés
en direction
des traitements jugés
rentables par les entreprises
pharmaceutiques.
Cela entraîne
au moins deux gros problèmes :
Parce que les systèmes
de santé et les niveaux de revenus
de la population des pays
du Nord assurent un retour sur
investissement, la recherche se
concentre sur les pathologies qui
touchent les habitants de ces pays
négligeant celles qui affectent
les pays plus démunis.
Certaines maladies
du Sud sont négligées :
La dengue
Parmi elles,
figurent :
La maladie
de Chagas
La trypanosomiase
humaine africaine
(maladie du sommeil
provoquée par
la mouche tsé-tsé)
Le kala-azar
(ou leishmaniose
viscérale)
Si la plupart de ces maladies
nous sont inconnues,
elles concernent pourtant
En Afrique sub-saharienne,
21 millions de personnes
sont atteintes
d’onchocercose,
une maladie des yeux
et de la peau provoquée
par un ver parasite.
C’est la 2e cause de cécité
infectieuse dans le monde.
Il n’existe aucun médicament
curatif à ce jour et les seuls
traitements préventifs
disponibles doivent être pris
de façon continue pendant
des décennies.
1
2
3
700 000 à 1 M de cas de
kala-azar sont déclarés
chaque année.
En Amérique latine, au
Moyen-Orient et en Asie centrale,
Dans sa forme la plus grave
(leishmaniose viscérale),
la maladie provoque une
fièvre persistante et détruit
le système immunitaire.
Sans traitement, elle entraîne
la mort dans 75 à 95 % des cas.
Parce que la recherche médicale
coûte cher et que la production
de médicaments et de vaccins
obéit aux mêmes lois du marché
que n'importe quelle autre
marchandise, elle doit permettre
à l'entreprise qui les fabrique
d'être rentable.
Les brevets entravent
l'accès aux traitements :
C'est là que les brevets
interviennent : au titre
de la propriété intellectuelle,
ils protègent "la recette
de fabrication" du vaccin.
Elle appartient au laboratoire
pendant 20 ans.
1
1,7 milliards
d'êtres humains
et provoquent
autant de drames
invisibles.
D'un côté, les brevets assurent
la rentabilité de la recherche :
ils permettent à l'entreprise
pharmaceutique de conserver
un avantage concurrentiel, de fixer
le prix du vaccin donc d'en dégager
des bénéfices qui permettent en
retour de faire avancer la recherche.
Mais cela a un effet pervers :
comme les brevets empêchent
d'autres laboratoires de
produire des médicaments
et vaccins, il y en a moins en
circulation sur le marché donc
leur prix est élevé, suivant
la logique de l'offre et
de la demande.
Et là, c'est un peu
le serpent du caducée
qui se mord la queue :
N'étant pas prioritaires sur
les carnets des commandes,
n'ayant pas de moyens
financiers attractifs,
Ils doivent alors attendre
l'expiration des brevets pour
accéder à des génériques
moins coûteux.
les pays
pauvres passent
en dernier.
Des abus de brevets :
à cette logique de marché
discutable, s'ajoutent
d'autres pratiques déloyales
comme
l'evergreening :
cela consiste à modifier très
légèrement le médicament
ou le vaccin pour obtenir un
nouveau brevet et empêcher
d'autres laboratoires de
les produire.
Mais lever les brevets
est-ce la solution ? Partager
la "recette" des vaccins
ne suffit pas, il faut avoir
les moyens techniques
de les fabriquer ensuite.
Les lieux de production
des vaccins contre la Covid
reflètent exactement
cette disparité :
Au delà du partage
de connaissances, il faut
un transfert de savoir-faire et
de compétences pour pouvoir
produire des vaccins. Or, si l'Inde
et l'Afrique du Sud sont équipés
de laboratoires en mesure de
fabriquer des vaccins pointus,
la plupart des pays du Sud sont
démunis en la matière.
En matière de santé,
on se rend ainsi compte que tout
se concentre dans les pays riches,
les équipes de recherche comme
les laboratoires de production.
l'Afrique
importe
99% de ses
vaccins.
10%
3%
34%
25%
1/5
en Allemagne
et en belgique
1/4 aux Etats-Unis
17%
Vaccins anti-covid produits
dans le monde au mois de
mars 2021 :
PLUS d’un 1/3
des vaccins avaient
été produits en Chine,
Concernant la diffusion,
de nouveaux obstacles se dressent
en travers de la route des pays
moins favorisés.
L’accessibilité aux soins
dépend aussi en grande
partie du système médical
établi par les États.
Des problèmes logistiques
et opérationnels :
seuls 3% du PNB sont
consacrés aux dépenses
de santé, soit deux fois
moins que dans les pays
industrialisés.
Or, dans les pays
en développement,
6%
3%
La chaîne du froid :
la plupart des vaccins doivent
être scrupuleusement conservés
au frais ce qui est plus compliqué
dans les pays chauds et moins
bien équipés en réfrigérateurs
professionnels.
Les fournitures :
pour vacciner, il faut du matériel
(aiguilles, compresses, pansements)
dont les pays pauvres sont
aussi dépourvus.
Les établissements de santé
et le personnel soignant :
avec un système de santé
sous-investi dans les pays pauvres,
les structures d'accueil des patients
sont défaillantes et le personnel
soignant moins nombreux et parfois
moins qualifié que dans les pays
du Nord.
L'approvisionnement :
entre les différents moyens de
transports et le stockage à chaque
étape, la livraison de vaccins dans
les pays du Sud est d'autant plus
complexe que le trajet est long,
les laboratoires étant situés dans
les pays du Nord.
En Zambie, au Sénégal
et en Tunisie, les médicaments
génériques comme
le paracétamol
peuvent coûter
jusqu’à 30 fois plus
cher qu’au Royaume-Uni
et aux États-Unis.
Résultats :
En raison des prix trop élevés,
de nombreux pays sont incapables
d'acquérir pour leur population les
vaccins ou médicaments les plus
récents et les plus essentiels.
Pire,
cette situation favorise
l'émergence d'un marché parallèle
de médicaments contrefaits.
Ces faux traitements au lieu
de guérir, risquent au contraire
d'aggraver l'état de santé voire
de causer la mort.
La production :
où sont les labos ?
2
La diffusion :
par ici la
monnaie
2,5%
2,5%
0,4%
0,04%
0,04%
0,03%
3
Dans le modèle actuel,
l’«accessibilité» au vaccin est
déterminée par le prix que les
pays et les donateurs sont prêts
à payer,
et non par un système
rationnel destiné à offrir
un accès optimal à l’ensemble
des pays et des populations.
MAIS, le principal frein
à la diffusion des vaccins et des
traitements reste LE PRIX :
La production pharmaceutique
mondiale est ainsi dominée par
des grandes firmes multinationales
généralement occidentales (Pfizer,
Novartis, etc.). Ces acteurs sont
présents sur la totalité de la chaîne
de valeur (de la R&D à la fabrication
du produit) et ils détiennent les
principaux brevets sur les molécules
innovantes. En l'absence
de concurrence, ils imposent
ainsi leur prix et leur stratégie
d'approvisionnement.
Parce que la demande pour certains
traitements y est plus forte mais
la capacité de négociation limitée,
certains médicaments sont mêmes
vendus plus chers dans les pays
démunis que dans les pays
développés.
Des prix exorbitants :
42 % des faux
médicaments saisis
depuis 2013 l’ont été
sur le continent
africain.
Ce trafic rapporterait
200 milliards de dollars
et entrainerait la mort
de 120 000 personnes
chaque année en Afrique.
Et pour couronner le tout,
ce marché qui gangrène
tout le continent
contribuerait également
au financement du
terrorisme.
On l'a vu, en matière d'accès
aux médicaments et aux vaccins,
nous ne sommes pas tous logés
à la même enseigne. Et le fossé
qui résidait entre les pays riches
et ceux à faibles revenus risque
de se transformer en gouffre
abyssal avec la crise du Covid-19.
Cette situation soulève plusieurs
questions :
Qui peut intervenir
pour rectifier
les inégalités ?
La santé doit-elle être
considérée comme un bien
marchand ou un bien commun ?
On aborde
tous ces
sujets dans
l'infographie
suivante !
Une série d’infographie
QQF réalisée en
partenariat avec
ONU
|
OMS
|
Inégalités.fr
|
Our world in data
|
DNDI
|
Medicines patent pool
|
Airfinity
|
Oxfam France
Sources