La santé, un enjeu
mondial interconnecté
La santé : un bien commun
?
Si la santé désigne a priori un état individuel, nous avons vu qu'elle était
indissociable de nos interactions humaines : on se transmet certaines maladies
tout autant que l'on s'en protège collectivement. En retour, l'état de santé
physique et psychologique collectif d'une population a un impact sur la santé
économique et sociale d'un pays. La santé en tant qu'état n'est ni tout à fait
privée, ni tout à fait publique, ni tout à fait individuelle, ni tout à fait collective.
La santé peut donc être envisagée comme un commun immatériel qui requiert…
Pour que le droit à la santé soit respecté, il faut que
les services de santé, les biens et les infrastructures
soient de qualité et accessibles à tous sans discrimination.
C'est loin d'être le cas au moins pour cinq raisons :
Mais
dans les faits,
c'est plus compliqué :
Déjà, c'est quoi un bien commun
?
Un bien commun implique
un mode de gestion spécifique
Les disparités entre pays :
Nous l'avons vu dans l'épisode
2 de notre série d'infographies :
les systèmes de santé, l'accès
aux soins, aux médicaments et
aux vaccins ne sont pas assurés
pour une grande partie de la
population mondiale.
La barrière du prix :
Produits par des entreprises
privées, les produits
thérapeutiques sont des biens
marchands vendus aux plus
offrants, donc inabordables
pour certains pays et publics.
L'accentuation
du chacun pour soi :
La crise sanitaire de la Covid-19
a engagé une véritable course
aux vaccins qui s'est soldée par
l'accaparement des doses par
les pays riches au détriment
des pays plus démunis.
L'entrave des brevets :
Il existe une forte tension
entre le droit à la propriété
intellectuelle et le droit à la
santé. Si les brevets stimulent la
recherche et le développement
de médicaments et de vaccins,
ils en limitent la production, donc
l'accès au plus grand nombre.
Les problèmes logistiques :
Le conditionnement des
produits thérapeutiques
n'est pas toujours approprié
aux conditions locales de
transport, de stockage
et d’administration.
Avec la crise de la Covid-19, des voix s'élèvent pour ériger la santé en
"bien commun" au même titre que l'éducation, l'alimentation, ou encore
les ressources naturelles comme les forêts, les ressources halieutiques,
etc. Ces biens communs sont indispensables à l'humanité et impliquent
d'être protégés et gérés selon des règles spécifiques.
La politologue Elinor Ostrom,
première femme prix Nobel
d'économie en 2009, a démontré
que les biens communs pouvaient
être gérés efficacement par
une communauté d'usagers
ou d'intérêt, qui fixe les règles
d'usage et les modalités de
gouvernance de la ressource
concernée. Une autre voie
que celles de la privatisation
ou de la nationalisation.
La sécurité sanitaire devrait
donc passer par l'accès à tous
aux équipements et traitements
nécessaires à la santé.
Les biens communs peuvent donc être considérés
comme inappropriables, c’est-à-dire qu'ils ne peuvent
être l’objet d’un droit de propriété exclusive, qu'elle
soit publique ou privée. Leur accès doit être universel.
Avec la pandémie de la Covid-19, il n'aura fallu
que quelques mois pour que le virus se propage à
l'échelle planétaire mettant nos vies et les économies
à l'arrêt. Cette crise met en évidence trois aspects
qui illustrent les liens individuels et collectifs qui nous
relient à travers les enjeux de santé :
Les maladies,
sont au cœur de
nos échanges :
Avec l'évolution des
moyens de transport et la
multiplication des contacts
humains, nous formons
désormais une grande
chaîne de transmission
mondiale, accentuant les
risques de propagation
de maladies infectieuses
et leurs formes les plus
graves, les épidémies
et les pandémies.
La santé est
un enjeu lié à
tous les autres :
"Quand la santé va,
tout va". Mais si ce pilier
central des sociétés est
fragilisé, les répercussions
touchent plus largement
au développement
économique, à la stabilité
sociale et à la résilience
climatique des pays
et de leurs populations.
En se protégeant,
on protège les
autres :
S'ils se transmettent
des maladies, les humains
peuvent aussi se protéger
mutuellement. C'est le
principe de l'immunité
collective. Plus le nombre
de personnes vaccinées
ou contaminées puis
guéries est grand, moins
les maladies trouvent
d'hôtes pour se propager.
C'est ainsi que la plupart
des maladies infectieuses
s'éteignent.
Tous connectés à travers la santé
"Chacun chez soi et les
microbes et autres virus
seront bien gardés"
Erreur fatale
! À l'heure de la mondialisation, on aurait tort de croire
que ce qu'il se passe à l'autre bout du monde ne nous concerne pas.
Aujourd'hui, tout circule à l'échelle planétaire, les informations,
les marchandises, les humains, mais aussi - on l'a vu avec la pandémie
de Covid-19 - les maladies.
Alors que les conséquences sanitaires, économiques et sociales
de la crise sont liées les unes aux autres et partagées à l'échelle planétaire,
la santé ne devrait-elle pas être considérée comme un commun mondial
?
Face à un enjeu planétaire aussi crucial que la santé, quelle stratégie
globale et concertée adopter
?
L'exemple
des poissons
Un bien commun...
Tout le monde peut pêcher
les poissons dans un lac, ils
n’appartiennent à personne
et sont librement accessibles.
Par contre, le poisson que
pêche un pêcheur n’est plus
disponible pour un autre
pêcheur.
Ok, mais en quoi la santé
est-elle un "commun"
?
Une idée qui se
heurte à la réalité
D’un point de vue économique, les biens
communs sont des ressources matérielles
ou immatérielles d’accès non exclusif
(tout le monde y a accès) et d’usage rival
(le bien est disponible en quantité limitée,
donc sa consommation par un individu
ou une entreprise, réduit celle des autres).
?
?
?
?
un bien commun
?
...qui doit être géré
comme un commun :
Si tout le monde se met
à pêcher trop de poissons,
il n'y en aura plus dans le lac.
Les pêcheurs et les personnes
qui dépendent de cette
ressource sont les plus à
même et ont tout intérêt à
fixer des règles et des quotas
de pêche pour en assurer
la pérennité.
Elinor Ostrom
…une gestion
en commun…
…de considérer
les soins de santé
comme des "biens
communs" :
Par exemple, dans le cas
des maladies infectieuses et
des épidémies, nous avons tous
intérêt à les surveiller, à les contenir,
à les résoudre, à l'échelle locale
et globale, donc à fixer des règles
de gestion communes pour
prévenir le risque sanitaire.
En théorie,
le droit à la santé est inscrit
dans nombre de textes internationaux
ou à portée universelle. Presque tous
les États
du monde sont signataires
d'un traité international qui proclame
le droit à la santé.
Au niveau international,
il a été énoncé pour
la première fois dans la
Constitution de 1946 de
l’Organisation mondiale
de la santé (OMS).
La Déclaration universelle
des droits de l’Homme de
1948 évoque également
la santé comme partie
intégrante du droit à un
niveau de vie suffisant.
Le droit à la santé est
reconnu comme un droit
de l’Homme par le Pacte
international de 1966 relatif
aux droits économiques,
sociaux et culturels.
"Toute personne a droit à un niveau
de vie suffisant pour assurer sa santé,
son bien-être et ceux de sa famille,
notamment pour l'alimentation, l'habillement,
le logement, les soins médicaux ainsi que
pour les services sociaux nécessaires"
Déclaration universelle des droits
de l’Homme de 1948 – art. 25
"Les États parties au présent Pacte
reconnaissent le droit qu'a toute
personne de jouir du meilleur état
de santé physique et mentale
qu'elle soit capable d'atteindre."
Pacte international relatif aux
droits économiques, sociaux
et culturels de 1966 art. 12
"La possession du meilleur état de santé
qu’il est capable d’atteindre constitue
l’un des droits fondamentaux de tout
être humain, quelles que soient sa race,
sa religion, ses opinions politiques,
sa condition économique ou sociale"
Constitution de l’Organisation
mondiale de la santé - 1946
Qui doit prendre soin de la santé
?
On l'a vu, en matière de santé, il existe une perpétuelle tension entre la
liberté individuelle et le bien-être collectif.
D'une part, mon capital santé
m'appartient et je suis libre d'en prendre soin ou non. D'autre part, mon état de
santé a un impact sur la société et à ce titre, les injonctions et normes visant à le
protéger sont nombreuses (lutte contre la consommation de tabac, d'alcool, de
drogues, promotion d'une alimentation saine et d'activités physiques, etc.).
Les traités et textes qui fondent
le droit à la santé désignent l'État comme
principal responsable de la mise en place
d'un système de protection qui assure à
tous le meilleur état de santé possible.
Même avec des moyens limités,
l'État doit tout mettre en œuvre pour
assurer l'accès aux soins, médicaments
et vaccins sans discrimination.
Il doit aussi garantir des conditions
de vie (eau potable, assainissement,
logements décents, etc.) qui
protègent les individus.
L'individu seul n'a pas la maîtrise totale
de sa santé. Son bon état dépend de nombreux
facteurs dont il est tributaire, notamment :
Le système de santé
de son pays :
l'accès à
des soins, des médicaments
et des vaccins efficaces.
En fonction des systèmes
de santé des États et de leur
financement public/privé,
leur accès universel n'est
pas toujours garanti.
Les moyens investis dans les
systèmes de santé dépendent
de la part de PIB que chaque
pays peut y consacrer, créant
une fracture entre les pays
riches et les plus pauvres.
Son environnement :
l'exposition
aux pollutions de toutes sortes,
la qualité de son alimentation, l'accès
à l'eau potable et l'assainissement,
les conditions de logement, de
travail, l'éducation à la santé, etc.
La nature particulière
des biens communs pose
la question de leur gestion.
Les individus
?
mais
mais
Les États
?
Aux États-Unis
le système de santé repose sur les
assurances privées dont le coût et la
couverture varient, n'offrant pas les
mêmes protections à tous les citoyens
et excluant les plus pauvres.
Par exemple
?
?
?
En France
le système solidaire de
sécurité sociale financé par
les citoyens et géré par l’État
permet la gratuité et l'accès
à tous aux soins.
Une seule solution, la coopération
Si la santé est un bien commun, cette ressource appartenant à tous
ne peut être confiée à la seule gestion privée, ni à la seule gestion publique.
Des institutions hybrides d’un nouveau genre associant les membres de la
communauté (producteurs de médicaments, gouvernements, usagers, etc.)
pourraient permettre de relever les défis actuels liés à la santé.
DNDi ou l’Initiative Médicaments contre les Maladies Négligées :
un bon exemple de gestion hybride d'un bien commun.
Créée il y a 18 ans et basée à Genève, l’Initiative Médicaments contre les
maladies négligées (Drugs for Negleted Diseases Initiative-DNDi en anglais)
développe des traitements adaptés pour soigner des maladies délaissées
par les chercheurs, car elles touchent des populations dans des pays à faible
revenu ce qui est moins rentable pour les laboratoires pharmaceutiques
(on en parle dans notre infographie précédente).
Les équipements, le matériel, les médicaments et les vaccins nécessaires
au fonctionnement des systèmes de santé – s'ils peuvent être financés et
commandés par le secteur public – sont produits par les entreprises privées.
Les biens de la santé sont ainsi soumis à une logique marchande.
Pour assurer leur rentabilité, certains de ces biens (médicaments et vaccins)
sont encadrés par le droit de la propriété intellectuelle. À travers les brevets,
il assure aux entreprises un avantage concurrentiel et un retour sur
investissement. Ce mécanisme contribue aussi à la vitalité du secteur
de la santé et stimule l'innovation.
Globalement, le financement de la recherche,
des équipements et des infrastructures coûte si cher que
les États seuls ne peuvent les financer avec l'argent public.
La logique de l'offre et de
la demande entrave l'accès des
pays les plus démunis à des biens
qui sont en priorité réservés
au marché occidental et dont
le prix est rédhibitoire.
L'OMS manque de moyens
et d'autorité. Organisation
intergouvernementale,
l'OMS n'a pas de pouvoir de
sanction ou de coercition
sur ses États membres.
Face à la crise du coronavirus,
alors que l'OMS organise la réponse
mondiale à l'épidémie à travers le
dispositif Covax, l'organisation se
heurte au comportement égoïste
des États qui ne jouent pas le jeu
de la coopération et de la solidarité
notamment dans l'approvisionnement
de vaccins.
mais
mais
Les organisations de la société civile
?
La recherche de rentabilité
a entraîné la délocalisation de
la production de médicaments
et matériels essentiels.
Cela crée des phénomènes
de dépendance et des problèmes
d'approvisionnement notamment
illustrés par la pénurie de masques
(majoritairement fabriqués en Chine)
dans les premiers temps de
la pandémie de la Covid-19.
Les ONGs ne peuvent pas et ne doivent pas remplacer
les systèmes de santé dont l'organisation incombe avant tout
aux États. Le risque serait au contraire de créer une situation
de dépendance et d'affaiblir les systèmes de santé.
Toute action de soin humanitaire doit donc être intégrée
dans une démarche de santé publique au niveau national.
mais
Le secteur privé
?
Les institutions internationales
?
Avec 194 États membres, l’OMS est l’institution
la plus importante en matière de politique
et de coordination de la santé mondiale.
Ses missions consistent à :
Améliorer et
promouvoir la santé
de tous les peuples.
Compiler des principes
de politique de santé
basés sur la science.
Coordonner et diriger
l'action sanitaire en cas de
crises comme la pandémie
de coronavirus que nous
traversons.
Établir les
diverses normes
médicales.
Façonner le programme
mondial de recherche
médicale.
Des premières conventions sanitaires
à la création de l'OMS en 1948, ce sont
les épidémies et les guerres qui ont
convaincu les grandes puissances
de la nécessité de mettre en place
des institutions et des politiques
internationales de santé publique
pour des raisons sanitaires et éthiques
mais aussi économiques et sociales.
C'est d'ailleurs après les traumatismes
de la seconde guerre mondiale, alors
que le monde est à reconstruire, que
l'ONU et son Organisation mondiale
de la santé seront créés.
80% des
principes actifs
pharmaceutiques
sont fabriqués
en Chine et en Inde
40% des
médicaments
commercialisés
dans l’Union
Européenne
sont importés.
Selon l’Agence européenne
des médicaments
Là où les systèmes de santé sont défaillants et en cas de crise, la médecine humanitaire
prend le relais à travers l'action des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des
associations. Leurs missions : soigner des populations dans un contexte de crise, mettre
en place des programmes de prévention et de développement des soins, former
des équipes médicales sur place.
Parce qu'elles ne dépendent pas des États, qu'elles échappent aux logiques de marché
(à but non lucratif, elles sont financées par des dons), elles apportent une aide précieuse
sur le terrain pour soutenir les populations menacées.
Les principales ONGs internationales et associations qui interviennent dans le secteur
de la santé sont Médecins sans frontières, Médecins du monde, la Croix-Rouge, etc.
Société
privée
État
ONG
L'initiative DNDi n'est ni une société privée,
ni un État, ou une ONG, c'est une fondation
avec un fonctionnement hybride très
innovant qui illustre le principe même des
communs : DNDi est un réseau collaboratif
qui travaille avec les entreprises
pharmaceutiques mais aussi avec le secteur
public, les scientifiques et qui défend des
principes forts comme celui de développer
des médicaments sans propriété
intellectuelle.
Résultat, la structure a réussi à faire ce
que ni le secteur pharmaceutique privé,
ni les États, ni la société civile n’arrivent
à faire seuls : depuis sa création, DNDi
a mis à disposition de tous, 8 nouveaux
traitements conçus comme des biens
publics (sans brevet) afin d'améliorer
la qualité et la santé des populations
les plus vulnérables.
Les pays peuvent :
soit faire des dons de doses
L'UE, la Chine et la Russie
ont promis de donner leurs
excédents nationaux de vaccins
aux pays en développement.
soit financer le dispositif
L'Union européenne a déjà
versé
plus de 850m D’EUROS.
Mais cela ne suffit pas. Covax se heurte depuis des mois aux
difficultés de production et d’approvisionnement et les pays riches
sécurisent en priorité les doses pour leurs populations
Focus sur COVAX
Dès le printemps 2020,
les grandes organisations
multilatérales en santé,
des
États
et des acteurs non
étatiques (fondations privées
notamment) se sont réunis pour
créer l’Initiative ACT-A (Access
to Covid-19 tools Accelerator)
afin de combiner les efforts
et les financements pour
accélérer le développement,
la production et l’accès
équitable aux tests,
aux traitements et
aux vaccins contre
la Covid-19.
Sur les 500 millions de doses qui étaient prévues pour le premier
semestre 2021,
seules une 100
aine
de millions ont été distribuées.
L'UE a obtenu
suffisamment
de vaccins
pour vacciner
entièrement
70% de
sa population
adulte,
alors que 7%
des adultes
sud-africains et
1% de ceux du
Nigeria n'ont
reçu qu'une
seule dose.
Résultat
Pour certains chercheurs, la crise sanitaire,
économique et sociale déclenchée par la pandémie
de la Covid-19 offre un avant-goût des obstacles et
défis à relever pour l'humanité, notamment concernant
le dérèglement climatique et ses conséquences.
En révélant les failles de notre mode de
fonctionnement actuel, la pandémie offre
matière à réflexion à tous les niveaux :
Les premiers pas vers un monde plus résilient
?
?
?
?
Dépendance pour
certains produits essentiels
(médicaments génériques,
masques de protection, etc.).
Interdépendance
des économies entre elles.
Creusement des inégalités
entre les pays riches et
à faible revenu, etc.
La coopération
scientifique internationale :
dès le début du mois de février
2020, des centaines de séquences
génétiques du coronavirus avaient
été partagées ouvertement via
des portails scientifiques.
C'est notamment ce qui a permis
à des équipes plurinationales
de chercheurs de développer
des vaccins en un temps record.
La mesure de l'impact
des activités humaines :
le ralentissement de nos activités
économiques et marchandes a
entraîné une réduction inédite des
émissions des CO₂. Cette crise
questionne ainsi nos modes de
consommation et de production.
Si la crise a mis en
relief les faiblesses de
la mondialisation telle
qu'elle existe aujourd'hui…
…elle ouvre
des perspectives :
Tirer des leçons de la crise
:
Se fixer un cap commun
:
L'accès à la santé fait partie d'un ensemble
de biens communs (éducation, culture, biodiversité,
ressources naturelles, etc.) qui contribuent tous
à la stabilité économique, sociale, et à la résilience
environnementale des
États
et des populations.
Ces Objectifs de
développement durable
invitent à la mobilisation
de tous
: la communauté
internationale, les États, les
ONG, les collectivités locales,
les entreprises mais aussi
les citoyens.
D'ailleurs, comment agir en tant que
citoyen pour assurer sa bonne santé,
celle des autres et agir en faveur
d'un monde plus résilient
?
Dès lors, quelle stratégie adopter à l'échelle
mondiale pour protéger ces biens et permettre
à l'humanité de surmonter les défis à venir
?
On en parle dans
l'infographie suivante
!
Sources
AFD
I
Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits
de l’homme
I
OMS
I
ONU
I
Sénat
I
Commission Européenne
Une série d’infographies QQF
réalisée en partenariat avec
C'est justement l'objectif que poursuit toute la communauté
internationale à travers
les 17 Objectifs de développement
durable (ODD)
définis par l'ONU.
En 2015, tous les pays
du monde se sont engagés
à poursuivre ces objectifs
universels et dépendants
les uns des autres à
l'horizon 2030.
Demain
?
2019
?
Internationalement :
Quelle stratégie globale
adopter vis-à-vis de nos
ressources et biens
communs
?
Au niveau des États :
Comment assurer
à tous le meilleur accès
possible à la santé,
à l'éducation, aux
ressources essentielles
?
À notre échelle
:
Comment réduire
l'impact de nos modes
de vie et renforcer
le vivre ensemble
?
un bien commun
?
L'objectif de ce
mécanisme était
de rendre disponible,
partout, suffisamment
de doses pour vacciner
20% de la population
de chaque pays.
Dans le cadre de cette initiative,
le mécanisme Covax piloté
par Gavi, l’Alliance du vaccin,
et l’OMS, vise à
:
- faire baisser les coûts d’achat
des vaccins pour les différents
pays grâce à la mutualisation
des achats.
- mettre à disposition
gratuitement des vaccins sûrs
et efficaces pour les pays à
revenu faible et intermédiaire.
La santé,
un enjeu mondial
interconnecté
"Chacun chez soi et les
microbes et autres virus
seront bien gardés"
Erreur fatale
! À l'heure de
la mondialisation, on aurait tort
de croire que ce qu'il se passe
à l'autre bout du monde ne
nous concerne pas.
Aujourd'hui, tout circule
à l'échelle planétaire, les
informations, les marchandises,
les humains, mais aussi - on
l'a vu avec la pandémie de
Covid-19 - les maladies.
Alors que les conséquences
sanitaires, économiques et
sociales de la crise sont liées
les unes aux autres et partagées
à l'échelle planétaire,
la santé ne
devrait-elle pas être considérée
comme un commun mondial
?
Face à un enjeu planétaire aussi
crucial que la santé, quelle
stratégie globale et concertée
adopter
?
?
?
Avec la pandémie de Covid-19,
il n'aura fallu que quelques mois
pour que le virus se propage à
l'échelle planétaire mettant nos
vies et les économies à l'arrêt.
Cette crise met en évidence
trois aspects qui illustrent les
liens individuels et collectifs
qui nous relient à travers
les enjeux de santé
:
Tous connectés
à travers la santé
La santé
:
un bien commun
?
?
Les maladies,
sont au cœur de
nos échanges
:
Avec l'évolution des
moyens de transport et la
multiplication des contacts
humains, nous formons
désormais une grande
chaîne de transmission
mondiale, accentuant les
risques de propagation
de maladies infectieuses
et leurs formes les plus
graves, les épidémies
et les pandémies.
La santé est
un enjeu lié à
tous les autres
:
"Quand la santé va,
tout va". Mais si ce pilier
central des sociétés est
fragilisé, les répercussions
touchent plus largement
au développement
économique, à la stabilité
sociale et à la résilience
climatique des pays
et de leurs populations.
En se protégeant,
on protège les
autres
:
S'ils se transmettent
des maladies, les humains
peuvent aussi se protéger
mutuellement. C'est le
principe de l'immunité
collective. Plus le nombre
de personnes vaccinées
ou contaminées puis
guéries est grand, moins
les maladies trouvent
d'hôtes pour se propager.
C'est ainsi que la plupart
des maladies infectieuses
s'éteignent.
Avec la crise de la Covid-19,
des voix s'élèvent pour ériger
la santé en "bien commun"
au même titre que l'éducation,
l'alimentation, ou encore les
ressources naturelles comme
les forêts, les ressources
halieutiques, etc. Ces biens
communs sont indispensables
à l'humanité et impliquent
d'être protégés et gérés selon
des règles spécifiques.
L'exemple
des poissons
Un bien commun...
Tout le monde peut pêcher
les poissons dans un lac, ils
n’appartiennent à personne
et sont librement accessibles.
Par contre, le poisson que
pêche un pêcheur n’est plus
disponible pour un autre
pêcheur.
un bien commun
?
...qui doit être géré
comme un commun
:
Si tout le monde se met
à pêcher trop de poissons,
il n'y en aura plus dans le lac.
Les pêcheurs et les personnes
qui dépendent de cette
ressource sont les plus à
même et ont tout intérêt à
fixer des règles et des quotas
de pêche pour en assurer
la pérennité.
Les biens communs peuvent
donc être considérés comme
inappropriables, c’est-à-dire
qu'ils ne peuvent être l’objet
d’un droit de propriété exclusive,
qu'elle soit publique ou privée.
Leur accès doit être universel.
D’un point de vue économique,
les biens communs sont des
ressources matérielles ou
immatérielles d’accès non
exclusif (tout le monde y a accès)
et d’usage rival (le bien est
disponible en quantité limitée,
donc sa consommation par
un individu ou une entreprise,
réduit celle des autres).
Déjà, c'est quoi
un bien commun
?
Un bien
commun implique
un mode de gestion
spécifique
La politologue Elinor Ostrom,
première femme prix Nobel
d'économie en 2009, a démontré
que les biens communs pouvaient
être gérés efficacement par
une communauté d'usagers
ou d'intérêt, qui fixe les règles
d'usage et les modalités de
gouvernance de la ressource
concernée. Une autre voie
que celles de la privatisation
ou de la nationalisation.
Elinor Ostrom
Si la santé désigne a priori
un état individuel, nous avons vu
qu'elle était indissociable de nos
interactions humaines
: on se
transmet certaines maladies
tout autant que l'on s'en protège
collectivement. En retour, l'état de
santé physique et psychologique
collectif d'une population a un
impact sur la santé économique
et sociale d'un pays. La santé en
tant qu'état n'est ni tout à fait
privée, ni tout à fait publique,
ni tout à fait individuelle, ni tout
à fait collective. La santé peut
donc être envisagée comme
un commun immatériel
qui requiert…
La sécurité sanitaire devrait
donc passer par l'accès à tous
aux équipements et traitements
nécessaires à la santé.
Ok, mais en quoi
la santé est-elle
un "commun"
?
…une gestion
en commun…
…de
considérer
les soins de
santé comme
des "biens
communs" :
Par exemple, dans le cas
des maladies infectieuses et
des épidémies, nous avons tous
intérêt à les surveiller, à les contenir,
à les résoudre, à l'échelle locale
et globale, donc à fixer des règles
de gestion communes pour
prévenir le risque sanitaire.
Une idée qui se
heurte à la réalité
En théorie,
le droit à la santé
est inscrit dans nombre
de textes internationaux
ou à portée universelle.
Presque tous les États
du monde sont signataires
d'un traité international qui
proclame le droit à la santé.
Le droit à la santé est reconnu
comme un droit de l’Homme par
le Pacte international de 1966
relatif aux droits économiques,
sociaux et culturels.
Au niveau international, il a été
énoncé pour la première fois
dans la Constitution de 1946
de l’Organisation mondiale
de la santé (OMS).
"La possession du meilleur
état de santé qu’il est capable
d’atteindre constitue l’un des
droits fondamentaux de tout
être humain, quelles que soient
sa race, sa religion, ses opinions
politiques, sa condition
économique ou sociale"
Constitution de l’Organisation
mondiale de la santé - 1946
"Les États parties au présent
Pacte reconnaissent le droit
qu'a toute personne de jouir du
meilleur état de santé physique
et mentale qu'elle soit capable
d'atteindre."
Pacte international relatif aux
droits économiques, sociaux
et culturels de 1966 art. 12
"Toute personne a droit
à un niveau de vie suffisant
pour assurer sa santé, son
bien-être et ceux de sa famille,
notamment pour l'alimentation,
l'habillement, le logement,
les soins médicaux ainsi que
pour les services sociaux
nécessaires"
Déclaration universelle
des droits de l’Homme
de 1948 – art. 25
La Déclaration universelle
des droits de l’Homme de 1948
évoque également la santé
comme partie intégrante du
droit à un niveau de vie suffisant.
Pour que le droit à la santé
soit respecté, il faut que les
services de santé, les biens et
les infrastructures soient de
qualité et accessibles à tous sans
discrimination. C'est loin d'être
le cas au moins pour cinq raisons
:
Mais
dans les faits,
c'est plus compliqué
:
Les disparités entre pays :
Nous l'avons vu dans
l'épisode 2 de notre
série d'infographies :
les systèmes de santé,
l'accès aux soins, aux
médicaments et aux
vaccins ne sont pas
assurés pour une grande
partie de la population
mondiale.
L'accentuation
du chacun pour soi :
La crise sanitaire de
la Covid-19 a engagé
une véritable course aux
vaccins qui s'est soldée
par l'accaparement des
doses par les pays riches
au détriment des pays
plus démunis.
L'entrave des brevets
:
Il existe une forte tension
entre le droit à la propriété
intellectuelle et le droit
à la santé. Si les brevets
stimulent la recherche
et le développement
de médicaments et de
vaccins, ils en limitent la
production, donc l'accès
au plus grand nombre.
Qui doit prendre
soin de la santé
?
On l'a vu, en matière de santé,
il existe une perpétuelle tension
entre la liberté individuelle et
le bien-être collectif.
D'une part,
mon capital santé m'appartient
et je suis libre d'en prendre soin
ou non. D'autre part, mon état de
santé a un impact sur la société
et à ce titre, les injonctions et
normes visant à le protéger sont
nombreuses (lutte contre la
consommation de tabac, d'alcool,
de drogues, promotion d'une
alimentation saine et d'activités
physiques, etc.).
La nature particulière
des biens communs pose
la question de leur gestion.
Les individus
?
?
?
?
L'individu seul n'a pas la maîtrise
totale de sa santé. Son bon état
dépend de nombreux facteurs
dont il est tributaire, notamment
:
mais
Le système de santé
de son pays
:
l'accès à
des soins, des médicaments
et des vaccins efficaces.
Son environnement
:
l'exposition aux pollutions
de toutes sortes, la qualité
de son alimentation,
l'accès à l'eau potable
et l'assainissement, les
conditions de logement,
de travail, l'éducation
à la santé, etc.
Les traités et textes qui fondent
le droit à la santé désignent l'État
comme principal responsable de
la mise en place d'un système de
protection qui assure à tous le
meilleur état de santé possible.
Même avec des moyens limités,
l'État doit tout mettre en œuvre
pour assurer l'accès aux soins,
médicaments et vaccins sans
discrimination. Il doit aussi
garantir des conditions de vie
(eau potable, assainissement,
logements décents, etc.) qui
protègent les individus.
Les États
?
En fonction des
systèmes de santé
des États et de leur
financement public
/privé, leur accès
universel n'est
pas toujours garanti.
Les moyens investis
dans les systèmes de
santé dépendent de la
part de PIB que chaque
pays peut y consacrer,
créant une fracture
entre les pays riches
et les plus pauvres.
mais
Aux États-Unis
le système de santé repose
sur les assurances privées
dont le coût et la couverture
varient, n'offrant pas les
mêmes protections à tous
les citoyens et excluant
les plus pauvres.
Par exemple
En France
le système solidaire de
sécurité sociale financé par
les citoyens et géré par l’État
permet la gratuité et l'accès
à tous aux soins.
Globalement, le financement
de la recherche, des équipements
et des infrastructures coûte si cher
que les États seuls ne peuvent les
financer avec l'argent public.
soit financer
le dispositif.
L'Union européenne
a déjà versé
plus de 850m D’EUROS.
Dès le printemps 2020,
les grandes organisations
multilatérales en santé,
des
États
et des acteurs non
étatiques (fondations privées
notamment) se sont réunis pour
créer l’Initiative ACT-A (Access
to Covid-19 tools Accelerator)
afin de combiner les efforts
et les financements pour
accélérer le développement,
la production et l’accès
équitable aux tests,
aux traitements et
aux vaccins contre
la Covid-19.
Dans le cadre de cette initiative,
le mécanisme Covax piloté
par Gavi, l’Alliance du vaccin,
et l’OMS, vise à
:
- faire baisser les coûts d’achat
des vaccins pour les différents
pays grâce à la mutualisation
des achats.
- mettre à disposition
gratuitement des vaccins sûrs
et efficaces pour les pays à
revenu faible et intermédiaire.
L'objectif de ce
mécanisme était
de rendre disponible,
partout, suffisamment
de doses pour vacciner
20% de la population
de chaque pays.
soit faire
des dons de doses
L'UE, la Chine et la
Russie ont promis
de donner leurs
excédents nationaux
de vaccins aux pays
en développement.
Mais cela ne suffit pas. Covax
se heurte depuis des mois aux
difficultés de production
et d’approvisionnement
et les pays riches sécurisent
en priorité les doses pour leurs
populations
Les pays peuvent
:
Focus sur COVAX
L'OMS manque de moyens
et d'autorité. Organisation
intergouvernementale,
l'OMS n'a pas de pouvoir
de sanction ou de coercition
sur ses États membres.
Face à la crise
du coronavirus, alors que
l'OMS organise la réponse
mondiale à l'épidémie à
travers le dispositif Covax,
l'organisation se heurte au
comportement égoïste
des États qui ne jouent pas
le jeu de la coopération et
de la solidarité notamment
dans l'approvisionnement
de vaccins.
mais
Avec 194 États membres,
l’OMS est l’institution la plus
importante en matière de
politique et de coordination
de la santé mondiale.
Ses missions consistent à
:
Améliorer et
promouvoir la santé
de tous les peuples.
Compiler des principes
de politique de santé
basés sur la science.
Coordonner et diriger
l'action sanitaire
en cas de crises
comme la pandémie
de coronavirus que
nous traversons.
Établir les diverses
normes médicales.
Façonner le
programme mondial
de recherche médicale.
Les institutions
internationales
?
Des premières conventions
sanitaires à la création de l'OMS
en 1948, ce sont les épidémies
et les guerres qui ont convaincu
les grandes puissances de la
nécessité de mettre en place
des institutions et des politiques
internationales de santé publique
pour des raisons sanitaires et
éthiques mais aussi économiques
et sociales.
C'est d'ailleurs après les
traumatismes de la seconde
guerre mondiale, alors que
le monde est à reconstruire,
que l'ONU et son Organisation
mondiale de la santé seront
créés.
Selon l’Agence européenne
des médicaments
80% des
principes actifs
pharmaceutiques
sont fabriqués
en Chine et en Inde
40% des
médicaments
commercialisés
dans l’Union
Européenne
sont importés.
La recherche de rentabilité
a entraîné la délocalisation
de la production de
médicaments et matériels
essentiels.
Cela crée des phénomènes
de dépendance et
des problèmes
d'approvisionnement
notamment illustrés
par la pénurie de masques
(majoritairement fabriqués
en Chine) dans les
premiers temps de la
pandémie de la Covid-19.
La logique de l'offre et
de la demande entrave
l'accès des pays les plus
démunis à des biens qui
sont en priorité réservés
au marché occidental
et dont le prix est
rédhibitoire.
Les équipements, le matériel,
les médicaments et les vaccins
nécessaires au fonctionnement
des systèmes de santé –
s'ils peuvent être financés et
commandés par le secteur public
– sont produits par les entreprises
privées.
Les biens de la santé sont ainsi
soumis à une logique marchande.
Pour assurer leur rentabilité,
certains de ces biens
(médicaments et vaccins)
sont encadrés par le droit
de la propriété intellectuelle.
À travers les brevets, il assure
aux entreprises un avantage
concurrentiel et un retour sur
investissement. Ce mécanisme
contribue aussi à la vitalité du
secteur de la santé et stimule
l'innovation.
Le secteur
privé
?
La barrière du prix :
Produits par des
entreprises privées, les
produits thérapeutiques
sont des biens marchands
vendus aux plus offrants,
donc inabordables pour
certains pays et publics.
Les problèmes logistiques :
Le conditionnement des
produits thérapeutiques
n'est pas toujours approprié
aux conditions locales de
transport, de stockage
et d’administration.
mais
Société
privée
État
ONG
L'initiative DNDi n'est ni une
société privée, ni un État, ou une
ONG, c'est une fondation avec
un fonctionnement hybride très
innovant qui illustre le principe
même des communs
: DNDi
est un réseau collaboratif qui
travaille avec les entreprises
pharmaceutiques mais aussi
avec le secteur public, les
scientifiques et qui défend des
principes forts comme celui de
développer des médicaments
sans propriété intellectuelle.
Résultat, la structure
a réussi à faire ce que ni le
secteur pharmaceutique privé,
ni les États, ni la société civile
n’arrivent à faire seuls
: depuis
sa création, DNDi a mis à
disposition de tous, 8 nouveaux
traitements conçus comme des
biens publics (sans brevet) afin
d'améliorer la qualité et la santé
des populations les plus
vulnérables.
DNDi ou l’Initiative Médicaments
contre les Maladies Négligées :
un bon exemple de gestion
hybride d'un bien commun.
Créée il y a 18 ans et basée
à Genève, l’Initiative Médicaments
contre les maladies négligées
(Drugs for Negleted Diseases
Initiative-DNDi en anglais)
développe des traitements
adaptés pour soigner des
maladies délaissées par les
chercheurs, car elles touchent
des populations dans des pays
à faible revenu ce qui est moins
rentable pour les laboratoires
pharmaceutiques (on en parle
dans notre infographie
précédente).
Si la santé est un bien commun,
cette ressource appartenant
à tous ne peut être confiée
à la seule gestion privée,
ni à la seule gestion publique.
Des institutions hybrides d’un
nouveau genre associant les
membres de la communauté
(producteurs de médicaments,
gouvernements, usagers, etc.)
pourraient permettre de relever
les défis actuels liés à la santé.
UNe seule solution,
la coopération
Les ONGs ne peuvent pas
et ne doivent pas remplacer
les systèmes de santé dont
l'organisation incombe avant
tout aux États. Le risque
serait au contraire de
créer une situation de
dépendance et d'affaiblir
les systèmes de santé.
Toute action de soin
humanitaire doit donc
être intégrée dans une
démarche de santé
publique au niveau
national.
mais
Là où les systèmes de santé
sont défaillants et en cas de
crise, la médecine humanitaire
prend le relais à travers l'action
des Organisations Non
Gouvernementales (ONG)
et des associations.
Leurs missions
: soigner des
populations dans un contexte
de crise, mettre en place des
programmes de prévention et
de développement des soins,
former des équipes médicales
sur place.
Parce qu'elles ne dépendent pas
des États, qu'elles échappent
aux logiques de marché (à but
non lucratif, elles sont financées
par des dons), elles apportent
une aide précieuse sur le terrain
pour soutenir les populations
menacées.
Les principales ONGs
internationales et associations
qui interviennent dans le secteur
de la santé sont Médecins sans
frontières, Médecins du monde,
la Croix-Rouge, etc.
Les organisations
de la société civile
?
Sur les 500 millions de
doses qui étaient prévues
pour le premier semestre
2021,
seules une 100
aine
de
millions ont été distribuées.
L'UE a obtenu
suffisamment
de vaccins
pour vacciner
entièrement
70% de sa
population
adulte,
alors que 7%
des adultes
sud-africains
et 1% de ceux
du Nigeria n'ont
reçu qu'une
seule dose.
Résultat
?
?
?
?
Internationalement :
Quelle stratégie globale
adopter vis-à-vis de nos
ressources et biens
communs
?
Au niveau des États
:
Comment assurer
à tous le meilleur accès
possible à la santé,
à l'éducation, aux
ressources essentielles
?
En révélant les failles
de notre mode de
fonctionnement actuel,
la pandémie offre
matière à réflexion
à tous les niveaux
:
Demain
?
2019
Les premiers pas vers
un monde plus résilient
?
Pour certains chercheurs,
la crise sanitaire, économique
et sociale déclenchée par la
pandémie de la Covid-19 offre
un avant-goût des obstacles
et défis à relever pour l'humanité,
notamment concernant
le dérèglement climatique
et ses conséquences.
un bien commun
?
Sources
AFD
I
Haut-Commissariat
des Nations Unies aux droits
de l’homme
I
OMS
I
ONU
I
Sénat
Commission Européenne
Une série d’infographies QQF
réalisée en partenariat avec
Ces Objectifs de développement
durable invitent à la mobilisation
de tous
: la communauté
internationale, les États,
les ONG, les collectivités
locales, les entreprises mais
aussi
les citoyens.
D'ailleurs, comment agir
en tant que citoyen pour assurer
sa bonne santé, celle des autres
et agir en faveur d'un monde
plus résilient
?
On en
parle dans
l'infographie
suivante
!
C'est justement l'objectif que
poursuit toute la communauté
internationale à travers
les 17 Objectifs de
développement durable
(ODD)
définis par l'ONU.
En 2015, tous les pays
du monde se sont engagés
à poursuivre ces objectifs
universels et dépendants
les uns des autres
à l'horizon 2030.
L'accès à la santé fait partie
d'un ensemble de biens communs
(éducation, culture, biodiversité,
ressources naturelles, etc.)
qui contribuent tous à la stabilité
économique, sociale, et à la
résilience environnementale
des
États
et des populations.
Dès lors, quelle stratégie
adopter à l'échelle mondiale
pour protéger ces biens et
permettre à l'humanité de
surmonter les défis à venir
?
Se fixer
un cap commun
:
Si la crise a mis en relief les
faiblesses de la mondialisation
telle qu'elle existe aujourd'hui…
Dépendance pour
certains produits
essentiels (médicaments
génériques, masques
de protection, etc.).
Interdépendance
des économies entre elles.
Creusement des inégalités
entre les pays riches
et à faible revenu, etc.
La coopération
scientifique
internationale
:
dès le début du mois
de février 2020, des
centaines de séquences
génétiques du coronavirus
avaient été partagées
ouvertement via des
portails scientifiques.
C'est notamment ce qui
a permis à des équipes
plurinationales de
chercheurs de développer
des vaccins en un
temps record.
La mesure de l'impact
des activités humaines
:
le ralentissement de nos
activités économiques
et marchandes a entraîné
une réduction inédite des
émissions des CO₂.
Cette crise questionne
ainsi nos modes
de consommation
et de production.
…elle ouvre
des perspectives
:
À notre échelle
:
Comment réduire
l'impact de nos modes
de vie et renforcer
le vivre ensemble
?
Tirer des leçons
de la crise
: